Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo
Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo
© ESA-CNES-Arianespace-ArianeGroup /Optique vidéo du CSG - S.Martin

publié le 17 décembre 2025 à 10:15

509 mots

Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo

Nouveau succès pour Ariane 6 avec la mise en orbite ce matin de deux satellites européens de navigation Galileo. Avec ce cinquième vol, Ariane 6 s’installe peu à peu dans son rythme de croisière.


Le décollage a eu lieu ce matin 17 décembre à 6 h 01 heure de Paris (00 h 01 heure de Kourou) depuis le centre spatial guyanais. Ariane 6 a de nouveau décollé en version légère (62 avec deux de ses quatre boosters à poudre d’appoint). C’est la première fois qu’Ariane 6 livrait en orbite moyenne.

Deux nouveaux Galileo en attendant les nouveautés

Développés par OHB, les deux satellites 33 et 34 constituent la tranche L14 du réseau Galileo. C’est un retour souverain après deux dernières mises en orbite par Falcon 9 de SpaceX en 2024. Tous les autres satellites de la constellation avaient été livrés par Ariane 5 ou Soyouz ST depuis le CSG. La coupure brutale des vols Soyouz depuis Kourou à cause de la guerre en Ukraine et les retards d’Ariane 6 avaient conduit la Commission Européenne à faire voler les tranches L13 et L12 avec SpaceX.

Les satellites de 700 kg devront fonctionner pendant 12 ans minimum. Ils viennent renforcer le réseau avant l’arrivée de la nouvelle génération, prévue dès 2026. Le réseau devrait également être augmenté en précision avec l’apport d’un futur segment en orbite basse, nommé LEO PNT, dont le financement a été grassement validé à la ministérielle de l’ESA fin novembre. Plusieurs états membres comptent s’en servir pour des besoins gouvernementaux et de défense. LEO PNT a été financé comme un des volets du programme ERS (European Resilience from Space) financé par l’ESA en marge du lancement en 2028 du programme EOGS de constellation européenne de satellites de reconnaissance.

Changement de rythme pour Ariane 6

Les satellites Galileo sont arrivés en même temps que le décollage précédent d’Ariane 6 le 4 novembre avec à bord le satellite européen d’observation de la Terre Sentinel 1D. C’est la première fois que deux campagnes de vol classiques d’Ariane 6 se chevauchent, signe d’un retour à une cadence de tir normale au CSG. Au total, Arianespace aura piloté 7 lancements en 2025. Décalée à 2026, la campagne suivante va bientôt commencer. Amazon Leo (ex Kuiperspace), a annoncé que les éléments de la fusée pour le premier des 18 vols Ariane 6 contractés sont en route pour Kourou. Ce vol sera le premier d’Ariane 6 en version lourde (64).

Avec 3 vols en 5 mois, on s’approche gentiment du rythme de croisière d’Ariane 6, qui est de 9 à 10 vols par an. À la ministérielle de l’ESA, le directeur général Josef Aschbacher avait prédit 27 vols Ariane 6 entre 2027 et 2029. Cela sera-t-il suffisant pour désengorger l’attente ? Une trentaine de vols sont réservés en incluant la méga-commande d’Amazon et de nombreux satellites gouvernementaux et institutionnels à lancer, dont deux satellites météo européens de nouvelle génération à déployer l’année prochaine. Cela ne laisse plus de place pour d’autres vols commerciaux à destination de l’orbite géostationnaire comme le faisait si bien Ariane 5.

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17/12/2025 10:15
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Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo

Nouveau succès pour Ariane 6 avec la mise en orbite ce matin de deux satellites européens de navigation Galileo. Avec ce cinquième vol, Ariane 6 s’installe peu à peu dans son rythme de croisière.

Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo
Ariane 6 met en orbite un nouveau jeu de satellites Galileo

Le décollage a eu lieu ce matin 17 décembre à 6 h 01 heure de Paris (00 h 01 heure de Kourou) depuis le centre spatial guyanais. Ariane 6 a de nouveau décollé en version légère (62 avec deux de ses quatre boosters à poudre d’appoint). C’est la première fois qu’Ariane 6 livrait en orbite moyenne.

Deux nouveaux Galileo en attendant les nouveautés

Développés par OHB, les deux satellites 33 et 34 constituent la tranche L14 du réseau Galileo. C’est un retour souverain après deux dernières mises en orbite par Falcon 9 de SpaceX en 2024. Tous les autres satellites de la constellation avaient été livrés par Ariane 5 ou Soyouz ST depuis le CSG. La coupure brutale des vols Soyouz depuis Kourou à cause de la guerre en Ukraine et les retards d’Ariane 6 avaient conduit la Commission Européenne à faire voler les tranches L13 et L12 avec SpaceX.

Les satellites de 700 kg devront fonctionner pendant 12 ans minimum. Ils viennent renforcer le réseau avant l’arrivée de la nouvelle génération, prévue dès 2026. Le réseau devrait également être augmenté en précision avec l’apport d’un futur segment en orbite basse, nommé LEO PNT, dont le financement a été grassement validé à la ministérielle de l’ESA fin novembre. Plusieurs états membres comptent s’en servir pour des besoins gouvernementaux et de défense. LEO PNT a été financé comme un des volets du programme ERS (European Resilience from Space) financé par l’ESA en marge du lancement en 2028 du programme EOGS de constellation européenne de satellites de reconnaissance.

Changement de rythme pour Ariane 6

Les satellites Galileo sont arrivés en même temps que le décollage précédent d’Ariane 6 le 4 novembre avec à bord le satellite européen d’observation de la Terre Sentinel 1D. C’est la première fois que deux campagnes de vol classiques d’Ariane 6 se chevauchent, signe d’un retour à une cadence de tir normale au CSG. Au total, Arianespace aura piloté 7 lancements en 2025. Décalée à 2026, la campagne suivante va bientôt commencer. Amazon Leo (ex Kuiperspace), a annoncé que les éléments de la fusée pour le premier des 18 vols Ariane 6 contractés sont en route pour Kourou. Ce vol sera le premier d’Ariane 6 en version lourde (64).

Avec 3 vols en 5 mois, on s’approche gentiment du rythme de croisière d’Ariane 6, qui est de 9 à 10 vols par an. À la ministérielle de l’ESA, le directeur général Josef Aschbacher avait prédit 27 vols Ariane 6 entre 2027 et 2029. Cela sera-t-il suffisant pour désengorger l’attente ? Une trentaine de vols sont réservés en incluant la méga-commande d’Amazon et de nombreux satellites gouvernementaux et institutionnels à lancer, dont deux satellites météo européens de nouvelle génération à déployer l’année prochaine. Cela ne laisse plus de place pour d’autres vols commerciaux à destination de l’orbite géostationnaire comme le faisait si bien Ariane 5.



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