A partir de 2024, les A350 d’Airbus seront équipés d’un actionneur électromécanique pour le spoiler numéro 5. C’est une montée en puissance pour la Sabca qui disposera ainsi d’actionneurs dans l’aéronautique militaire, l’aérospatiale et enfin dans l’aéronautique civile. Ce sera aussi la première fois qu’un Airbus sera équipé d’un actionneur électromécanique sur une fonction vitale.
Ce 21 octobre, la Sabca a annoncé avoir été sélectionnée par Airbus pour la conception, le développement et la fabrication du nouvel actionneur du spoiler numéro cinq de l’A350. Les différentes phases de développement, d’essai et de production seront effectuées sur le site de Bruxelles. Il s’agira d’un nouvel actionneur électromécanique, dont le premier exemplaire devrait être placé en 2025 ;
« Nous sommes très fiers d'avoir a été sélectionné par Airbus pour ce projet stratégique, permettant aux deux partenaires d'introduire de nouvelles technologies pour les avions actuels et futurs. » Thibauld Jongen, CEO de la Sabca.
A partir de cette date, ce sera l’entièreté des nouveaux A350 qui devraient être équipés :
Pour rappel, le spoiler numéro 5 a une double fonction :
Par ailleurs, c’est une montée en puissance pour la Sabca car elle devient en plus un fournisseur de premier rang pour Airbus. C’est aussi une grande première pour Airbus puisqu’il s’agira du premier actionneur électromécanique utilisé sur ses avions. Les A350 déjà sortis des usines de montage d’Airbus pourront tout à fait être améliorés avec ces actionneurs si les compagnies ou propriétaires le souhaite. La modification ne devrait pas demander une transformation lourde.
La Sabca est présente dans le monde des actionneurs depuis plus de 40 ans. Elle a d’abord commencé sous licence pour l’actionneur de l’avion de combat F-16. Avec cette première expérience, elle participe ensuite à naissance du programme spatial européen et notamment avec les actionneurs des tuyères des différents modèles de la fusée Ariane. La Sabca innove aussi en développant et produisant l’actionneur électromécanique. Il apporte une plus grande précision, un gain de poids, un prix moins élevé, une maintenance plus faible (sans oublier la capacité de faire une maintenance prédictive)
Sur le long terme, la Sabca voudrait cumuler deux de ses compétences en une seule. Ainsi, elle dispose déjà d’une capacité d’aérostructurier au sein de l’aéronautique civile et l’arrivée des actionneurs dans ce domaine ouvre la possibilité à la Sabca de devenir un structuracteur : recherche et développement et production d’aérostructures directement équipée des actionneurs. C’est un avantage énorme pour les industriels car au lieu de recevoir une quantité impressionnante de pièces à assembler sur les chaines de montage, la Sabca voudrait à terme proposer une solution où elle recherchera, produira et délivrera par exemple, une aile (structure, câblages, revêtement) avec des actionneurs.
Enfin, cette sélection aura un avantage pour les actionneurs utilisés dans l’aérospatiale car malgré leurs différences (taille, puissance, type de moteur, etc.), les actionneurs électromécaniques qui seront utilisés dans l’aviation civile intègrent une modularité, électronique ou encore gestion de la puissance fortement similaires aux actionneurs spatiaux.
Je tenais tout particulièrement à remercier Thibauld Jongen, le CEO de la Sabca, pour les informations reçues en vue de la rédaction de cet article.
A partir de 2024, les A350 d’Airbus seront équipés d’un actionneur électromécanique pour le spoiler numéro 5. C’est une montée en puissance pour la Sabca qui disposera ainsi d’actionneurs dans l’aéronautique militaire, l’aérospatiale et enfin dans l’aéronautique civile. Ce sera aussi la première fois qu’un Airbus sera équipé d’un actionneur électromécanique sur une fonction vitale.
Ce 21 octobre, la Sabca a annoncé avoir été sélectionnée par Airbus pour la conception, le développement et la fabrication du nouvel actionneur du spoiler numéro cinq de l’A350. Les différentes phases de développement, d’essai et de production seront effectuées sur le site de Bruxelles. Il s’agira d’un nouvel actionneur électromécanique, dont le premier exemplaire devrait être placé en 2025 ;
« Nous sommes très fiers d'avoir a été sélectionné par Airbus pour ce projet stratégique, permettant aux deux partenaires d'introduire de nouvelles technologies pour les avions actuels et futurs. » Thibauld Jongen, CEO de la Sabca.
A partir de cette date, ce sera l’entièreté des nouveaux A350 qui devraient être équipés :
Pour rappel, le spoiler numéro 5 a une double fonction :
Par ailleurs, c’est une montée en puissance pour la Sabca car elle devient en plus un fournisseur de premier rang pour Airbus. C’est aussi une grande première pour Airbus puisqu’il s’agira du premier actionneur électromécanique utilisé sur ses avions. Les A350 déjà sortis des usines de montage d’Airbus pourront tout à fait être améliorés avec ces actionneurs si les compagnies ou propriétaires le souhaite. La modification ne devrait pas demander une transformation lourde.
La Sabca est présente dans le monde des actionneurs depuis plus de 40 ans. Elle a d’abord commencé sous licence pour l’actionneur de l’avion de combat F-16. Avec cette première expérience, elle participe ensuite à naissance du programme spatial européen et notamment avec les actionneurs des tuyères des différents modèles de la fusée Ariane. La Sabca innove aussi en développant et produisant l’actionneur électromécanique. Il apporte une plus grande précision, un gain de poids, un prix moins élevé, une maintenance plus faible (sans oublier la capacité de faire une maintenance prédictive)
Sur le long terme, la Sabca voudrait cumuler deux de ses compétences en une seule. Ainsi, elle dispose déjà d’une capacité d’aérostructurier au sein de l’aéronautique civile et l’arrivée des actionneurs dans ce domaine ouvre la possibilité à la Sabca de devenir un structuracteur : recherche et développement et production d’aérostructures directement équipée des actionneurs. C’est un avantage énorme pour les industriels car au lieu de recevoir une quantité impressionnante de pièces à assembler sur les chaines de montage, la Sabca voudrait à terme proposer une solution où elle recherchera, produira et délivrera par exemple, une aile (structure, câblages, revêtement) avec des actionneurs.
Enfin, cette sélection aura un avantage pour les actionneurs utilisés dans l’aérospatiale car malgré leurs différences (taille, puissance, type de moteur, etc.), les actionneurs électromécaniques qui seront utilisés dans l’aviation civile intègrent une modularité, électronique ou encore gestion de la puissance fortement similaires aux actionneurs spatiaux.
Je tenais tout particulièrement à remercier Thibauld Jongen, le CEO de la Sabca, pour les informations reçues en vue de la rédaction de cet article.
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