Ce mercredi 12 novembre, le chef de l’Etat a rendu visite au tout nouveau quartier général du Commandement de l’Espace de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Le Président de la République en a profité pour dévoiler la stratégie spatiale nationale, ainsi que les prochains budgets.
C’est un chantier qui devient enfin opérationnel. Créé le 3 septembre 2019 après l’espionnage du satellite militaire franco-italien Athena-Fidus par un satellite russe, le « CDE » (Commandement de l’Espace) a enfin son quartier général, la base aérienne BA101 Toulouse, la première à vocation spatiale de l’Histoire. Dans l’ombre du Bourget, la BA101 Toulouse a été inaugurée en externe sur la place du Capitole en juillet dernier. Aujourd’hui, elle reçoit la visite d’Emmanuel Macron.
Les activités spatiales de défense de la France étaient pilotées depuis plusieurs pôles : Creil (satellites de renseignement électromagnétique Ceres, et optique CSO en partenariat avec l’imagerie satellite radar allemande), Lyon (pilotage de la surveillance du ciel avec entre autres le radar GRAVES), et Toulouse. Le nouveau Centre de Commandement, de Contrôle, de Communication et de Calcul des Opérations Spatiales (C4OS) réunit désormais toute la brigade aérienne des opérations spatiales, la BAOS. Sa visite par Emmanuel Macron fait suite à son tour du salon du Bourget avec comme fil rouge la défense.
A l’issue d’une longue visite du C4OS, le Président de la République a pris la parole pour dévoiler les grandes lignes de la stratégie spatiale nationale, à commencer par le volet défense. Il a notamment repris la doctrine de l’US Space Force en admettant qu’il faut désormais considérer l’espace comme un champ de bataille : « la guerre de demain commencera dans l’espace ». Outre l’espionnage russe, Emmanuel Macron a relayé le diagnostic d’un théâtre des opérations spatiales militaires quotidiennement actif : brouillage massif, cyber, usage d’armes à énergie dirigées (laser). Il déplore une « brutalisation de ce nouveau domaine » avec des « actions désinhibées dans un cadre fragilisé », que la France doit désormais rejoindre mais « de façon responsable », dit-il en citant le bannissement des essais de missile antisatellite.
Le volet défense est donc un pilier important de la stratégie spatiale nationale, et s’harmonise avec la stratégie spatiale de défense du ministère des Armées, et la stratégie dédiée à la Très Haute Altitude (THA). Cette stratégie peut désormais reposer sur un C4OS tout neuf, avec plus d’interopérabilité, et une proximité naturelle avec le Cnes, le centre d’excellence spatiale de l’OTAN, ainsi que le puissant écosystème spatial toulousain. La stratégie inclut donc 4 objectifs pour le volet défense :
La Loi de Programmation Militaire 2024-2030 inclut 6 milliards d’euros pour le volet spatial. Emmanuel Macron annonce donc une rallonge de 4 milliards pour la période 2026-2030 avec la version 2 de la LPM. Il a d’ailleurs rappelé le nouveau partenariat entre la France et l’Allemagne autour de la création d’un système européen d’alerte avancé, avec son segment spatial Jewel.
Les quatre autres piliers de la stratégie spatiale nationale dévoilée par le Président de la République sont :
Concernant l’Europe spatiale, Emmanuel Macron déplore sa fragilité et ceux qui veulent la fragmenter pour mieux régner. Pour cela, il souhaite sortir du mécanisme du retour géographique, aider l’émergence des start-ups et la consolidation des groupes plus mieux peser, en référence à la fusion prochaine des activités spatiales d’Airbus, Thales, et Leonardo. Le président insiste aussi sur la préférence européenne, et une meilleure gouvernance avec plus de grands programmes comme Iris².
Dans les chiffres, Emmanuel Macron annonce donc que l’Etat consacrera 16 milliards d’euros dans le spatial civil et dual d’ici 2030. Cela inclut la participation française dans les programmes de l’Union Européenne, la part française au budget de l’ESA, les programmes nationaux et les autres coopérations internationales pilotées par le Cnes.
Au Bourget, Emmanuel Macron avait annoncé un sommet spatial international en France en 2026. Il a donné aujourd’hui plus de précision à ce sujet. Le sommet aura lieu en avril, sous patronage français et allemand, et avec comme envoyés spéciaux l’astronaute Thomas Pesquet et la patronne de The Exploration Company Hélène Huby. Pour ce sommet, Emmanuel Macron a également demandé au Cnes de se rapprocher des agences spatiales allemandes et italiennes pour construire une vision partagée de la place de l’Europe spatiale dans le monde à l’horizon 2035.
