Les Etats-Unis ont décidé d’intensifier leurs patrouilles maritimes dans le détroit d'Ormuz avec des avions A-10 Warthog, des destroyers et des drones suite aux ingérences répétées de l'Iran auprès de plusieurs navires marchands.
Alors que la guerre en Ukraine suit son cours en Europe, l'escalade des tensions continue entre les Etats-Unis et l'Iran, principal soutien militaire de la Russie. Téhéran, non content de fournir, en effet, de nombreux drones kamikazes Shahed 136, des missiles guidés antichars Dehlavieh et autres équipements militaires en continuant le développement de son programme nucléaire tout en espérant augmenter les capacités de son armée de l'air avec des chasseurs Su-35 promis par son allié.
Cette dynamique de projection et de renforcement iranienne n'est pas sans déplaire aux Etats Unis qui auraient notamment envoyé plusieurs avions de renseignement SIGINT EP-3E aux frontières du pays avant que ceux-ci soient empêchés dans leur mission, selon des sources iraniennes. A la fin du mois de mars dernier, les Etats-Unis avaient même lancés des frappes de représailles avec des chasseurs F-15E sur des milices soutenues par le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens en Syrie, suite à l'attaque d'une base de la coalition dans le pays qui avait fait un mort et plusieurs blessés américains (notre article sur le sujet).
Des A-10 Thunderbolt II, surnommés Warthog, ont été déployés dans le détroit d'Ormuz en soutien à la 5e flotte. À leurs côtés se joindront des destroyers supplémentaires, des intercepteurs des gardes côtes américains, des avions de patrouille maritime P8 ainsi que des systèmes aériens sans pilotes (UAS). Ce renforcement des forces américaines en présence fait état de la dégradation continue des relations entre les deux pays et résulte notamment de la récente saisie de deux pétroliers par l’Iran. Selon des responsable du Pentagone et de la Maison Blanche, l'Iran s'est livré à des actes de harcèlement, d'attaques ou d'ingérence envers 15 navires marchands battant pavillon international depuis 2021.
Le commandant Tim Hawkins, porte-parole de la 5e flotte a, par ailleurs, dénoncé le « comportement injustifié et illégal de l’Iran » dont le déploiement de nouvelles unités américaines dans la région stratégique du golfe persique est une conséquence directe. Fin mars, un détachement d'A-10 avait été envoyé à la base aérienne d'Al Dhafra aux Émirats arabes unis, dans la région du Commandement central américain. A la suite de ce déploiement, les pilotes des Warthog ont reçu une formation spécialisée axée sur l'engagement et la frappe de cibles situées en mer. L’objectif était d’améliorer la coordination entre les pilotes et les navires lors de la lutte contre les menaces de surface (voir la vidéo twitter ci-dessous).
L'US Air Force cherche depuis longtemps à retirer l’A-10, à cause de sa vulnérabilité face aux systèmes de défenses modernes. Conçu à l’origine pour repousser les chars soviétiques en cas d’escalade en Europe au cours de la Guerre Froide, il s’est illustré lors de divers conflits dont l’Afghanistan, l’Irak et la guerre du golfe. L’avion reste néanmoins dans les bonnes grâces du Congrès américain. Modernisé de nombreuses fois, il a récemment été équipé de capacités de brouillage améliorées, d’un nouveau système d'affichage haute résolution [HRDS] et d’améliorations de ses capacités de ciblage multiple.
Equipé d’un canon automatique GAU-8/A Avenger de General Electrics avec ses 7 tubes de 30mm il possède une capacité d’emport de 7,2 tonnes de charge utile sur 1,200 km ainsi qu’une demie tonne de blindage, faisant de lui un incroyable porteur de munitions pour le soutien aérien des troupes terrestres. Des tests sont actuellement menés pour certifier sa capacité à tirer des bombes guidées de petit diamètre GBU-39B employables par tous temps, de jour comme de nuit. Pesant 113.4 kg elles peuvent atteindre des cibles à une distance supérieure à 74 km.
