Dans la nuit du 11 au 12 janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont effectué des frappes contre des cibles houthies au Yémen. Plusieurs types de navires et avions étaient déployés pour cette opération qui a permis de détruire des sites de lancement de drones, de missiles, des dépôts ou encore des radars. Cette opération est aussi limitée malgré les destructions car les différents moyens déployés n’étaient pas utilisés à leur plein potentiel : l'avertissement a été donné.
Depuis plusieurs mois, les rebelles houthis du Yémen ont attaqué ou même saisi des navires dans le détroit de Bab-el-Mandeb ou en mer Rouge. Des bâtiments de guerre de plusieurs marines, en ce compris de l'US Navy ou encore de la Marine nationale, ont notamment fait la une de l'actualité pour avoir intercepté divers drones et missiles houthis. Cependant, malgré des avertissements de plusieurs pays, ces attaques ont continué et ce, encore récemment.
Le 12 janvier au matin (11 janvier aux États-Unis), un communiqué de Joe Biden, président des États-Unis, confirme que dans la nuit du 11 au 12 janvier (11 janvier aux USA), les États-Unis et le Royaume-Uni, appuyés par l'Australie, le royaume du Bahreïn, le Canada et les Pays-Bas, ont lancé avec succès des frappes sur plusieurs cibles houthies situées au Yémen. D'après CNN, ces cibles étaient notamment des centres d'entrainement, des postes radars, aéroports/aérodromes ou encore des stocks de missiles. D'ailleurs, vers une heure du matin (heure de Paris), de nombreuses vidéos ont commencé à être publiées sur les réseaux sociaux, confirmant les frappes.
CNN a aussi précisé que d'après le Département de la Défense américain (DoD), des moyens aériens, de surface et sous-marins avaient été utilisés dans cette attaque. Le 10 janvier, soit la veille de cette frappe, l'US Navy et la Royal Navy alignaient de nombreux navires au large du Yémen :
Ces quatre navires représentent l'escadre du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (Carrier Strike Group 2, CSG 2). Trois autres navires, ne faisant pas partie de cette escadre, étaient également présents dans la région :
Enfin, les moyens sous-marins sont pour l'instant inconnus. En revanche, le 5 novembre 2023, le Commandement Central (CENTCOM) avait annoncé l'arrivée dans sa zone de responsabilité du sous-marin à propulsion nucléaire lanceur d'engin USS Florida (SSGN-728, classe Ohio). Ce sous-marin fait partie des 4 sous-marins de la classe Ohio à avoir été modifié. Ils ne sont plus capables de lancer des missiles stratégiques mais peuvent accueillir des forces spéciales mais aussi et surtout, lancer jusqu'à 154 missiles mer-sol UGM-109 TLAM (Tomahawk Land Attack Missile) et dont la portée est estimée à 1.600 kilomètres.
La Royal Air Force a quant à elle monté un raid aérien depuis la base aérienne anglaise d'Akrotiri à Chypre. Au total, quatre avions de combat Typhoon FGR4 et un ravitailleur Voyager ont pris la direction du Yémen. Les avions de combat ont alors largués des bombes guidées Paveway IV sur deux installations houthies. Le communiqué de presse anglais précise la nature des deux sites :
Si les navires anglais ont des capacités mer-sol limitées, il faut rappeler que les navires de surface américains identifiés précédemment cumulent un mix de 404 missiles différents aux capacités variées (antiaérien, anti-missile balistique, antinavire, frappe terrestre ou encore anti-sous-marin). Ce nombre important de missiles s'explique par l'emport de cellules de lancement verticale Mk 41 VLS, comme expliqué dans cet article. À ces différents 404 missiles, qui ne sont donc pas tous mer-sol, il faut ensuite ajouter les 154 Tomahawk mer-sol du sous-marin USS Florida. Enfin, l'aéronavale américaine et au moins un avion de reconnaissance de l’US Air Force ont aussi pris part à cette action. Il n’empêche, avec une quinzaine de Super Hornet et Growler déployés, le groupe aérien embarqué du porte-avions n’est également pas utilisé à son plein potentiel.
De fait, les Houthis ont surtout eu un avant-gout des capacités de destruction de la coalition. Il reste à voir si l'opération de cette nuit aura pour effet la fin des attaques houthies en mer Rouge et dans le détroit de Bab-el-Mandeb ? Il est en revanche fort probable que des milices soutenant les Houthis lancent des roquettes et missiles sur des bases américaines au Moyen-Orient. Cependant, ces bases comprennent désormais des systèmes anti-aériens et anti-missiles divers et variés, en ce compris des Patriot, grâce au pont aérien effectué par l'US Air Force au début de la crise actuelle entre Israël et le Hamas.
Article modifié le 12 janvier 2024 à 18h34 avec l'ajout du lien concernant le rôle des avions de l'aéronavale américaine.
