Dans la nuit du 1er au 2 octobre, l’Iran a lancé des missiles balistiques sur Israël, ciblant plusieurs zones et saturant les défenses antimissiles israéliennes. Cependant, Israël a déjà annoncé que des frappes allaient être lancées suite à cette attaque. Les États-Unis soutiennent également cette solution mais à voir jusqu’où le soutien américain ira ? Simple soutien logistique ou de renseignements ou actions offensives avec les nombreux moyens disponibles dans la région ?
Ce 1er octobre, l’Iran a lancé une attaque de missiles balistiques sur Israël. Le nombre de missiles tirés et leurs modèles ne sont pour l'instant pas connus, en dehors du fait que des missiles de type balistiques ont été lancé sur Israël et que les premières estimations semblent pour l'instant se stabiliser autour de 180 à 200 missiles. Des vidéos prises par des Israéliens confirment que plusieurs endroits étaient visés ou ont été touchés par les missiles iraniens :
La base aérienne de Nevatim semble avoir subi une attaque ayant saturé les divers systèmes antiaériens aux capacités antimissiles israéliens ; en quelques instants, une dizaine de missiles se sont abattus sur la zone. Pour rappel, il s'agit d'une des plus grandes bases aériennes israéliennes, accueillant de nombreux avions tels que des Boeing 707 modifiés en ravitailleurs, des avions de transport tactique C-130J Super Hercules,... mais aussi des avions de combat F-35I Adir (F-35A Lightning II modifiés aux besoins d'Israël).
Il n'est pas encore possible de confirmer ou non l'efficacité de ces frappes. À noter seulement que le missile écrasé dans le complexe écolier de Shalhavot Chabad était probablement destiné à la base aérienne d'Ort Tel Nof, les premières installations de celle-ci se trouvant à seulement 3,2 kilomètres du complexe écolier touché. De plus, les systèmes antiaériens et antimissiles israéliens ne sont déclenchés uniquement pour défendre les zones habitées ou zones stratégiques et en aucun cas les forêts, champs, lacs,… Cette stratégie vise à maximiser la défense de ces zones contre une attaque massive et saturante, obligeant Israël à tirer tous ses missiles pour contrer une première vague, laissant dès lors le champ libre à une éventuelle seconde vague.
Une chose est sûre, l'attaque est bien plus efficace que l'attaque du 13 au 14 avril 2024 ; durant celle-ci, plus de la moitié des missiles tirés par l'Iran sur Israël s'étaient écrasés durant leur vol sans atteindre leur cible ou même avoir été interceptés. Il semblerait donc que l'Iran ait utilisé cette fois-ci des missiles balistiques plus efficaces qu'en avril dernier.
Par ailleurs, les espaces aériens entre l’Iran et Israël ont été vidés de tout avion civil, comme démontré par l’image ci-dessous. Et pas uniquement civils ; vers 20h11, un avion de transport Il-62M des Forces aériennes russes venait tout juste de survoler les côtes iraniennes de la mer Caspienne qu’il a opéré un demi-tour pour survoler à nouveau la mer Caspienne et revenir dans le sud de la Russie.
Le major général Pat Ryder, a confirmé dans une toute récente conférence de presse que des missiles avaient été tirés par des navires de l’US Navy mais ne pouvait pas donner plus de précision, toutes les informations tactiques (encore une fois, très récentes) n’ayant pas encore été transmises à ses services. Pour l'instant, deux navires américains ont participé à la défense Israël ; les destroyers lance-missiles USS Bulkely (DDG-84, classe Arleigh Burke) et USS Cole (DDG-67, classe Arleigh Burke). La participation du troisième navire de combat également présent en Méditerranée orientale, le destroyer lance-missiles USS Arleigh Burke (DDG-51, classe Arleigh Burke), n'est pas encore confirmée. (Pentagone)
Comme expliqué dans cet article, les destroyers lance-missiles de la classe Arleigh Burke peuvent tirer, grâce aux cellules lance-missiles verticales Mk 41 VLS, une large variété de missiles ;
Pour l’instant, aucune information sur une aide autre qu’une aide américaine n’est disponible. Pour rappel, la Jordanie, la France ou encore le Royaume-Uni avaient fait décoller des avions de combat pour intercepter des missiles et drones lors de la précédente attaque.
