Des images et vidéos permettent de confirmer que la corvette lance-missiles russe Askold a été touchée par une attaque de missiles ukrainiens. Cette corvette était alors à quai, au sein des chantiers navals de Kertch, non loin du pont de Crimée.
Le 4 novembre, plusieurs sources ukrainiennes et russes annonçaient qu'un navire russe avait été touché par une frappe ukrainienne. Désormais, une vidéo de la frappe a été publiée sur les réseaux sociaux (ci-dessous). Il est possible d'apercevoir l'Askold, une corvette lance-missiles de la Marine russe. Un missile est visible au début de la vidéo, de même que plusieurs explosions. Une explosion importante a lieu à la fin de la vidéo, probablement expliquée par l'impact d'un second missile. La corvette était alors à quai, au sein des installations de construction navale de Zaliv* à Kertch (Crimée).
Une image, prise de nuit, permet de donner une idée des dégâts de l'attaque. En comparant cette image avec le Shkval, une autre corvette de la classe Karakurt, il est possible de reconnaitre :
En ce qui concerne les dégâts, deux zones sont visibles, la première, situées sous les capteurs et la seconde, sous la partie abritant les huit cellules lance-missiles verticales (VLS). À noter que dans le cas où le navire était armé de ses huit missiles antinavires Oniks ou mer-sol Kalibr, un impact direct sur cette partie aurait été catastrophique pour la corvette mais aussi les installations environnantes.
Située à approximativement 300 kilomètres de Zaporijia et à 250 kilomètres des premières lignes ukrainiennes, la corvette était très éloignée de la ligne de front. Cette distance permet de connaitre les munitions utilisées dans cette attaque. La vidéo permet déjà de supprimer de la liste les différents drones suicides ukrainiens longue portée, notamment utilisés sur Moscou ou encore la base aérienne d'Engels-2. Côté missiles, les Ukrainiens ne détiendrait pas de missiles ATACMS longue portée, la version utilisée n'ayant qu'une portée de "seulement" 165 kilomètres. Il reste les missiles air-sol SCALP/Storm Shadow.
Ceux-ci ont été livrés par la France et le Royaume-Uni à l'Ukraine. Certaines sources annoncent que leur portée a été limitée à 250 kilomètres, rendant son utilisation possible dans cette frappe. Et encore, la Force aérienne ukrainienne a peut-être mobilisé un MiG-29 équipé de missiles antiradar AGM-88 HARM, afin de permettre au bombardier Su-24 de gagner quelques précieux kilomètres en survolant légèrement les lignes russes avant de tirer ses missiles SCALP.
Avec une logistique principalement centrée sur les chemins de fer, les Forces russes stationnées en face de Kherson jusqu'à Melitopol dépendent d'un flux logistique provenant de la Crimée. Ainsi, la destruction du pont ferroviaire de Crimée, seul lien terrestre (avec la partie routière du pont de Crimée) entre la Russie et la Crimée, s'avère stratégique pour les Forces armées ukrainienne. Ce pont se trouve pourtant à seulement huit kilomètres des installations portuaires où se trouvait l'Askold. La destruction de cette corvette de 860 tonnes (à pleine charge) semble ainsi bien plus faible que la destruction de ce pont.
Cependant, la Flotte russe de la mer Noire perd un navire important : comme précisé, précédemment, il s'agit d'une corvette lance-missiles, capable de tirer jusqu'à huit missiles Kalibr sur des cibles terrestres ukrainiennes. Or, sur la petite trentaine de navire de combat russes présents en mer Noire, un peu plus de la moitié sont capables d'effectuer ce genre de frappes. Mais les pertes du sous-marins Rostov-sur-le-Don à Sébastopol et de l'Askold viennent diminuer légèrement cette capacité... à l'entrée de l'hiver ! Il faut rappeler que durant l'hiver 2022-2023, les Forces armées russes ciblaient délibérément les installations énergétiques ukrainiennes. L'Ukraine avait d'ailleurs demandé la livraison de systèmes antiaériens et antimissiles afin de diminuer l'effet de ces frappes.
À noter que le pont de Crimée est défendu par différents systèmes antiaériens, en ce compris une batterie antiaérienne/antimissile longue portée S-400. Ce n'est pas la première fois que les S-400 n'ont pu empêcher une frappe de SCALP, il suffit de regarder les dernières attaques en Crimée, avec les frappes sur la base navale de Sébastopol, un centre de commandement de réserve et le quartier général de la Flotte russe de la mer Noire. Ainsi, le pont de Crimée reste une future cible pour les SCALP ukrainiens !
*Ce navire est très récent car il a été lancé en 2021 et aucune date de mise en service n'est disponible.
Des images et vidéos permettent de confirmer que la corvette lance-missiles russe Askold a été touchée par une attaque de missiles ukrainiens. Cette corvette était alors à quai, au sein des chantiers navals de Kertch, non loin du pont de Crimée.
