Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie
Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie
© Twitter

publié le 28 mars 2023 à 13:57

531 mots

Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie

Un drone identifié comme iranien a touché une base de la coalition en Syrie faisant un mort et plusieurs blessés américains. En représailles, les Etats-Unis ont dépêché des F-15E dans le but de frapper plusieurs positions de ces groupes en Syrie.


Frappe meurtrière d’un drone iranien sur un base de la coalition en Syrie 

Le jeudi 23 mars sur une base de la coalition près de la ville d’Al Hasakah dans le nord-est de la Syrie, un drone kamikaze a heurté une installation de maintenance. Cette frappe qui a tué un sous-traitant américain et blessé cinq militaires et un autre sous-traitant américain s’est déroulée à 13 h 38, heure locale, selon le département américain de la défense. Des milices soutenues par le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens (ou IRGC pour Iran’s Islamic Revolutionary Guards Corps), en Syrie seraient à l’origine de l’attaque. Les services de renseignements des Etats-Unis affirment de leur côté que le drone utilisé est lui iranien. 

Des F-15E dépêchés pour mener des frappes de représailles 

A la suite de cette attaque, le Commandement militaire central américain (CENTCOM) a dépêché des F-15E pour effectuer des frappes de représailles. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que les avions de chasse auraient pris pour cibles des positions affiliées aux IRGC dans le désert d’Al-Bokamal et à la périphérie sud de la ville d'Al-Mayadeen ainsi qu’un entrepôt de munitions en face des «résidences des officiers» dans le quartier de Harabesh à Deir ez-Zur. 

Effectuées le vendredi 24 mars vers 2h40, heure locale, le bilan des frappes serait d'au moins huit morts parmi les miliciens soutenus par l'Iran : six dans l'entrepôt de Harabesh et deux dans la position à la périphérie d’Al-Mayadeen. L’attaché de presse du Pentagone, le général de brigade de l'armée de l'air Pat Ryder, à déclaré pour sa part que les installations visées auraient été détruites. 

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Le F-15E possède une portée d'attaque maximale de 2 222 kilomètres et une vitesse de pointe à Mach 2,5. © U.S. Air Force
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Un risque d’escalade ? La réponse des groupes soutenus par l’Iran

Les groupes soutenus par les Gardiens de la révolutions ont répondu par une dizaine de tirs de roquettes ciblant les forces de la coalition sur la base de Green Village dans l’est de la Syrie. Aucun blessé parmi le personnel américain ou celui de la coalition n’est à déplorer,  quant aux équipements et installations américaines, elles aussi ont été épargnées. Le général de brigade Ryder s’est abstenu de toute prévision concernant une réponse militaire américaine à ces tirs de roquettes. Il a néanmoins déclaré que les Etats-Unis se réservent toujours le droit de réagir de manière appropriée si leurs forces sont menacées.

De leur côté, les milices iraniennes ont décidé de renforcer leur présence dans la province de Deir Ezzor à l'est de la Syrie. L’observatoire syrien pour les droits de l’homme recense ainsi que plusieurs véhicules et des dizaines de membres ont été dépêchés dans la ville d’Al-Mayadin - qui ferait office de capitale des milices iraniennes dans l'est de la Syrie. Cette escalade entre milices soutenues par l’Iran et les forces armées américaines, s’effectuent alors que le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran se renforce dans le cadre de la guerre en Ukraine augmentant les tensions aux Moyen-Orient.

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28/03/2023 13:57
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Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie

Un drone identifié comme iranien a touché une base de la coalition en Syrie faisant un mort et plusieurs blessés américains. En représailles, les Etats-Unis ont dépêché des F-15E dans le but de frapper plusieurs positions de ces groupes en Syrie.

Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie
Représailles des Etats-Unis après l'attaque meurtrière d'un drone iranien en Syrie

Frappe meurtrière d’un drone iranien sur un base de la coalition en Syrie 

Le jeudi 23 mars sur une base de la coalition près de la ville d’Al Hasakah dans le nord-est de la Syrie, un drone kamikaze a heurté une installation de maintenance. Cette frappe qui a tué un sous-traitant américain et blessé cinq militaires et un autre sous-traitant américain s’est déroulée à 13 h 38, heure locale, selon le département américain de la défense. Des milices soutenues par le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens (ou IRGC pour Iran’s Islamic Revolutionary Guards Corps), en Syrie seraient à l’origine de l’attaque. Les services de renseignements des Etats-Unis affirment de leur côté que le drone utilisé est lui iranien. 

Des F-15E dépêchés pour mener des frappes de représailles 

A la suite de cette attaque, le Commandement militaire central américain (CENTCOM) a dépêché des F-15E pour effectuer des frappes de représailles. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que les avions de chasse auraient pris pour cibles des positions affiliées aux IRGC dans le désert d’Al-Bokamal et à la périphérie sud de la ville d'Al-Mayadeen ainsi qu’un entrepôt de munitions en face des «résidences des officiers» dans le quartier de Harabesh à Deir ez-Zur. 

Effectuées le vendredi 24 mars vers 2h40, heure locale, le bilan des frappes serait d'au moins huit morts parmi les miliciens soutenus par l'Iran : six dans l'entrepôt de Harabesh et deux dans la position à la périphérie d’Al-Mayadeen. L’attaché de presse du Pentagone, le général de brigade de l'armée de l'air Pat Ryder, à déclaré pour sa part que les installations visées auraient été détruites. 

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Le F-15E possède une portée d'attaque maximale de 2 222 kilomètres et une vitesse de pointe à Mach 2,5. © U.S. Air Force
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Un risque d’escalade ? La réponse des groupes soutenus par l’Iran

Les groupes soutenus par les Gardiens de la révolutions ont répondu par une dizaine de tirs de roquettes ciblant les forces de la coalition sur la base de Green Village dans l’est de la Syrie. Aucun blessé parmi le personnel américain ou celui de la coalition n’est à déplorer,  quant aux équipements et installations américaines, elles aussi ont été épargnées. Le général de brigade Ryder s’est abstenu de toute prévision concernant une réponse militaire américaine à ces tirs de roquettes. Il a néanmoins déclaré que les Etats-Unis se réservent toujours le droit de réagir de manière appropriée si leurs forces sont menacées.

De leur côté, les milices iraniennes ont décidé de renforcer leur présence dans la province de Deir Ezzor à l'est de la Syrie. L’observatoire syrien pour les droits de l’homme recense ainsi que plusieurs véhicules et des dizaines de membres ont été dépêchés dans la ville d’Al-Mayadin - qui ferait office de capitale des milices iraniennes dans l'est de la Syrie. Cette escalade entre milices soutenues par l’Iran et les forces armées américaines, s’effectuent alors que le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran se renforce dans le cadre de la guerre en Ukraine augmentant les tensions aux Moyen-Orient.



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