Dans la nuit du 22 au 23 décembre, la fusée réutilisable Long March 12A de la CASC a réussi son premier vol mais on n’a pas réussi à récupérer le premier étage. Cette étape était attendue depuis longtemps de la part de l’Etat chinois.
Le décollage a eu lieu le 23 décembre à 3 h 00 heure de Paris depuis le Jiuquan Space Center en Mongolie intérieure. La fusée n’emportait qu’une masse inerte pour ce premier vol. La mise en orbite a été réussie d’après le maître d’œuvre du lanceur, la SAST (Shanghai Academy of Spaceflight Technology, filiale de l’entreprise gouvernementale CASC – China Aerospace Science and technology Corporation). Après s’être détaché, le premier étage a réalisé des manœuvres pour revenir se poser à 250 km du pas de tir. Il n’a finalement pas pu se poser et il s’est crashé à quelques kilomètres du site cible. La SAST a admis l’échec de la récupération. Une récupération réussie lors d’un vol inaugural aurait toutefois été une réussite extraordinaire.
La Long March 12A est un nouveau signe du changement de génération de lanceurs de la CASC. Très attendue pour sa réutilisabilité, la LM-12A a donné des premiers signes de vie avec le lancement de la version générique, la Long March 12, qui a réalisé son premier vol le 30 novembre 2024, suivi de trois autres en 2025. Même gamme, mais il réside toutefois certaines différences importantes. La motorisation n’est pas la même. La LM-12 utilise des moteurs à kérosène RP-1 et oxygène liquide, la LM-12A remplace le RP-1 par du méthane liquide. La LM-12A est également plus haute (70.4 m). Sa capacité d’emport (12 tonnes de charge utile en orbite basse) équivaut celle de la Falcon 9 de SpaceX à ses débuts.
La CASC s’est fait attendre pour ce premier pas concret dans le réutilisable. Cela devait être initialement fait avec la Long March 8, une variante de la LM-7 utilisée depuis 2016 pour ravitailler les stations spatiales chinoises avec le cargo Tianzhou. L’expérience de la LM-12A servira également de base à la réutilisation d’un lanceur beaucoup plus gros, la Long March 10, dont le premier usage sera d’envoyer des astronautes chinois sur la Lune d’ici 2030.
Même si la Long March 12A est un succès et devrait rapidement réussir ses premiers tests de récupération, la CASC en deuxième position dans la course avec le New Space chinois privé pour proposer un lanceur réutilisable équivalent à Falcon 9. IL y a quelques semaines, la société privée Landspace a réussi le premier vol de sa Zhuque-3, mais avait également perdu son premier étage lors de la récupération.
À ce rythme, on devrait voir d’ici 2027 plusieurs lanceurs réutilisables cohabiter dans l’écosystème chinois. Pas de souci à se faire, la demande boostée par les projets de mégaconstellations satellites de télécommunication, est suffisante pour permettre à au moins deux compagnies de lancer leur business avec une forte cadence de tir pour leurs lanceurs réutilisables. Mais est-ce que ce sera suffisant pour permettre l’arrivée de tous les autres ? Le New Space chinois regorge de compagnies privées qui développent un lanceur réutilisable.
Dopée par une forte demande militaire, commerciale, et par le déploiement de deux constellations chinoises de communication en orbite basse (Guowang pour le gouvernement, et G60 pour la société SpaceSail soutenue par Shanghai, chacune comptant respectivement 13 000 et 12 000 satellites), la Chine voit les cadences de lancements s’accélérer. On compte actuellement 8 vols en octobre, 9 en novembre, et déjà 12 en décembre, ce qui mène à un total provisoire de 88 vols en 2025, et d’autres vols sont encore prévus d’ici le 31 décembre. Le dernier record chinois a été battu le 11 novembre.
Dans la nuit du 22 au 23 décembre, la fusée réutilisable Long March 12A de la CASC a réussi son premier vol mais on n’a pas réussi à récupérer le premier étage. Cette étape était attendue depuis longtemps de la part de l’Etat chinois.
Le décollage a eu lieu le 23 décembre à 3 h 00 heure de Paris depuis le Jiuquan Space Center en Mongolie intérieure. La fusée n’emportait qu’une masse inerte pour ce premier vol. La mise en orbite a été réussie d’après le maître d’œuvre du lanceur, la SAST (Shanghai Academy of Spaceflight Technology, filiale de l’entreprise gouvernementale CASC – China Aerospace Science and technology Corporation). Après s’être détaché, le premier étage a réalisé des manœuvres pour revenir se poser à 250 km du pas de tir. Il n’a finalement pas pu se poser et il s’est crashé à quelques kilomètres du site cible. La SAST a admis l’échec de la récupération. Une récupération réussie lors d’un vol inaugural aurait toutefois été une réussite extraordinaire.
La Long March 12A est un nouveau signe du changement de génération de lanceurs de la CASC. Très attendue pour sa réutilisabilité, la LM-12A a donné des premiers signes de vie avec le lancement de la version générique, la Long March 12, qui a réalisé son premier vol le 30 novembre 2024, suivi de trois autres en 2025. Même gamme, mais il réside toutefois certaines différences importantes. La motorisation n’est pas la même. La LM-12 utilise des moteurs à kérosène RP-1 et oxygène liquide, la LM-12A remplace le RP-1 par du méthane liquide. La LM-12A est également plus haute (70.4 m). Sa capacité d’emport (12 tonnes de charge utile en orbite basse) équivaut celle de la Falcon 9 de SpaceX à ses débuts.
La CASC s’est fait attendre pour ce premier pas concret dans le réutilisable. Cela devait être initialement fait avec la Long March 8, une variante de la LM-7 utilisée depuis 2016 pour ravitailler les stations spatiales chinoises avec le cargo Tianzhou. L’expérience de la LM-12A servira également de base à la réutilisation d’un lanceur beaucoup plus gros, la Long March 10, dont le premier usage sera d’envoyer des astronautes chinois sur la Lune d’ici 2030.
Même si la Long March 12A est un succès et devrait rapidement réussir ses premiers tests de récupération, la CASC en deuxième position dans la course avec le New Space chinois privé pour proposer un lanceur réutilisable équivalent à Falcon 9. IL y a quelques semaines, la société privée Landspace a réussi le premier vol de sa Zhuque-3, mais avait également perdu son premier étage lors de la récupération.
À ce rythme, on devrait voir d’ici 2027 plusieurs lanceurs réutilisables cohabiter dans l’écosystème chinois. Pas de souci à se faire, la demande boostée par les projets de mégaconstellations satellites de télécommunication, est suffisante pour permettre à au moins deux compagnies de lancer leur business avec une forte cadence de tir pour leurs lanceurs réutilisables. Mais est-ce que ce sera suffisant pour permettre l’arrivée de tous les autres ? Le New Space chinois regorge de compagnies privées qui développent un lanceur réutilisable.
Dopée par une forte demande militaire, commerciale, et par le déploiement de deux constellations chinoises de communication en orbite basse (Guowang pour le gouvernement, et G60 pour la société SpaceSail soutenue par Shanghai, chacune comptant respectivement 13 000 et 12 000 satellites), la Chine voit les cadences de lancements s’accélérer. On compte actuellement 8 vols en octobre, 9 en novembre, et déjà 12 en décembre, ce qui mène à un total provisoire de 88 vols en 2025, et d’autres vols sont encore prévus d’ici le 31 décembre. Le dernier record chinois a été battu le 11 novembre.
Commentaires