Ce mercredi 26 novembre à Brême, l’Agence spatiale européenne a ouvert sa conférence ministérielle, qui statuera sur le budget pour les trois prochaines années. La conférence s’est ouverte dans une bonne ambiance, chargée de promesses de fortes hausses de souscription de nombreux états membres. Seule la France, au budget encore incertain, ronchonne.
La ministérielle de Brême se tient sur deux jours. Les négociations doivent aboutir demain jeudi 27 novembre, pour une annonce du budget en conférence de presse à 13h. Les ministres des 23 états membres sont présents, ainsi que les représentants des états associés (Lettonie, Lituanie, Slovaquie, et Canada). La plupart d’entre eux ont d’ores-et-déjà annoncé une hausse de leur souscription, ou leur adhésion à la proposition de budget de la direction de l’ESA, qui demande 22.25 milliards d’euros. L’Allemagne avait annoncé en amont de la conférence augmenter drastiquement sa participation à hauteur de 5 milliards, l’Italie pourrait suivre avec 4 milliards. La France serait alors troisième souscripteur avec 3.6 milliards.
En ouverture, le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher a insisté sur trois priorités : le climat, la sécurité, l’économie spatiale. Plus que jamais, le volet sécurité a été mis en avant avec la demande de l’ESA d’une avance de 1.35 Md€ pour le programme European Resilience from Space, qui sera financé par l’Union Européenne à partir de 2028. Cette première phase du programme comprend un volet observation de la Terre (avec des démonstrateurs à déployer d’ici 2028), un volet dédié aux télécommunications sécurisées, et un volet dédié à la navigation (qui intègre le projet LEO-PNT d’augmentation de la précision du positionnement du système Galileo par l’ajout de satellites en orbite basse. A la demande de nombreux états membres, chaque volet doit prendre en charge le développement de solutions pour une meilleurs interopérabilité, afin de réagir pendant une crise.
Avec ERS, on retrouve la motivation de nombreux états membres à financer leur souscription à l’ESA à partir de leur budget dédié à la défense. Face à la menace russe, et sans moyens souverains, les petits états européens sont très enthousiastes. Pour ceux qui sont membres de l’OTAN, leur adhésion à des programmes de sécurité de l’ESA peuvent être pris en compte dans leur obligation par les Etats-Unis d’augmentation des dépenses militaires. Ainsi, dans les discours des états membres, les besoins de sécurité ont prévalus sur le reste des programmes de l’agence, peu ont parlé d’exploration, d’astronomie, bien qu'il faut s'attendre à une hausse du budget dédié. Même la priorité du réchauffement climatique est passée au second plan, contrairement aux espoirs de Josef Aschbacher.
Lors de l’annonce de la stratégie spatiale nationale, Emmanuel Macron avait annoncé consacrer 16 milliards d’euros au spatial civil et dual entre 2026 et2030, (et 10.2 milliards pour le spatial militaire). De son côté, l’Allemagne a décidé d’investir énormément dans le militaire avec 35 Mds€ d’ici 2030. Pour l’ESA, on a annoncé outre-Rhin une puissante augmentation de budget, en devenant de loin le principal souscripteur avec 5 Mds€. De son côté, le ministre en charge de l’espace et ancien patron du Cnes Philippe Baptiste va devoir se satisfaire d’une hausse de 400 M€ de la souscription française, qui atteindra donc 3.6 Mds€ (information révélée par La Tribune). Pendant ce temps, l’augmentation de la souscription italienne pourrait la faire monter au-delà de 4 Mds€. Ainsi, en prenant la seconde place, l’Italie pourrait aisément contrer le discours français contre le principe de retour géographique, auquel elle est accrochée, tout comme une grande majorité des états membres qui compte sur ce principe pour valoriser et doper leur écosystème spatial.
Sous contrainte budgétaire, la France est finalement un des états membres qui augmente le moins son adhésion. Beaucoup d’états membres ont décidé d’augmenter la leur de moitié, comme l’Espagne et le Portugal, voire de la doubler. Même le Canada, membre associé, a annoncé décupler sa souscription en injectant 528.5 M€ ! Si une certaine unité semble s’afficher autour de la proposition de budget de l’ESA, des discours restent encore contraire. Ce jeudi à 13 heures, on sera fixé.
