À l’occasion de la journée des Forces aériennes ukrainiennes, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s’est rendu sur une base aérienne et a notamment dédicacé un missile SCALP-EG livré par la France. Hasard du calendrier, le même jour, plusieurs de ces missiles étaient à nouveau utilisés sur des ponts stratégiques pour les Forces russes et leur logistique.
Le 6 août, une vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelensky était visible sur les réseaux sociaux (tweet ci-dessous). Il est possible d'apercevoir le Président ukrainien dédicacer un missile air-sol courte portée SCALP-EG - ou Système de Croisière Autonome à Longue Portée et d'Emploi Général - en y écrivant "Gloire à l'Ukraine" (en ukrainien). Le missile de croisière en question est fixé sous l'aile droite (tribord) d'un bombardier Su-24M Fencer des Forces aériennes ukrainiennes. À noter que le bombardier était aussi équipé d'un second missile (image ci-après) livré par le Royaume-Uni, à savoir un Storm Shadow (couleur du drapeau anglais ainsi que l'insigne de dérive des Forces aériennes ukrainiennes avec Big Ben).
Si le Fencer n'est pas conçu au départ pour tirer ce missile, les ingénieurs anglais et français ont pu aider les ingénieurs ukrainiens à développer et construire un pylône permettant l'emport de ce redoutable missile. Pour rappel, les Ukrainiens disposent déjà de missiles Storm Shadow (dénomination anglaise du SCALP-EG) après leur livraison par le Royaume-Uni. Ce missile offre de nombreux avantages pour les Ukrainiens ;
Tout comme le Storm Shadow, le SCALP-EG détenait plusieurs signes, dont un avait une signification à l'intention des autorités françaises ;
Ce dernier insigne est intéressant puisqu'il s'agit d'un message à la France : la partie gauche représente clairement un Su-24 ukrainien et la partie droite, l'aile delta d'un Mirage français. Si les avions de combat F-16 Fighting Falcon ont bien évidemment fait la une de l'actualité ces derniers temps, les Forces aériennes ukrainiennes ne refuseraient bien évidemment pas la livraison de Mirage.
D’ailleurs, l'Armée de l'Air et de l'Espace a récemment mis à la retraite ses derniers chasseurs Mirage 2000C. Contrairement aux avions de combat F-16 aux capacités multi-missions, le Mirage 2000C est avant tout développé pour des missions de chasse aérienne. Il y a quelques années, près d'une quarantaine de Mirage 2000C étaient en service en France. Ces avions offriraient une meilleure capacité de défense aérienne mais aussi une capacité plug-and-fight pour des missiles air-air modernes et utilisés à 100 % de leurs capacités.
Le Président ukrainien ne s'était pas déplacé uniquement pour dédicacer un missile : le 6 août représente la journée anniversaire des Forces aériennes ukrainiennes. La journée a commencé par une remise de décorations posthumes auprès de familles de pilotes abattus au combat et de militaires, suivi d'un discours officiel, du survol de deux avions de combat Su-27 Flanker et d'une visite des matériels exposés, à savoir :
Un lanceur d'un système antiaérien longue portée Patriot PAC-2 américain et un lanceur de système antiaérien moyenne portée IRIS-T SLM étaient également visibles.
Ce 6 août, les Forces aériennes ukrainiennes ont à nouveau frappé la zone frontalière entre la Crimée et l'Ukraine. Concrètement, avec la récente frappe du pont ferroviaire, les quatre ponts les plus à l'Est sont hors d'usage pour les troupes russes (image ci-dessous).
Le pont routier le plus à l'Est de la frontière entre la Crimée et l'Ukraine, le pont d'Henitchesk, est très sérieusement endommagé (image ci-dessous). Le pont routier de Tchonhar (oblast de Kherson) a aussi été à nouveau attaqué. Cette fois-ci, le missile a pénétré le tablier du pont mais n'a pas explosé. Le pont est donc légèrement endommagé. L'ancien pont semble en revanche toujours endommagé de la frappe du 22 juin et n'aurait donc pas été réparé. De plus, le pont flottant qui était visible sur les images satellites n'est également plus présent, laissant à penser que les Russes avaient terminé de réparer le tablier du pont. Ces nouvelles destructions ont un impact sur la logistique russe et notamment les convois devant alimenter le front russe entre Kherson et Melitopol.
Les images publiées par la présidence ukrainienne permettaient d'identifier la base aérienne utilisée pour la présentation et les cérémonies. Il s'agissait de la base aérienne de Starokostiantyniv (oblast de Khmelnytskyï, Ukraine). Celle-ci a justement fait l'objet de plusieurs frappes durant la nuit du 6 au 7 août par les Forces armées russes. Cependant, les images montrent clairement que le risque était assumé, voir même tout à fait volontaire !
Par exemple, dès que les militaires ukrainiens ont présenté les deux systèmes antiaériens, ceux-ci se sont immédiatement mis en route pour changer de position : entre 7:06 et 7:10 de la vidéo du compte officiel du Président ukrainien (ci-dessus), il est possible de voir que l'Iris-T SLM n'est plus présent et que le Patriot PAC-2 est en mouvement. De fait, il est fort probable que les Russes ont lancé plusieurs drones Shahed ou missiles sur une base vidée de ces systèmes ukrainiens, pourtant sur place quelques heures avant les frappes.
