C’est une première dans le spatial chinois. Deux satellites de démonstration technologique ont réalisé des manœuvres de proximité, puis se sont amarrés l’un à l’autre pour réaliser un transfert de carburant. C’est une nouvelle performance pour le spatial chinois qui ouvre plein de perspectives.
Le satellite Shijian-21 a décollé en octobre 2021 à destination de l’orbite géostationnaire avec comme mission de déplacer un vieux satellite de navigation Beidou vers une orbite cimetière. Il a été rejoint par Shijian-25, lancé en janvier dernier. Les deux se sont mis alors à danser ensemble. Ils ont d’abord réalisé des manœuvres d’approche et de proximité pendant la première moitié de l’année, puis les observations de surveillance au sol ont permis de conclure que Shijian-21 et 25 se sont dockés (amarrés) fin juin ou début juillet. Ils ont alors réalisé ce transfert de carburant avant de se séparer vers la fin du mois dernier, selon les observations de l’entreprise suisse S2a Systems.
Ce n’est pas la première fois que du transfert de carburant est réalisé en orbite. On peut le constater plusieurs fois par an avec le ravitaillement du moteur de la station spatiale internationale par les cargos russes Progress qui décollent depuis Baïkonour. Côté américain, Northrop Grumman a déployé deux démonstrateurs du programme MEV, qui se sont amarrés à des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire afin de prolonger leur vie. Plusieurs entreprises se préparent à réaliser cette prouesse et on retrouve également plusieurs projets en France et en Europe.
La Chine peut donc miser sur cette expérience avec les satellites Shijian 21 et 25. Les applications sont nombreuses dans le civil : prolongation de la vie d’un satellite stratégique pour réduire les coûts de continuité d’un service spatial (télécommunications, navigation, etc.), ou transfert de carburant pour des gros véhicules qui ont besoin de toutes leurs réservent pour atteindre un objectif lointain, comme le Starship en version lunaire ou le l’atterrisseur lunaire Blue Moon de Blue Origin. Visant aussi la Lune et Mars, l’agence spatiale chinoise pourra désormais compter sur ce savoir-faire.
L’expérience en amarrage permettra aussi à la Chine de participer au nettoyage de l’orbite en se débarrassant de débris spatiaux qualifiés comme dangereux pour la durabilité des orbites basse ou géostationnaire.
Les applications militaires sont également là. Depuis plusieurs années, la Chine et les Etats-Unis jouent secrètement au chat et à la souris en orbite géostationnaires, échangeant diverses manœuvres d’intimidation, de proximité, voire de tentative d’espionnage. Après leur séparation, les satellites Shijian-21 et 25 ont été transféré sur un nouveau plan orbital partagé avec des satellites américains. L’arrivée de la Chine dans le clan des acteurs aptes à faire des RPOs (opérations de proximité et de rendez-vous) a accéléré les tensions en orbite, poussant l’US Space Force à changer de doctrine en considérant désormais l’espace comme un champ de bataille. Doctrine partagée par la France et l’Allemagne désormais.
C’est une première dans le spatial chinois. Deux satellites de démonstration technologique ont réalisé des manœuvres de proximité, puis se sont amarrés l’un à l’autre pour réaliser un transfert de carburant. C’est une nouvelle performance pour le spatial chinois qui ouvre plein de perspectives.
Le satellite Shijian-21 a décollé en octobre 2021 à destination de l’orbite géostationnaire avec comme mission de déplacer un vieux satellite de navigation Beidou vers une orbite cimetière. Il a été rejoint par Shijian-25, lancé en janvier dernier. Les deux se sont mis alors à danser ensemble. Ils ont d’abord réalisé des manœuvres d’approche et de proximité pendant la première moitié de l’année, puis les observations de surveillance au sol ont permis de conclure que Shijian-21 et 25 se sont dockés (amarrés) fin juin ou début juillet. Ils ont alors réalisé ce transfert de carburant avant de se séparer vers la fin du mois dernier, selon les observations de l’entreprise suisse S2a Systems.
Ce n’est pas la première fois que du transfert de carburant est réalisé en orbite. On peut le constater plusieurs fois par an avec le ravitaillement du moteur de la station spatiale internationale par les cargos russes Progress qui décollent depuis Baïkonour. Côté américain, Northrop Grumman a déployé deux démonstrateurs du programme MEV, qui se sont amarrés à des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire afin de prolonger leur vie. Plusieurs entreprises se préparent à réaliser cette prouesse et on retrouve également plusieurs projets en France et en Europe.
La Chine peut donc miser sur cette expérience avec les satellites Shijian 21 et 25. Les applications sont nombreuses dans le civil : prolongation de la vie d’un satellite stratégique pour réduire les coûts de continuité d’un service spatial (télécommunications, navigation, etc.), ou transfert de carburant pour des gros véhicules qui ont besoin de toutes leurs réservent pour atteindre un objectif lointain, comme le Starship en version lunaire ou le l’atterrisseur lunaire Blue Moon de Blue Origin. Visant aussi la Lune et Mars, l’agence spatiale chinoise pourra désormais compter sur ce savoir-faire.
L’expérience en amarrage permettra aussi à la Chine de participer au nettoyage de l’orbite en se débarrassant de débris spatiaux qualifiés comme dangereux pour la durabilité des orbites basse ou géostationnaire.
Les applications militaires sont également là. Depuis plusieurs années, la Chine et les Etats-Unis jouent secrètement au chat et à la souris en orbite géostationnaires, échangeant diverses manœuvres d’intimidation, de proximité, voire de tentative d’espionnage. Après leur séparation, les satellites Shijian-21 et 25 ont été transféré sur un nouveau plan orbital partagé avec des satellites américains. L’arrivée de la Chine dans le clan des acteurs aptes à faire des RPOs (opérations de proximité et de rendez-vous) a accéléré les tensions en orbite, poussant l’US Space Force à changer de doctrine en considérant désormais l’espace comme un champ de bataille. Doctrine partagée par la France et l’Allemagne désormais.
Commentaires