L'attaque du 23 au 24 avril avait eu des résultats très limités pour l'Iran et en réponse, Israël avait frappé de façon très limitée l'Iran, avec une frappe sur Isfahan (CSIS). Les frappes iraniennes du 1er octobre sont en revanche bien plus sérieuses et les déclarations israéliennes, mais aussi de pays soutenant Israël, sont bien différentes et laissent clairement penser à une riposte bien plus forte.
Certains annoncent que des réservistes sont rappelés suite à ces frappes mais cette mobilisation avait déjà été enclenchée avant la frappe et est en réalité en lien avec l'invasion partielle du sud-Liban, axée contre le Hezbollah. Par ailleurs, une invasion terrestre de l'Iran est impensable et serait sans aucun intérêt pour Israël. En revanche, des frappes aériennes, à l'aide d'avions de combat israéliens ou encore de missiles israéliens est tout à fait envisageable. Israël peut par exemple augmenter son effort contre les proxys de l'Iran, à savoir le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah au Liban ou encore les rebelles Houtis au Yémen. D'ailleurs, une vidéo (ci-dessous) publiée le 30 septembre par la Force aérienne israélienne démontre que des avions de combat F-35I Adir (F-35A Lightning II modifiés aux besoins d'Israël) ont frappé des cibles houthies au Yémen après avoir été ravitaillés par au moins un Boeing 707 modifié en tanker.
Des frappes d'avions de combat directement en Iran sont faisables, mais elles représentent un coup politique élevé ; des avions de combat israéliens, armés, survolant plusieurs pays du Moyen-Orient sans leur autorisation peut avoir des conséquences élevées sur les relations politiques israéliennes dans la région. L'utilisation de missiles de croisière tirés par des avions israéliens empêcherait de survoler tous les pays nécessaires pour une frappe directe ou inversement, utiliser totalement des missiles balistiques depuis Israël.
Ces attaques peuvent aussi être précédées, coordonnées et/ou suivies par des opérations dites sous le seuil de la guerre ; elles utilisent des moyens militaires et/ou civils mais n'ont pas la même puissance, ne sont pas comparables aux opérations militaires de haute intensité. Il peut s'agir d'actes de sabotages multiples d'installations en Iran ou à l'étranger mais profitant à l'Iran, des opérations cyber contre les systèmes iraniens,...
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a annoncé dans une conférence de presse suite à cette attaque :
"[...] Nous avons clairement indiqué que cette attaque aurait des conséquences - des conséquences sévères - pour cette attaque, et nous travaillerons avec Israël pour que ce soit le cas."
Dès lors, une réponse américaine coordonnée à la réponse israélienne est envisageable. Cette réponse américaine peut se présenter sous de nombreuses formes : renseignements, accès à des systèmes spécialisés (avions de reconnaissance électromagnétique, satellites,...), livraison de munitions spécifiques,... ou encore une part plus active, avec des frappes sur les proxys iraniens au Moyen-Orient ou peut-être sur l'Iran directement. Quoiqu'il en soit, il est clair et net que les États-Unis vont réagir. Bien évidemment, d'un point de vue géopolitique, Israël est un allié très important pour Washington. Mais d'un point de vue militaire, les Forces armées américaines sont présentes en nombre, justement dans un but dissuasif, qui n'a donc pas fonctionné. Pour rester crédibles, ces forces doivent donc entrer en action, limitée ou non. L'exemple le plus connu date du 23 août 2013, lorsque Barack Obama, alors président des États-Unis, a décidé de ne pas frapper la Syrie alors même que les Syriens venaient d'utiliser des armes chimiques en banlieue de Damas, une ligne rouge que le Président Obama avait pourtant mise en avant.
Les États-Unis disposent de nombreux moyens militaires au Moyen-Orient et les renforçaient encore avant le déclenchement de l'attaque ; un escadron d'avion de combat F-15E Strike Eagle, un autre d'avions de combat F-16 Fighting Falcon et un troisième d'avion d'attaque A-10 Thunderbolt II ont été annoncé en cours de déploiement dans la région (CENTCOM). En plus des nombreux avions de combat de l'US Air Force disséminés au Proche-Orient et des bombardiers stratégiques capables de frapper n'importe où depuis leurs bases stratégique (depuis les États-Unis mais aussi depuis Guam,...).