Ce mercredi 26 novembre à Brême, l’Agence spatiale européenne a ouvert sa conférence ministérielle, qui statuera sur le budget pour les trois prochaines années. La conférence s’est ouverte dans une bonne ambiance, chargée de promesses de fortes hausses de souscription de nombreux états membres. Seule la France, au budget encore incertain, ronchonne.
La ministérielle de Brême se tient sur deux jours. Les négociations doivent aboutir demain jeudi 27 novembre, pour une annonce du budget en conférence de presse à 13h. Les ministres des 23 états membres sont présents, ainsi que les représentants des états associés (Lettonie, Lituanie, Slovaquie, et Canada). La plupart d’entre eux ont d’ores-et-déjà annoncé une hausse de leur souscription, ou leur adhésion à la proposition de budget de la direction de l’ESA, qui demande 22.25 milliards d’euros. L’Allemagne avait annoncé en amont de la conférence augmenter drastiquement sa participation à hauteur de 5 milliards, l’Italie pourrait suivre avec 4 milliards. La France serait alors troisième souscripteur avec 3.6 milliards.
En ouverture, le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher a insisté sur trois priorités : le climat, la sécurité, l’économie spatiale. Plus que jamais, le volet sécurité a été mis en avant avec la demande de l’ESA d’une avance de 1.35 Md€ pour le programme European Resilience from Space, qui sera financé par l’Union Européenne à partir de 2028. Cette première phase du programme comprend un volet observation de la Terre (avec des démonstrateurs à déployer d’ici 2028), un volet dédié aux télécommunications sécurisées, et un volet dédié à la navigation (qui intègre le projet LEO-PNT d’augmentation de la précision du positionnement du système Galileo par l’ajout de satellites en orbite basse. A la demande de nombreux états membres, chaque volet doit prendre en charge le développement de solutions pour une meilleurs interopérabilité, afin de réagir pendant une crise.
Avec ERS, on retrouve la motivation de nombreux états membres à financer leur souscription à l’ESA à partir de leur budget dédié à la défense. Face à la menace russe, et sans moyens souverains, les petits états européens sont très enthousiastes. Pour ceux qui sont membres de l’OTAN, leur adhésion à des programmes de sécurité de l’ESA peuvent être pris en compte dans leur obligation par les Etats-Unis d’augmentation des dépenses militaires. Ainsi, dans les discours des états membres, les besoins de sécurité ont prévalus sur le reste des programmes de l’agence, peu ont parlé d’exploration, d’astronomie, bien qu'il faut s'attendre à une hausse du budget dédié. Même la priorité du réchauffement climatique est passée au second plan, contrairement aux espoirs de Josef Aschbacher.
Lors de l’annonce de la stratégie spatiale nationale, Emmanuel Macron avait annoncé consacrer 16 milliards d’euros au spatial civil et dual entre 2026 et2030, (et 10.2 milliards pour le spatial militaire). De son côté, l’Allemagne a décidé d’investir énormément dans le militaire avec 35 Mds€ d’ici 2030. Pour l’ESA, on a annoncé outre-Rhin une puissante augmentation de budget, en devenant de loin le principal souscripteur avec 5 Mds€. De son côté, le ministre en charge de l’espace et ancien patron du Cnes Philippe Baptiste va devoir se satisfaire d’une hausse de 400 M€ de la souscription française, qui atteindra donc 3.6 Mds€ (information révélée par La Tribune). Pendant ce temps, l’augmentation de la souscription italienne pourrait la faire monter au-delà de 4 Mds€. Ainsi, en prenant la seconde place, l’Italie pourrait aisément contrer le discours français contre le principe de retour géographique, auquel elle est accrochée, tout comme une grande majorité des états membres qui compte sur ce principe pour valoriser et doper leur écosystème spatial.
Sous contrainte budgétaire, la France est finalement un des états membres qui augmente le moins son adhésion. Beaucoup d’états membres ont décidé d’augmenter la leur de moitié, comme l’Espagne et le Portugal, voire de la doubler. Même le Canada, membre associé, a annoncé décupler sa souscription en injectant 528.5 M€ ! Si une certaine unité semble s’afficher autour de la proposition de budget de l’ESA, des discours restent encore contraire. Ce jeudi à 13 heures, on sera fixé.
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