Ce 7e crash pour le drone de Thales pourrait à nouveau remettre en question les compétences d'intégrateur systèmier de l'industriel aux yeux des marchés
La série noire se poursuit pour le drone Watchkeeper de Thales, dont on apprend qu'il s'est abîmé en mer le 29 mai dernier au large de Chypre. La carrière de Watchkeeper, dont 30 exemplaires ont été déployés au sein l'armée de terre britannique depuis 2014, a été ponctué d'accidents spectaculaires, dont les causes réelles n’ont pas toujours été détaillées avec précision par les rapports d'enquêtes du Ministry of Defence. Au final, le 47e régiment de la Royal-Artillerie, basé à Larkhill dans le comté de Wiltshire, aura perdu près du quart de sa flotte opérationnelle sans que cela ne résulte de pertes au combat.
Le Watchkeeper est né d'un accord en Thales et Elbit systems au début des années 2000 pour rendre son utilisation souveraine aux yeux du gouvernement britannique. Thales a en effet modifié l'Hermes-450 au niveau de son système de décollage et d’atterrissage automatique, ainsi que de ses liaisons de données sécurisées. Si Thales avait déjà l’habitude de commercialiser, après modification, du matériel israélien, comme les boules optroniques réalisées par Elop, le groupe franco-britannique espérait profiter de la success story de l'Hermes d'Elbit pour le commercialiser en Europe dans sa version armée. Un commerce juteux auquel l'industriel israélien s’est toujours opposé, en dehors de la France et de la Grande-Bretagne…
Thales avait naturellement proposé le Watchkeeper dans le cadre de l'appel d'offres "SDT" (Système de drone terrestre) de l'Armée de terre – un marché finalement remporté par le Patroller de Safran début 2016. Or, selon nos informations, lors des évaluations du drone au sein du Centre d’essais en vol d'Istres (CEV) en 2014, les ingénieurs de la DGA avaient hissé le drapeau rouge après plusieurs incidents. En effet, le CEV avait perdu de manière récurrente le contact avec le drone pendant des périodes excédant parfois plus de trente minutes, sans pouvoir rétablir la communication avec celui-ci. Un problème relevé à plusieurs reprises par les autorités britanniques lors des crashs survenus avec le Watchkeeper. Cette perte de contact n'a semble-t-il jamais pu être résolue depuis l'entrée en service du drone franco-britannique. Pour autant, la collaboration avec Elbit ne va pas s'arrêter là. Surfant sur la puissance du lobbying israélien en Europe, Thales est parvenu en 2015 à décrocher le contrat de leasing du grand frère de l'Hermes-450, le drone MALE Hermes-900, au profit de l’ONU au Mali. Un contrat qui a suscité de nombreuses polémiques après que Mediapart ait révélé, en novembre dernier, les manoeuvres de certains agents commerciaux de Thales qui, en leurs qualités de réservistes détachés aux Nations Unies, auraient orienté l'appel d'offres en question en faveur de l'industriel. Une affaire qui a suscité beaucoup d'émotion au sein des salariés du groupe et de leurs syndicats, d'autant qu'ils apprenaient quelques semaines plus tard par nos confrères de Disclosed que les caméras infra-rouge de conduite de tir Sophie continuaient d'être fabriquées sous licence en Biélorussie par Peleng pour équiper les chars russes. Mais par delà cette crise éthique, ce nouveau crash pourrait bien être le préambule d'une réorientation stratégique de Thales qui rêvait jusqu'à présent de passer du statut d'équipementier sur le juteux marché des drones, à celui d'intégrateur systémier.
