Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D
Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D
© Cnes, Airbus Defence & Space

publié le 02 décembre 2025 à 19:30

317 mots

Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D

Le 2 décembre, le Cnes a annoncé que les satellites CO3D (Constellation Optique 3D) développés avec Airbus Defence & Space ont livré leur premières images et données 3D. Un premier chapitre dans la construction d’un jumeau numérique 3D de la Terre.


Les 4 satellites CO3D avaient été mis en orbite par Vega-C le 25 juillet dernier. Le quatuor, construit et piloté à Toulouse, a pour mission d’imager la surface terrestre en trois dimensions, sous forme de modèle numérique de surface (MNS). Les premières données MNS obtenues servent à la calibration des instruments pour améliorer la résolution spatiale, qui doit être de 50 cm. La précision altimétrique de l’image du Pic du Midi publiée aujourd’hui par le Cnes est de 2 m. Le but est de la diviser par deux. Moins précis que Pleiades Neo d'Airbus Defence & Space, CO3D se positionne en complément pour former un package global d'imagerie spatiale souveraine pour les clients français et européens.

Modèle souverain de veille 3D continue

CO3D doit acquérir chaque année jusqu’à 40 millions de km², et couvrir d’ici cinq ans l’ensemble des terres émergées entre les -60° et +70° de latitude. Fonctionnant par paire, les satellites imagent la surface en visible et proche-infrarouge. Les applications de ce travail à haute résolution sont très nombreuses, tout comme les attentes. L’IGN est d’ailleurs partenaire du programme, confié à Airbus Defence & Space en 2019. Les données MNS permettront de suivre l’évolution des terrains (suivi du trait de côte du littoral, érosion), et de réaliser des aménagements de terrains en bonne intelligence, en limitant les impacts budgétaires et environnementaux.

Les données MNS sont également attendues par la défense. Le jumeau numérique 3D des terrains servira à une meilleure planification des opérations aériennes à basse altitude, ou du déplacement des troupes et des véhicules. Ainsi, CO3D augmente le dispositif français de veille tout en restant souverain. Le programme pourra être intégré dans des dispositifs de « Tip & Cue » dont le principe est de partir d’une surveillance globale des terrains avant d’affecter un capteur plus précis sur une zone d’intérêt détectée (drone ou satellite d’observation à très haute résolution comme CSO ou Pleiades Neo).

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02/12/2025 19:30
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Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D

Le 2 décembre, le Cnes a annoncé que les satellites CO3D (Constellation Optique 3D) développés avec Airbus Defence & Space ont livré leur premières images et données 3D. Un premier chapitre dans la construction d’un jumeau numérique 3D de la Terre.

Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D
Observation de la Terre : l’entrée en scène de CO3D

Les 4 satellites CO3D avaient été mis en orbite par Vega-C le 25 juillet dernier. Le quatuor, construit et piloté à Toulouse, a pour mission d’imager la surface terrestre en trois dimensions, sous forme de modèle numérique de surface (MNS). Les premières données MNS obtenues servent à la calibration des instruments pour améliorer la résolution spatiale, qui doit être de 50 cm. La précision altimétrique de l’image du Pic du Midi publiée aujourd’hui par le Cnes est de 2 m. Le but est de la diviser par deux. Moins précis que Pleiades Neo d'Airbus Defence & Space, CO3D se positionne en complément pour former un package global d'imagerie spatiale souveraine pour les clients français et européens.

Modèle souverain de veille 3D continue

CO3D doit acquérir chaque année jusqu’à 40 millions de km², et couvrir d’ici cinq ans l’ensemble des terres émergées entre les -60° et +70° de latitude. Fonctionnant par paire, les satellites imagent la surface en visible et proche-infrarouge. Les applications de ce travail à haute résolution sont très nombreuses, tout comme les attentes. L’IGN est d’ailleurs partenaire du programme, confié à Airbus Defence & Space en 2019. Les données MNS permettront de suivre l’évolution des terrains (suivi du trait de côte du littoral, érosion), et de réaliser des aménagements de terrains en bonne intelligence, en limitant les impacts budgétaires et environnementaux.

Les données MNS sont également attendues par la défense. Le jumeau numérique 3D des terrains servira à une meilleure planification des opérations aériennes à basse altitude, ou du déplacement des troupes et des véhicules. Ainsi, CO3D augmente le dispositif français de veille tout en restant souverain. Le programme pourra être intégré dans des dispositifs de « Tip & Cue » dont le principe est de partir d’une surveillance globale des terrains avant d’affecter un capteur plus précis sur une zone d’intérêt détectée (drone ou satellite d’observation à très haute résolution comme CSO ou Pleiades Neo).



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