Ce mercredi 12 novembre, le chef de l’Etat a rendu visite au tout nouveau quartier général du Commandement de l’Espace de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Le Président de la République en a profité pour dévoiler la stratégie spatiale nationale, ainsi que les prochains budgets.
C’est un chantier qui devient enfin opérationnel. Créé le 3 septembre 2019 après l’espionnage du satellite militaire franco-italien Athena-Fidus par un satellite russe, le « CDE » (Commandement de l’Espace) a enfin son quartier général, la base aérienne BA101 Toulouse, la première à vocation spatiale de l’Histoire. Dans l’ombre du Bourget, la BA101 Toulouse a été inaugurée en externe sur la place du Capitole en juillet dernier. Aujourd’hui, elle reçoit la visite d’Emmanuel Macron.
Les activités spatiales de défense de la France étaient pilotées depuis plusieurs pôles : Creil (satellites de renseignement électromagnétique Ceres, et optique CSO en partenariat avec l’imagerie satellite radar allemande), Lyon (pilotage de la surveillance du ciel avec entre autres le radar GRAVES), et Toulouse. Le nouveau Centre de Commandement, de Contrôle, de Communication et de Calcul des Opérations Spatiales (C4OS) réunit désormais toute la brigade aérienne des opérations spatiales, la BAOS. Sa visite par Emmanuel Macron fait suite à son tour du salon du Bourget avec comme fil rouge la défense.
A l’issue d’une longue visite du C4OS, le Président de la République a pris la parole pour dévoiler les grandes lignes de la stratégie spatiale nationale, à commencer par le volet défense. Il a notamment repris la doctrine de l’US Space Force en admettant qu’il faut désormais considérer l’espace comme un champ de bataille : « la guerre de demain commencera dans l’espace ». Outre l’espionnage russe, Emmanuel Macron a relayé le diagnostic d’un théâtre des opérations spatiales militaires quotidiennement actif : brouillage massif, cyber, usage d’armes à énergie dirigées (laser). Il déplore une « brutalisation de ce nouveau domaine » avec des « actions désinhibées dans un cadre fragilisé », que la France doit désormais rejoindre mais « de façon responsable », dit-il en citant le bannissement des essais de missile antisatellite.
Le volet défense est donc un pilier important de la stratégie spatiale nationale, et s’harmonise avec la stratégie spatiale de défense du ministère des Armées, et la stratégie dédiée à la Très Haute Altitude (THA). Cette stratégie peut désormais reposer sur un C4OS tout neuf, avec plus d’interopérabilité, et une proximité naturelle avec le Cnes, le centre d’excellence spatiale de l’OTAN, ainsi que le puissant écosystème spatial toulousain. La stratégie inclut donc 4 objectifs pour le volet défense :
La Loi de Programmation Militaire 2024-2030 inclut 6 milliards d’euros pour le volet spatial. Emmanuel Macron annonce donc une rallonge de 4 milliards pour la période 2026-2030 avec la version 2 de la LPM. Il a d’ailleurs rappelé le nouveau partenariat entre la France et l’Allemagne autour de la création d’un système européen d’alerte avancé, avec son segment spatial Jewel.
Les quatre autres piliers de la stratégie spatiale nationale dévoilée par le Président de la République sont :
Concernant l’Europe spatiale, Emmanuel Macron déplore sa fragilité et ceux qui veulent la fragmenter pour mieux régner. Pour cela, il souhaite sortir du mécanisme du retour géographique, aider l’émergence des start-ups et la consolidation des groupes plus mieux peser, en référence à la fusion prochaine des activités spatiales d’Airbus, Thales, et Leonardo. Le président insiste aussi sur la préférence européenne, et une meilleure gouvernance avec plus de grands programmes comme Iris².
Dans les chiffres, Emmanuel Macron annonce donc que l’Etat consacrera 16 milliards d’euros dans le spatial civil et dual d’ici 2030. Cela inclut la participation française dans les programmes de l’Union Européenne, la part française au budget de l’ESA, les programmes nationaux et les autres coopérations internationales pilotées par le Cnes.
Au Bourget, Emmanuel Macron avait annoncé un sommet spatial international en France en 2026. Il a donné aujourd’hui plus de précision à ce sujet. Le sommet aura lieu en avril, sous patronage français et allemand, et avec comme envoyés spéciaux l’astronaute Thomas Pesquet et la patronne de The Exploration Company Hélène Huby. Pour ce sommet, Emmanuel Macron a également demandé au Cnes de se rapprocher des agences spatiales allemandes et italiennes pour construire une vision partagée de la place de l’Europe spatiale dans le monde à l’horizon 2035.
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