L'US Navy a aussi son mot à dire :
Enfin, au niveau missile, l'USAF peut bien évidemment utiliser des missiles de croisière, de même que les avions embarqués mais il existe aussi un moyen très discret et qui peut limiter à lui tout seul les hardeurs de l'Iran si la situation dégénère ; il s'agit du sous-marin USS Georgia (SSGN-729, classe Ohio). Il ne s'agit pas d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la classe Ohio mais bel et bien une variante de cette classe, qui a vu quatre Ohio transformés en sous-marins à propulsion nucléaire lance-missiles. Ces quatre sous-marins voient les deux tubes lance-missiles stratégiques remplacés par un sas pour des forces spéciales et pouvant accueillir chacun une valise sèche (DDS). À l'intérieur, ce sont pas moins de 66 membres des forces spéciales qui peuvent être accueillis.
Les 22 autres tubes lance-missiles stratégiques sont modifiés pour emporter un Multiple-All-Up-Round Canisters ; chacun d'entre eux emporte sept missiles de croisière UGM-109E Tomahawk Land Attack Missile (TLAM Block 4), soit un total de 154 missiles d'une portée supérieure à 1600 kilomètres. À vrai dire, ce sous-marin pourrait se trouver dans le canal de Suez et pourrait tout de même frapper la partie ouest de l'Iran ! Ainsi, il représente une option conventionnelle importante dans le cas où la Maison-Blanche déciderai de frapper l'Iran. Inversement, ces missiles sont une réelle menace pour l'Iran ; le sous-marin est très discret en plongée et, comme expliqué ci-dessus, armé jusqu'aux dents.
À voir donc quelles seront les prochaines opérations israéliennes (militaires ou civiles) ? Mais aussi le rôle des Forces américaines déployées dans la zone ? Et enfin, l'après, avec la réaction de l'Iran et jusqu'où ces trois pays seront prêts à se battre avant de revenir à une situation plus calme, le seuil nucléaire étant une limite que chacun ne voudrait dépasser.
Dans la nuit du 1er au 2 octobre, l’Iran a lancé des missiles balistiques sur Israël, ciblant plusieurs zones et saturant les défenses antimissiles israéliennes. Cependant, Israël a déjà annoncé que des frappes allaient être lancées suite à cette attaque. Les États-Unis soutiennent également cette solution mais à voir jusqu’où le soutien américain ira ? Simple soutien logistique ou de renseignements ou actions offensives avec les nombreux moyens disponibles dans la région ?
Ce 1er octobre, l’Iran a lancé une attaque de missiles balistiques sur Israël. Le nombre de missiles tirés et leurs modèles ne sont pour l'instant pas connus, en dehors du fait que des missiles de type balistiques ont été lancé sur Israël et que les premières estimations semblent pour l'instant se stabiliser autour de 180 à 200 missiles. Des vidéos prises par des Israéliens confirment que plusieurs endroits étaient visés ou ont été touchés par les missiles iraniens :
La base aérienne de Nevatim semble avoir subi une attaque ayant saturé les divers systèmes antiaériens aux capacités antimissiles israéliens ; en quelques instants, une dizaine de missiles se sont abattus sur la zone. Pour rappel, il s'agit d'une des plus grandes bases aériennes israéliennes, accueillant de nombreux avions tels que des Boeing 707 modifiés en ravitailleurs, des avions de transport tactique C-130J Super Hercules,... mais aussi des avions de combat F-35I Adir (F-35A Lightning II modifiés aux besoins d'Israël).
Il n'est pas encore possible de confirmer ou non l'efficacité de ces frappes. À noter seulement que le missile écrasé dans le complexe écolier de Shalhavot Chabad était probablement destiné à la base aérienne d'Ort Tel Nof, les premières installations de celle-ci se trouvant à seulement 3,2 kilomètres du complexe écolier touché. De plus, les systèmes antiaériens et antimissiles israéliens ne sont déclenchés uniquement pour défendre les zones habitées ou zones stratégiques et en aucun cas les forêts, champs, lacs,… Cette stratégie vise à maximiser la défense de ces zones contre une attaque massive et saturante, obligeant Israël à tirer tous ses missiles pour contrer une première vague, laissant dès lors le champ libre à une éventuelle seconde vague.
