Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair
Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair
© Kepplair

publié le 30 décembre 2025 à 08:00

310 mots

Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair

La société Kepplair a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 5 millions d’euros. L’entreprise est en train de reconvertir un ATR-72 en bombardier d’eau multi-rôle.


Le 16 décembre, Kepplair a annoncé avoir bouclé une levée de fonds en Obligations Remboursables en Actions lancée en juillet. 3 M€ ont été récoltés. La société a également annoncé avoir levé 2 M€ en pré-série A, avec parmi les souscripteurs le groupe Avico. Une série A est en cours. Déjà en 2024, la société avait levé 1.5 M€.

Fondée en 2012 et maintenant basée à Toulouse, Kepplair a pour objectif de combler un vide, à savoir l’offre en lutte aérienne anti-incendie. Pour cela, la société est en train de reconvertir un ATR 72 en bombardier d’eau, renommé « The Forest Keeper ». L’avion sera capable d’emporter et de larguer 7.5 tonnes d’eau. L’idée semble appréciée dans le milieu, avec une lettre d’intérêt de la direction générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises du ministère de l’intérieur, mais aussi avec un soutien de la fédération nationale des Sapeurs-Pompiers et de la fédération française des métiers de l’incendie. La raison est la promesse d’une disponibilité rapide avec une mise en service en 2027, une temporalité en réponse à l’urgence d’une augmentation des moyens aériens anti-incendie en France.

Remplacer les Canadair vieillissants

Emmanuel Macron avait promis de remplacer les 12 Canadairs d’ici la fin de son quinquennat. Mais la livraison n’aura finalement pas lieu avant 2028 à cause de trop longues négociations entre le constructeur De Havilland avec la France et cinq autres états européens acquéreurs. La crainte est que De Havilland ne soit plus en mesure de réactiver la chaîne d’approvisionnement pour la production du Canadair, qui a cessé en 2015.

L’intérêt de l’ATR 72 proposé par Kepplair est aussi dans sa polyvalence car l’appareil peut aussi être modulé en avion d’évacuation ou de transport de fret. Le futur bombardier d’eau a quand même un peu de concurrence avec le Fregat-F100 de la start-up Hynaero soutenue par Airbus.

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30/12/2025 08:00
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Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair

La société Kepplair a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 5 millions d’euros. L’entreprise est en train de reconvertir un ATR-72 en bombardier d’eau multi-rôle.

Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair
Avion anti-incendie : nouveau chapitre pour Kepplair

Le 16 décembre, Kepplair a annoncé avoir bouclé une levée de fonds en Obligations Remboursables en Actions lancée en juillet. 3 M€ ont été récoltés. La société a également annoncé avoir levé 2 M€ en pré-série A, avec parmi les souscripteurs le groupe Avico. Une série A est en cours. Déjà en 2024, la société avait levé 1.5 M€.

Fondée en 2012 et maintenant basée à Toulouse, Kepplair a pour objectif de combler un vide, à savoir l’offre en lutte aérienne anti-incendie. Pour cela, la société est en train de reconvertir un ATR 72 en bombardier d’eau, renommé « The Forest Keeper ». L’avion sera capable d’emporter et de larguer 7.5 tonnes d’eau. L’idée semble appréciée dans le milieu, avec une lettre d’intérêt de la direction générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises du ministère de l’intérieur, mais aussi avec un soutien de la fédération nationale des Sapeurs-Pompiers et de la fédération française des métiers de l’incendie. La raison est la promesse d’une disponibilité rapide avec une mise en service en 2027, une temporalité en réponse à l’urgence d’une augmentation des moyens aériens anti-incendie en France.

Remplacer les Canadair vieillissants

Emmanuel Macron avait promis de remplacer les 12 Canadairs d’ici la fin de son quinquennat. Mais la livraison n’aura finalement pas lieu avant 2028 à cause de trop longues négociations entre le constructeur De Havilland avec la France et cinq autres états européens acquéreurs. La crainte est que De Havilland ne soit plus en mesure de réactiver la chaîne d’approvisionnement pour la production du Canadair, qui a cessé en 2015.

L’intérêt de l’ATR 72 proposé par Kepplair est aussi dans sa polyvalence car l’appareil peut aussi être modulé en avion d’évacuation ou de transport de fret. Le futur bombardier d’eau a quand même un peu de concurrence avec le Fregat-F100 de la start-up Hynaero soutenue par Airbus.



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