Le 4 novembre, plusieurs sources ukrainiennes et russes annonçaient qu'un navire russe avait été touché par une frappe ukrainienne. Désormais, une vidéo de la frappe a été publiée sur les réseaux sociaux (ci-dessous). Il est possible d'apercevoir l'Askold, une corvette lance-missiles de la Marine russe. Un missile est visible au début de la vidéo, de même que plusieurs explosions. Une explosion importante a lieu à la fin de la vidéo, probablement expliquée par l'impact d'un second missile. La corvette était alors à quai, au sein des installations de construction navale de Zaliv* à Kertch (Crimée).
Autre indice pour l’identification de la munition qui a fait le coup : on voit bien le premier missile arriver en haut à gauche ... de l’image au tout début de la vidéo. plus
Une image, prise de nuit, permet de donner une idée des dégâts de l'attaque. En comparant cette image avec le Shkval, une autre corvette de la classe Karakurt, il est possible de reconnaitre :
En ce qui concerne les dégâts, deux zones sont visibles, la première, situées sous les capteurs et la seconde, sous la partie abritant les huit cellules lance-missiles verticales (VLS). À noter que dans le cas où le navire était armé de ses huit missiles antinavires Oniks ou mer-sol Kalibr, un impact direct sur cette partie aurait été catastrophique pour la corvette mais aussi les installations environnantes.
Située à approximativement 300 kilomètres de Zaporijia et à 250 kilomètres des premières lignes ukrainiennes, la corvette était très éloignée de la ligne de front. Cette distance permet de connaitre les munitions utilisées dans cette attaque. La vidéo permet déjà de supprimer de la liste les différents drones suicides ukrainiens longue portée, notamment utilisés sur Moscou ou encore la base aérienne d'Engels-2. Côté missiles, les Ukrainiens ne détiendrait pas de missiles ATACMS longue portée, la version utilisée n'ayant qu'une portée de "seulement" 165 kilomètres. Il reste les missiles air-sol SCALP/Storm Shadow.
Ceux-ci ont été livrés par la France et le Royaume-Uni à l'Ukraine. Certaines sources annoncent que leur portée a été limitée à 250 kilomètres, rendant son utilisation possible dans cette frappe. Et encore, la Force aérienne ukrainienne a peut-être mobilisé un MiG-29 équipé de missiles antiradar AGM-88 HARM, afin de permettre au bombardier Su-24 de gagner quelques précieux kilomètres en survolant légèrement les lignes russes avant de tirer ses missiles SCALP.
Avec une logistique principalement centrée sur les chemins de fer, les Forces russes stationnées en face de Kherson jusqu'à Melitopol dépendent d'un flux logistique provenant de la Crimée. Ainsi, la destruction du pont ferroviaire de Crimée, seul lien terrestre (avec la partie routière du pont de Crimée) entre la Russie et la Crimée, s'avère stratégique pour les Forces armées ukrainienne. Ce pont se trouve pourtant à seulement huit kilomètres des installations portuaires où se trouvait l'Askold. La destruction de cette corvette de 860 tonnes (à pleine charge) semble ainsi bien plus faible que la destruction de ce pont.
Cependant, la Flotte russe de la mer Noire perd un navire important : comme précisé, précédemment, il s'agit d'une corvette lance-missiles, capable de tirer jusqu'à huit missiles Kalibr sur des cibles terrestres ukrainiennes. Or, sur la petite trentaine de navire de combat russes présents en mer Noire, un peu plus de la moitié sont capables d'effectuer ce genre de frappes. Mais les pertes du sous-marins Rostov-sur-le-Don à Sébastopol et de l'Askold viennent diminuer légèrement cette capacité... à l'entrée de l'hiver ! Il faut rappeler que durant l'hiver 2022-2023, les Forces armées russes ciblaient délibérément les installations énergétiques ukrainiennes. L'Ukraine avait d'ailleurs demandé la livraison de systèmes antiaériens et antimissiles afin de diminuer l'effet de ces frappes.
À noter que le pont de Crimée est défendu par différents systèmes antiaériens, en ce compris une batterie antiaérienne/antimissile longue portée S-400. Ce n'est pas la première fois que les S-400 n'ont pu empêcher une frappe de SCALP, il suffit de regarder les dernières attaques en Crimée, avec les frappes sur la base navale de Sébastopol, un centre de commandement de réserve et le quartier général de la Flotte russe de la mer Noire. Ainsi, le pont de Crimée reste une future cible pour les SCALP ukrainiens !
*Ce navire est très récent car il a été lancé en 2021 et aucune date de mise en service n'est disponible.
Autre indice pour l’identification de la munition qui a fait le coup : on voit bien le premier missile arriver en haut à gauche ... de l’image au tout début de la vidéo. plus
Autre indice pour l’identification de la munition qui a fait le coup : on voit bien le premier missile arriver en haut à gauche ... de l’image au tout début de la vidéo. plus