Deux récentes images de la cale sèche de la base navale de Sébastopol permettent de confirmer que le sous-marin Rostov-on-Don (Rostov-sur-le-Don, classe Kilo améliorée) est totalement détruit. Il avait été touché durant une attaque de missiles dans la nuit du 12 au 13 septembre 2023. En plus de cette perte, la Flotte russe de la mer Noire a aussi vu la destruction (confirmée également) du navire de débarquement de chars Minsk (classe Ropucha I).
Dans la nuit du 12 au 13 septembre, la base navale de Sébastopol subissait une attaque de missiles ukrainiens. Si les images de l'attaque sont rares et peu précises, une série d'images satellites et une image du navire de débarquement de chars Minsk (classe Ropucha I) permettait de déjà confirmer la perte totale de ce bâtiment. Il ne manquait plus qu'une image du sous-marin Rostov-on-Don (Rostov-sur-le-Don, classe Kilo améliorée). Or, deux images (disponibles ci-dessous) ont enfin été publiées par des Russes ayant accès aux deux cales sèches.
Deux importantes zones de dégâts sont visibles :
La partie arrière semble confirmer une frappe de missile, en provenance du nord-est. De plus, ce trou dans la coque ne correspond pas à une explosion au contact : le missile a d’abord percé la coque externe avant d’exploser à l’intérieur du sous-marin, causant de plus gros dégâts. Les analyses (au moment où cet article est écrit) de plusieurs experts OSINT et maritimes russes convergent vers l'idée que le navire est détruit et qu'il serait bien moins coûteux pour la Russie de construire un nouveau sous-marin : la coque pressurisée est percée, en plus des dégâts internes mais pour l'instant non-visibles. Certains se demandent également dans quel état sont les batteries et si le sous-marin a été touché par un seul et unique missile, les dégâts visibles ayant été provoqués par le souffle interne de l'explosion jusque dans la salle des torpilles.
À noter que si la Marine nationale avait pu réparer le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Perle (S606, classe Rubis), c’est seulement grâce à la localisation de l’incendie qui avait eu lieu durant l’entretien du bâtiment. En effet, ce dernier s’était déclaré à l’avant, épargnant la partie arrière du sous-marin et permettant la séparation des deux parties et la combinaison de la partie arrière du Perle avec la partie avant du Saphir (S602, classe Rubis également). Dans le cas du Rostov-on-Don, et comme visible ci-dessus, les destructions (visibles uniquement) sont situées à l’avant et derrière le kiosque.
Autre bâtiment détruit, le navire de débarquement de char Minsk (classe Ropucha I). Ce dernier a aussi subi de gros dégâts comme représentés dans l'image ci-dessous. Celle-ci regroupe les dégâts visibles via des images et vidéos disponibles auprès de plusieurs sources ouvertes (OSINT). On peut y voir que le pont supérieur n'existe plus, ainsi que deux ponts en dessous de ce dernier. De fait, les mats reprenant les systèmes radars et de communication se sont aussi effondrés, de même que la cheminée tribord (droite). Aucune image n'est encore disponible de l'intérieur du bâtiment mais il est presque certain que l'explosion a fait de sérieux dégâts à l'intérieur et que le pont où sont normalement entreposés les véhicules à débarquer n'existe plus, ou du moins, sous un amas de métal.
*La classe de sous-marins d’attaque à propulsion conventionnelle Kilo améliorée peut tirer des missiles depuis ses six tubes lance-torpilles de 533 mm.
Article modifié le 18 septembre 2023 à 16h32.
Deux récentes images de la cale sèche de la base navale de Sébastopol permettent de confirmer que le sous-marin Rostov-on-Don (Rostov-sur-le-Don, classe Kilo améliorée) est totalement détruit. Il avait été touché durant une attaque de missiles dans la nuit du 12 au 13 septembre 2023. En plus de cette perte, la Flotte russe de la mer Noire a aussi vu la destruction (confirmée également) du navire de débarquement de chars Minsk (classe Ropucha I).
Dans la nuit du 12 au 13 septembre, la base navale de Sébastopol subissait une attaque de missiles ukrainiens. Si les images de l'attaque sont rares et peu précises, une série d'images satellites et une image du navire de débarquement de chars Minsk (classe Ropucha I) permettait de déjà confirmer la perte totale de ce bâtiment. Il ne manquait plus qu'une image du sous-marin Rostov-on-Don (Rostov-sur-le-Don, classe Kilo améliorée). Or, deux images (disponibles ci-dessous) ont enfin été publiées par des Russes ayant accès aux deux cales sèches.
Deux importantes zones de dégâts sont visibles :
La partie arrière semble confirmer une frappe de missile, en provenance du nord-est. De plus, ce trou dans la coque ne correspond pas à une explosion au contact : le missile a d’abord percé la coque externe avant d’exploser à l’intérieur du sous-marin, causant de plus gros dégâts. Les analyses (au moment où cet article est écrit) de plusieurs experts OSINT et maritimes russes convergent vers l'idée que le navire est détruit et qu'il serait bien moins coûteux pour la Russie de construire un nouveau sous-marin : la coque pressurisée est percée, en plus des dégâts internes mais pour l'instant non-visibles. Certains se demandent également dans quel état sont les batteries et si le sous-marin a été touché par un seul et unique missile, les dégâts visibles ayant été provoqués par le souffle interne de l'explosion jusque dans la salle des torpilles.
À noter que si la Marine nationale avait pu réparer le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Perle (S606, classe Rubis), c’est seulement grâce à la localisation de l’incendie qui avait eu lieu durant l’entretien du bâtiment. En effet, ce dernier s’était déclaré à l’avant, épargnant la partie arrière du sous-marin et permettant la séparation des deux parties et la combinaison de la partie arrière du Perle avec la partie avant du Saphir (S602, classe Rubis également). Dans le cas du Rostov-on-Don, et comme visible ci-dessus, les destructions (visibles uniquement) sont situées à l’avant et derrière le kiosque.
Autre bâtiment détruit, le navire de débarquement de char Minsk (classe Ropucha I). Ce dernier a aussi subi de gros dégâts comme représentés dans l'image ci-dessous. Celle-ci regroupe les dégâts visibles via des images et vidéos disponibles auprès de plusieurs sources ouvertes (OSINT). On peut y voir que le pont supérieur n'existe plus, ainsi que deux ponts en dessous de ce dernier. De fait, les mats reprenant les systèmes radars et de communication se sont aussi effondrés, de même que la cheminée tribord (droite). Aucune image n'est encore disponible de l'intérieur du bâtiment mais il est presque certain que l'explosion a fait de sérieux dégâts à l'intérieur et que le pont où sont normalement entreposés les véhicules à débarquer n'existe plus, ou du moins, sous un amas de métal.
*La classe de sous-marins d’attaque à propulsion conventionnelle Kilo améliorée peut tirer des missiles depuis ses six tubes lance-torpilles de 533 mm.
Article modifié le 18 septembre 2023 à 16h32.
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