Les Etats-Unis ont décidé d’intensifier leurs patrouilles maritimes dans le détroit d'Ormuz avec des avions A-10 Warthog, des destroyers et des drones suite aux ingérences répétées de l'Iran auprès de plusieurs navires marchands.
Alors que la guerre en Ukraine suit son cours en Europe, l'escalade des tensions continue entre les Etats-Unis et l'Iran, principal soutien militaire de la Russie. Téhéran, non content de fournir, en effet, de nombreux drones kamikazes Shahed 136, des missiles guidés antichars Dehlavieh et autres équipements militaires en continuant le développement de son programme nucléaire tout en espérant augmenter les capacités de son armée de l'air avec des chasseurs Su-35 promis par son allié.
Cette dynamique de projection et de renforcement iranienne n'est pas sans déplaire aux Etats Unis qui auraient notamment envoyé plusieurs avions de renseignement SIGINT EP-3E aux frontières du pays avant que ceux-ci soient empêchés dans leur mission, selon des sources iraniennes. A la fin du mois de mars dernier, les Etats-Unis avaient même lancés des frappes de représailles avec des chasseurs F-15E sur des milices soutenues par le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens en Syrie, suite à l'attaque d'une base de la coalition dans le pays qui avait fait un mort et plusieurs blessés américains (notre article sur le sujet).
Des A-10 Thunderbolt II, surnommés Warthog, ont été déployés dans le détroit d'Ormuz en soutien à la 5e flotte. À leurs côtés se joindront des destroyers supplémentaires, des intercepteurs des gardes côtes américains, des avions de patrouille maritime P8 ainsi que des systèmes aériens sans pilotes (UAS). Ce renforcement des forces américaines en présence fait état de la dégradation continue des relations entre les deux pays et résulte notamment de la récente saisie de deux pétroliers par l’Iran. Selon des responsable du Pentagone et de la Maison Blanche, l'Iran s'est livré à des actes de harcèlement, d'attaques ou d'ingérence envers 15 navires marchands battant pavillon international depuis 2021.
Le commandant Tim Hawkins, porte-parole de la 5e flotte a, par ailleurs, dénoncé le « comportement injustifié et illégal de l’Iran » dont le déploiement de nouvelles unités américaines dans la région stratégique du golfe persique est une conséquence directe. Fin mars, un détachement d'A-10 avait été envoyé à la base aérienne d'Al Dhafra aux Émirats arabes unis, dans la région du Commandement central américain. A la suite de ce déploiement, les pilotes des Warthog ont reçu une formation spécialisée axée sur l'engagement et la frappe de cibles situées en mer. L’objectif était d’améliorer la coordination entre les pilotes et les navires lors de la lutte contre les menaces de surface (voir la vidéo twitter ci-dessous).
L'US Air Force cherche depuis longtemps à retirer l’A-10, à cause de sa vulnérabilité face aux systèmes de défenses modernes. Conçu à l’origine pour repousser les chars soviétiques en cas d’escalade en Europe au cours de la Guerre Froide, il s’est illustré lors de divers conflits dont l’Afghanistan, l’Irak et la guerre du golfe. L’avion reste néanmoins dans les bonnes grâces du Congrès américain. Modernisé de nombreuses fois, il a récemment été équipé de capacités de brouillage améliorées, d’un nouveau système d'affichage haute résolution [HRDS] et d’améliorations de ses capacités de ciblage multiple.
Equipé d’un canon automatique GAU-8/A Avenger de General Electrics avec ses 7 tubes de 30mm il possède une capacité d’emport de 7,2 tonnes de charge utile sur 1,200 km ainsi qu’une demie tonne de blindage, faisant de lui un incroyable porteur de munitions pour le soutien aérien des troupes terrestres. Des tests sont actuellement menés pour certifier sa capacité à tirer des bombes guidées de petit diamètre GBU-39B employables par tous temps, de jour comme de nuit. Pesant 113.4 kg elles peuvent atteindre des cibles à une distance supérieure à 74 km.
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