À l’occasion de la journée des Forces aériennes ukrainiennes, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s’est rendu sur une base aérienne et a notamment dédicacé un missile SCALP-EG livré par la France. Hasard du calendrier, le même jour, plusieurs de ces missiles étaient à nouveau utilisés sur des ponts stratégiques pour les Forces russes et leur logistique.
Le 6 août, une vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelensky était visible sur les réseaux sociaux (tweet ci-dessous). Il est possible d'apercevoir le Président ukrainien dédicacer un missile air-sol courte portée SCALP-EG - ou Système de Croisière Autonome à Longue Portée et d'Emploi Général - en y écrivant "Gloire à l'Ukraine" (en ukrainien). Le missile de croisière en question est fixé sous l'aile droite (tribord) d'un bombardier Su-24M Fencer des Forces aériennes ukrainiennes. À noter que le bombardier était aussi équipé d'un second missile (image ci-après) livré par le Royaume-Uni, à savoir un Storm Shadow (couleur du drapeau anglais ainsi que l'insigne de dérive des Forces aériennes ukrainiennes avec Big Ben).
Si le Fencer n'est pas conçu au départ pour tirer ce missile, les ingénieurs anglais et français ont pu aider les ingénieurs ukrainiens à développer et construire un pylône permettant l'emport de ce redoutable missile. Pour rappel, les Ukrainiens disposent déjà de missiles Storm Shadow (dénomination anglaise du SCALP-EG) après leur livraison par le Royaume-Uni. Ce missile offre de nombreux avantages pour les Ukrainiens ;
Pourquoi Z n’a pas laissé un "mot doux" sur un missile américain ?
Tout comme le Storm Shadow, le SCALP-EG détenait plusieurs signes, dont un avait une signification à l'intention des autorités françaises ;
Ce dernier insigne est intéressant puisqu'il s'agit d'un message à la France : la partie gauche représente clairement un Su-24 ukrainien et la partie droite, l'aile delta d'un Mirage français. Si les avions de combat F-16 Fighting Falcon ont bien évidemment fait la une de l'actualité ces derniers temps, les Forces aériennes ukrainiennes ne refuseraient bien évidemment pas la livraison de Mirage.
D’ailleurs, l'Armée de l'Air et de l'Espace a récemment mis à la retraite ses derniers chasseurs Mirage 2000C. Contrairement aux avions de combat F-16 aux capacités multi-missions, le Mirage 2000C est avant tout développé pour des missions de chasse aérienne. Il y a quelques années, près d'une quarantaine de Mirage 2000C étaient en service en France. Ces avions offriraient une meilleure capacité de défense aérienne mais aussi une capacité plug-and-fight pour des missiles air-air modernes et utilisés à 100 % de leurs capacités.
Le Président ukrainien ne s'était pas déplacé uniquement pour dédicacer un missile : le 6 août représente la journée anniversaire des Forces aériennes ukrainiennes. La journée a commencé par une remise de décorations posthumes auprès de familles de pilotes abattus au combat et de militaires, suivi d'un discours officiel, du survol de deux avions de combat Su-27 Flanker et d'une visite des matériels exposés, à savoir :
Un lanceur d'un système antiaérien longue portée Patriot PAC-2 américain et un lanceur de système antiaérien moyenne portée IRIS-T SLM étaient également visibles.
Ce 6 août, les Forces aériennes ukrainiennes ont à nouveau frappé la zone frontalière entre la Crimée et l'Ukraine. Concrètement, avec la récente frappe du pont ferroviaire, les quatre ponts les plus à l'Est sont hors d'usage pour les troupes russes (image ci-dessous).
Le pont routier le plus à l'Est de la frontière entre la Crimée et l'Ukraine, le pont d'Henitchesk, est très sérieusement endommagé (image ci-dessous). Le pont routier de Tchonhar (oblast de Kherson) a aussi été à nouveau attaqué. Cette fois-ci, le missile a pénétré le tablier du pont mais n'a pas explosé. Le pont est donc légèrement endommagé. L'ancien pont semble en revanche toujours endommagé de la frappe du 22 juin et n'aurait donc pas été réparé. De plus, le pont flottant qui était visible sur les images satellites n'est également plus présent, laissant à penser que les Russes avaient terminé de réparer le tablier du pont. Ces nouvelles destructions ont un impact sur la logistique russe et notamment les convois devant alimenter le front russe entre Kherson et Melitopol.
Les images publiées par la présidence ukrainienne permettaient d'identifier la base aérienne utilisée pour la présentation et les cérémonies. Il s'agissait de la base aérienne de Starokostiantyniv (oblast de Khmelnytskyï, Ukraine). Celle-ci a justement fait l'objet de plusieurs frappes durant la nuit du 6 au 7 août par les Forces armées russes. Cependant, les images montrent clairement que le risque était assumé, voir même tout à fait volontaire !
Par exemple, dès que les militaires ukrainiens ont présenté les deux systèmes antiaériens, ceux-ci se sont immédiatement mis en route pour changer de position : entre 7:06 et 7:10 de la vidéo du compte officiel du Président ukrainien (ci-dessus), il est possible de voir que l'Iris-T SLM n'est plus présent et que le Patriot PAC-2 est en mouvement. De fait, il est fort probable que les Russes ont lancé plusieurs drones Shahed ou missiles sur une base vidée de ces systèmes ukrainiens, pourtant sur place quelques heures avant les frappes.
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