Ce 7e crash pour le drone de Thales pourrait à nouveau remettre en question les compétences d'intégrateur systèmier de l'industriel aux yeux des marchés
La série noire se poursuit pour le drone Watchkeeper de Thales, dont on apprend qu'il s'est abîmé en mer le 29 mai dernier au large de Chypre. La carrière de Watchkeeper, dont 30 exemplaires ont été déployés au sein l'armée de terre britannique depuis 2014, a été ponctué d'accidents spectaculaires, dont les causes réelles n’ont pas toujours été détaillées avec précision par les rapports d'enquêtes du Ministry of Defence. Au final, le 47e régiment de la Royal-Artillerie, basé à Larkhill dans le comté de Wiltshire, aura perdu près du quart de sa flotte opérationnelle sans que cela ne résulte de pertes au combat.
Continuons à tester tous ces merdes là jusqu'à la perfection... ça va servir pour la destruction dans l'avenir. C'est exatamente pour ce motif là ... qu'ils ne sont pas pressé de finir cette guerre Le temps viendra confirmer cela. plus
Le Watchkeeper est né d'un accord en Thales et Elbit systems au début des années 2000 pour rendre son utilisation souveraine aux yeux du gouvernement britannique. Thales a en effet modifié l'Hermes-450 au niveau de son système de décollage et d’atterrissage automatique, ainsi que de ses liaisons de données sécurisées. Si Thales avait déjà l’habitude de commercialiser, après modification, du matériel israélien, comme les boules optroniques réalisées par Elop, le groupe franco-britannique espérait profiter de la success story de l'Hermes d'Elbit pour le commercialiser en Europe dans sa version armée. Un commerce juteux auquel l'industriel israélien s’est toujours opposé, en dehors de la France et de la Grande-Bretagne…
Thales avait naturellement proposé le Watchkeeper dans le cadre de l'appel d'offres "SDT" (Système de drone terrestre) de l'Armée de terre – un marché finalement remporté par le Patroller de Safran début 2016. Or, selon nos informations, lors des évaluations du drone au sein du Centre d’essais en vol d'Istres (CEV) en 2014, les ingénieurs de la DGA avaient hissé le drapeau rouge après plusieurs incidents. En effet, le CEV avait perdu de manière récurrente le contact avec le drone pendant des périodes excédant parfois plus de trente minutes, sans pouvoir rétablir la communication avec celui-ci. Un problème relevé à plusieurs reprises par les autorités britanniques lors des crashs survenus avec le Watchkeeper. Cette perte de contact n'a semble-t-il jamais pu être résolue depuis l'entrée en service du drone franco-britannique. Pour autant, la collaboration avec Elbit ne va pas s'arrêter là. Surfant sur la puissance du lobbying israélien en Europe, Thales est parvenu en 2015 à décrocher le contrat de leasing du grand frère de l'Hermes-450, le drone MALE Hermes-900, au profit de l’ONU au Mali. Un contrat qui a suscité de nombreuses polémiques après que Mediapart ait révélé, en novembre dernier, les manoeuvres de certains agents commerciaux de Thales qui, en leurs qualités de réservistes détachés aux Nations Unies, auraient orienté l'appel d'offres en question en faveur de l'industriel. Une affaire qui a suscité beaucoup d'émotion au sein des salariés du groupe et de leurs syndicats, d'autant qu'ils apprenaient quelques semaines plus tard par nos confrères de Disclosed que les caméras infra-rouge de conduite de tir Sophie continuaient d'être fabriquées sous licence en Biélorussie par Peleng pour équiper les chars russes. Mais par delà cette crise éthique, ce nouveau crash pourrait bien être le préambule d'une réorientation stratégique de Thales qui rêvait jusqu'à présent de passer du statut d'équipementier sur le juteux marché des drones, à celui d'intégrateur systémier.
Continuons à tester tous ces merdes là jusqu'à la perfection... ça va servir pour la destruction dans l'avenir. C'est exatamente pour ce motif là ... qu'ils ne sont pas pressé de finir cette guerre Le temps viendra confirmer cela. plus
Continuons à tester tous ces merdes là jusqu'à la perfection... ça va servir pour la destruction dans l'avenir. C'est exatamente pour ce motif là ... qu'ils ne sont pas pressé de finir cette guerre Le temps viendra confirmer cela. plus