Une chose est sûre, l'attaque est bien plus efficace que l'attaque du 13 au 14 avril 2024 ; durant celle-ci, plus de la moitié des missiles tirés par l'Iran sur Israël s'étaient écrasés durant leur vol sans atteindre leur cible ou même avoir été interceptés. Il semblerait donc que l'Iran ait utilisé cette fois-ci des missiles balistiques plus efficaces qu'en avril dernier.
Par ailleurs, les espaces aériens entre l’Iran et Israël ont été vidés de tout avion civil, comme démontré par l’image ci-dessous. Et pas uniquement civils ; vers 20h11, un avion de transport Il-62M des Forces aériennes russes venait tout juste de survoler les côtes iraniennes de la mer Caspienne qu’il a opéré un demi-tour pour survoler à nouveau la mer Caspienne et revenir dans le sud de la Russie.
Le major général Pat Ryder, a confirmé dans une toute récente conférence de presse que des missiles avaient été tirés par des navires de l’US Navy mais ne pouvait pas donner plus de précision, toutes les informations tactiques (encore une fois, très récentes) n’ayant pas encore été transmises à ses services. Pour l'instant, deux navires américains ont participé à la défense Israël ; les destroyers lance-missiles USS Bulkely (DDG-84, classe Arleigh Burke) et USS Cole (DDG-67, classe Arleigh Burke). La participation du troisième navire de combat également présent en Méditerranée orientale, le destroyer lance-missiles USS Arleigh Burke (DDG-51, classe Arleigh Burke), n'est pas encore confirmée. (Pentagone)
Comme expliqué dans cet article, les destroyers lance-missiles de la classe Arleigh Burke peuvent tirer, grâce aux cellules lance-missiles verticales Mk 41 VLS, une large variété de missiles ;
Pour l’instant, aucune information sur une aide autre qu’une aide américaine n’est disponible. Pour rappel, la Jordanie, la France ou encore le Royaume-Uni avaient fait décoller des avions de combat pour intercepter des missiles et drones lors de la précédente attaque.
L'attaque du 23 au 24 avril avait eu des résultats très limités pour l'Iran et en réponse, Israël avait frappé de façon très limitée l'Iran, avec une frappe sur Isfahan (CSIS). Les frappes iraniennes du 1er octobre sont en revanche bien plus sérieuses et les déclarations israéliennes, mais aussi de pays soutenant Israël, sont bien différentes et laissent clairement penser à une riposte bien plus forte.
Certains annoncent que des réservistes sont rappelés suite à ces frappes mais cette mobilisation avait déjà été enclenchée avant la frappe et est en réalité en lien avec l'invasion partielle du sud-Liban, axée contre le Hezbollah. Par ailleurs, une invasion terrestre de l'Iran est impensable et serait sans aucun intérêt pour Israël. En revanche, des frappes aériennes, à l'aide d'avions de combat israéliens ou encore de missiles israéliens est tout à fait envisageable. Israël peut par exemple augmenter son effort contre les proxys de l'Iran, à savoir le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah au Liban ou encore les rebelles Houtis au Yémen. D'ailleurs, une vidéo (ci-dessous) publiée le 30 septembre par la Force aérienne israélienne démontre que des avions de combat F-35I Adir (F-35A Lightning II modifiés aux besoins d'Israël) ont frappé des cibles houthies au Yémen après avoir été ravitaillés par au moins un Boeing 707 modifié en tanker.
Des frappes d'avions de combat directement en Iran sont faisables, mais elles représentent un coup politique élevé ; des avions de combat israéliens, armés, survolant plusieurs pays du Moyen-Orient sans leur autorisation peut avoir des conséquences élevées sur les relations politiques israéliennes dans la région. L'utilisation de missiles de croisière tirés par des avions israéliens empêcherait de survoler tous les pays nécessaires pour une frappe directe ou inversement, utiliser totalement des missiles balistiques depuis Israël.
