Bien que les négociations concernant l'acquisition de F-35 par les EAU aient fait du bruit, les Etats-Unis ont malgré tout poursuivi leurs échanges avec le pays du Golfe. Conclusion : celui-ci sera doté de chasseurs de cinquième génération et de drones MQ-9B.
Avions de combat F-35.
La DSCA, agence américaine chargée de la coopération en matière de défense et de sécurité, a annoncé le feu vert du département d'Etat pour la vente de F-35 aux Emirats Arabes Unis. Le Congrès doit désormais approuver cette FMS, représentant un coût de 10,4 Md$ et portant sur 50 chasseurs. De nombreux équipements sont également inclus dans cette vente dont 54 moteurs F-135 Pratt & Witney (4 en spare), des leurres ou encore des systèmes de communication, ainsi qu'un volet soutien.
Avec cette vente, les Etats-Unis entendent doter les EAU de moyens modernes, bien que la nouvelle n'ait pas forcément été bien perçue par Israël. Et ce d'autant plus que le Qatar souhaite à son tour pouvoir s'équiper de chasseurs de cinquième génération F-35. De quoi ainsi se demander quel pays détiendra la supériorité aérienne dans la région. Quoi qu'il en soit, une telle nouvelle permet à l'industrie américaine de faire tourner ses chaînes de production et offre de beaux débouchés commerciaux à Lockheed Martin.
Drone MALE MQ-9B.
En parallèle, la DSCA a également approuvé une vente portant sur 18 MQ-9B aux Emirats Arabes Unis. Un contrat massif sur le plan des drones, et représentant un montant de 2,97 Md$. En plus des aéronefs, vendus en version armée, cette seconde FMS inclut 25 capteurs multi-spectraux EO/IR de Raytheon, 19 radars Lynx et un volet armement conséquent, comprenant notamment 515 missiles Hellfire, 12 bombes KMU-572 JDAM, 4 GBU-12 ou encore 7 GBU-58. L'acquisition de drones MALE armés par les EAU permettra au pays de « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant des capacités ISR, d'acquisition de cibles, de localisation de sous-marins » et permettant la conduite d'opérations face à des menaces terrestres et maritimes, rapporte la DSCA.
Ce contrat représente un nouveau succès à l'export pour General Atomics, après Taïwan (voir Air&Cosmos n°2710, du 13 novembre).