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont effectué des frappes contre des cibles houthies au Yémen. Plusieurs types de navires et avions étaient déployés pour cette opération qui a permis de détruire des sites de lancement de drones, de missiles, des dépôts ou encore des radars. Cette opération est aussi limitée malgré les destructions car les différents moyens déployés n’étaient pas utilisés à leur plein potentiel : l'avertissement a été donné.
Depuis plusieurs mois, les rebelles houthis du Yémen ont attaqué ou même saisi des navires dans le détroit de Bab-el-Mandeb ou en mer Rouge. Des bâtiments de guerre de plusieurs marines, en ce compris de l'US Navy ou encore de la Marine nationale, ont notamment fait la une de l'actualité pour avoir intercepté divers drones et missiles houthis. Cependant, malgré des avertissements de plusieurs pays, ces attaques ont continué et ce, encore récemment.
Le 12 janvier au matin (11 janvier aux États-Unis), un communiqué de Joe Biden, président des États-Unis, confirme que dans la nuit du 11 au 12 janvier (11 janvier aux USA), les États-Unis et le Royaume-Uni, appuyés par l'Australie, le royaume du Bahreïn, le Canada et les Pays-Bas, ont lancé avec succès des frappes sur plusieurs cibles houthies situées au Yémen. D'après CNN, ces cibles étaient notamment des centres d'entrainement, des postes radars, aéroports/aérodromes ou encore des stocks de missiles. D'ailleurs, vers une heure du matin (heure de Paris), de nombreuses vidéos ont commencé à être publiées sur les réseaux sociaux, confirmant les frappes.
CNN a aussi précisé que d'après le Département de la Défense américain (DoD), des moyens aériens, de surface et sous-marins avaient été utilisés dans cette attaque. Le 10 janvier, soit la veille de cette frappe, l'US Navy et la Royal Navy alignaient de nombreux navires au large du Yémen :
Ces quatre navires représentent l'escadre du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (Carrier Strike Group 2, CSG 2). Trois autres navires, ne faisant pas partie de cette escadre, étaient également présents dans la région :
Enfin, les moyens sous-marins sont pour l'instant inconnus. En revanche, le 5 novembre 2023, le Commandement Central (CENTCOM) avait annoncé l'arrivée dans sa zone de responsabilité du sous-marin à propulsion nucléaire lanceur d'engin USS Florida (SSGN-728, classe Ohio). Ce sous-marin fait partie des 4 sous-marins de la classe Ohio à avoir été modifié. Ils ne sont plus capables de lancer des missiles stratégiques mais peuvent accueillir des forces spéciales mais aussi et surtout, lancer jusqu'à 154 missiles mer-sol UGM-109 TLAM (Tomahawk Land Attack Missile) et dont la portée est estimée à 1.600 kilomètres.
La Royal Air Force a quant à elle monté un raid aérien depuis la base aérienne anglaise d'Akrotiri à Chypre. Au total, quatre avions de combat Typhoon FGR4 et un ravitailleur Voyager ont pris la direction du Yémen. Les avions de combat ont alors largués des bombes guidées Paveway IV sur deux installations houthies. Le communiqué de presse anglais précise la nature des deux sites :
Si les navires anglais ont des capacités mer-sol limitées, il faut rappeler que les navires de surface américains identifiés précédemment cumulent un mix de 404 missiles différents aux capacités variées (antiaérien, anti-missile balistique, antinavire, frappe terrestre ou encore anti-sous-marin). Ce nombre important de missiles s'explique par l'emport de cellules de lancement verticale Mk 41 VLS, comme expliqué dans cet article. À ces différents 404 missiles, qui ne sont donc pas tous mer-sol, il faut ensuite ajouter les 154 Tomahawk mer-sol du sous-marin USS Florida. Enfin, l'aéronavale américaine et au moins un avion de reconnaissance de l’US Air Force ont aussi pris part à cette action. Il n’empêche, avec une quinzaine de Super Hornet et Growler déployés, le groupe aérien embarqué du porte-avions n’est également pas utilisé à son plein potentiel.
De fait, les Houthis ont surtout eu un avant-gout des capacités de destruction de la coalition. Il reste à voir si l'opération de cette nuit aura pour effet la fin des attaques houthies en mer Rouge et dans le détroit de Bab-el-Mandeb ? Il est en revanche fort probable que des milices soutenant les Houthis lancent des roquettes et missiles sur des bases américaines au Moyen-Orient. Cependant, ces bases comprennent désormais des systèmes anti-aériens et anti-missiles divers et variés, en ce compris des Patriot, grâce au pont aérien effectué par l'US Air Force au début de la crise actuelle entre Israël et le Hamas.
Article modifié le 12 janvier 2024 à 18h34 avec l'ajout du lien concernant le rôle des avions de l'aéronavale américaine.
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