Ces attaques peuvent aussi être précédées, coordonnées et/ou suivies par des opérations dites sous le seuil de la guerre ; elles utilisent des moyens militaires et/ou civils mais n'ont pas la même puissance, ne sont pas comparables aux opérations militaires de haute intensité. Il peut s'agir d'actes de sabotages multiples d'installations en Iran ou à l'étranger mais profitant à l'Iran, des opérations cyber contre les systèmes iraniens,...
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a annoncé dans une conférence de presse suite à cette attaque :
"[...] Nous avons clairement indiqué que cette attaque aurait des conséquences - des conséquences sévères - pour cette attaque, et nous travaillerons avec Israël pour que ce soit le cas."
Dès lors, une réponse américaine coordonnée à la réponse israélienne est envisageable. Cette réponse américaine peut se présenter sous de nombreuses formes : renseignements, accès à des systèmes spécialisés (avions de reconnaissance électromagnétique, satellites,...), livraison de munitions spécifiques,... ou encore une part plus active, avec des frappes sur les proxys iraniens au Moyen-Orient ou peut-être sur l'Iran directement. Quoiqu'il en soit, il est clair et net que les États-Unis vont réagir. Bien évidemment, d'un point de vue géopolitique, Israël est un allié très important pour Washington. Mais d'un point de vue militaire, les Forces armées américaines sont présentes en nombre, justement dans un but dissuasif, qui n'a donc pas fonctionné. Pour rester crédibles, ces forces doivent donc entrer en action, limitée ou non. L'exemple le plus connu date du 23 août 2013, lorsque Barack Obama, alors président des États-Unis, a décidé de ne pas frapper la Syrie alors même que les Syriens venaient d'utiliser des armes chimiques en banlieue de Damas, une ligne rouge que le Président Obama avait pourtant mise en avant.
Les États-Unis disposent de nombreux moyens militaires au Moyen-Orient et les renforçaient encore avant le déclenchement de l'attaque ; un escadron d'avion de combat F-15E Strike Eagle, un autre d'avions de combat F-16 Fighting Falcon et un troisième d'avion d'attaque A-10 Thunderbolt II ont été annoncé en cours de déploiement dans la région (CENTCOM). En plus des nombreux avions de combat de l'US Air Force disséminés au Proche-Orient et des bombardiers stratégiques capables de frapper n'importe où depuis leurs bases stratégique (depuis les États-Unis mais aussi depuis Guam,...).
L'US Navy a aussi son mot à dire :
Enfin, au niveau missile, l'USAF peut bien évidemment utiliser des missiles de croisière, de même que les avions embarqués mais il existe aussi un moyen très discret et qui peut limiter à lui tout seul les hardeurs de l'Iran si la situation dégénère ; il s'agit du sous-marin USS Georgia (SSGN-729, classe Ohio). Il ne s'agit pas d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la classe Ohio mais bel et bien une variante de cette classe, qui a vu quatre Ohio transformés en sous-marins à propulsion nucléaire lance-missiles. Ces quatre sous-marins voient les deux tubes lance-missiles stratégiques remplacés par un sas pour des forces spéciales et pouvant accueillir chacun une valise sèche (DDS). À l'intérieur, ce sont pas moins de 66 membres des forces spéciales qui peuvent être accueillis.
Les 22 autres tubes lance-missiles stratégiques sont modifiés pour emporter un Multiple-All-Up-Round Canisters ; chacun d'entre eux emporte sept missiles de croisière UGM-109E Tomahawk Land Attack Missile (TLAM Block 4), soit un total de 154 missiles d'une portée supérieure à 1600 kilomètres. À vrai dire, ce sous-marin pourrait se trouver dans le canal de Suez et pourrait tout de même frapper la partie ouest de l'Iran ! Ainsi, il représente une option conventionnelle importante dans le cas où la Maison-Blanche déciderai de frapper l'Iran. Inversement, ces missiles sont une réelle menace pour l'Iran ; le sous-marin est très discret en plongée et, comme expliqué ci-dessus, armé jusqu'aux dents.
À voir donc quelles seront les prochaines opérations israéliennes (militaires ou civiles) ? Mais aussi le rôle des Forces américaines déployées dans la zone ? Et enfin, l'après, avec la réaction de l'Iran et jusqu'où ces trois pays seront prêts à se battre avant de revenir à une situation plus calme, le seuil nucléaire étant une limite que chacun ne voudrait dépasser.
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