Le tout premier Airbus A321XLR vient d'être livré en catimini à Iberia sous la grisaille toulousaine comme si tout le monde en avait honte. Cette version long-courrier a pourtant enregistré plus de 500 commandes depuis son lancement en 2019.
Comme prévu, Iberia vient de réceptionner le tout premier Airbus A321XLR, version long-courrier de l'A321neo capable de franchir jusqu'à 4 700 nm avec plus de 200 passagers à bord. La compagnie aérienne espagnole a fait le choix d'une capacité de 182 passagers répartis en deux classes. L'appareil réalisera son tout premier vol commercial en novembre sur le transatlantique entre Madrid et Boston propulsé par ses moteurs CFM LEAP-1A. Sur la commande passée par le Groupe IAG pour un total de 14 exemplaires fermes huit sont destinés à Iberia et les six autres à Aer Lingus.
Depuis son lancement officiel lors du Salon du Bourget 2019, l'A321XLR a enregistré plus de 500 commandes avec un portefeuille clients diversifié. Le programme d'essai en vol a été lancé en juin 2022 impliquant trois appareils et menant à une certification en juillet dernier. Alors certes le programme n'a pas été de tout repos, perturbé par la pandémie de Covid 19, les exigences de l'EASA (Agence européenne pour la sécurité aérienne) relatives à la protection du réservoir central arrière et les problèmes d'approvisionnement rencontrés par les différents acteurs de la supply chain.
Certes, l'A321XLR n'est pas un nouvel avion mais une nouvelle version de l'A321neo qui a été précédée par l'A321LR (allonge inférieure). Pour autant cette toute première livraison ne méritait pas de se dérouler en loucedé. "Nous sommes très fiers d'être la compagnie de lancement de ce nouvel avion Airbus. L'A321XLR nous permettra d'atteindre de nouvelles destinations, d'exploiter des routes transocéaniques et de le faire de manière plus performante", a déclaré sans rire Marco Sansavini, président d'Iberia, lors de l'opération. Le directeur général d'Airbus Avions commerciaux, Christian Scherer, n'a pas été en reste : "L'A321XLR permettra d'innombrables nouvelles destinations sans escale ; il ouvre véritablement un nouveau chapitre de la connectivité aérienne. C'est une autre « première » dont nous sommes fiers chez Airbus, dans notre quête constante d'innovation et de valeur ajoutée pour nos clients. Nous sommes heureux de partager ce moment unique avec un client unique".
Sans revenir aux parfois somptueuses livraisons d'avant la pandémie de Covid 19, il y avait quand même moyen d'organiser un peu plus qu'un communiqué de presse et une photo d'une très grande banalité. C'est vrai que Airbus n'arrive pas à tenir ses objectifs de livraisons en raison des goulots d'étranglement plus persistants que prévu dans sa chaîne de fournisseurs. C'est vrai également que l'activité spatiale ne va pas bien et que les 2 500 suppressions de postes annoncées ne poussent pas aux célébrations si minimes soient-elles. Sans oublier le facteur RSE qui a parfois bon dos.
Pour autant, Airbus a réussi à traverser les chocs successifs des années 2020 à 2022 avec un carnet de commandes avions commerciaux qui est passé de 7 482 unités à fin 2019 à 8 598 unités à fin 2023 et ce carnet de commandes a continué à s'arrondir depuis le début 2024. Des perspectives et une solide situation financière malgré les imprévus (pandémie, guerre en Ukraine, pas de lanceurs spatiaux disponibles,...) puisque sur la période 2020-2022, la séquence la plus difficile, le groupe Airbus aura réussi à accumuler un bénéfice d'exploitation reporté de plus de 10 Md€. On connaît des secteurs industriels moins performants. A l'exception des secteurs de l'énergie et du transport maritime de conteneurs, bien entendu.
Le tout premier Airbus A321XLR vient d'être livré en catimini à Iberia sous la grisaille toulousaine comme si tout le monde en avait honte. Cette version long-courrier a pourtant enregistré plus de 500 commandes depuis son lancement en 2019.
Comme prévu, Iberia vient de réceptionner le tout premier Airbus A321XLR, version long-courrier de l'A321neo capable de franchir jusqu'à 4 700 nm avec plus de 200 passagers à bord. La compagnie aérienne espagnole a fait le choix d'une capacité de 182 passagers répartis en deux classes. L'appareil réalisera son tout premier vol commercial en novembre sur le transatlantique entre Madrid et Boston propulsé par ses moteurs CFM LEAP-1A. Sur la commande passée par le Groupe IAG pour un total de 14 exemplaires fermes huit sont destinés à Iberia et les six autres à Aer Lingus.
Depuis son lancement officiel lors du Salon du Bourget 2019, l'A321XLR a enregistré plus de 500 commandes avec un portefeuille clients diversifié. Le programme d'essai en vol a été lancé en juin 2022 impliquant trois appareils et menant à une certification en juillet dernier. Alors certes le programme n'a pas été de tout repos, perturbé par la pandémie de Covid 19, les exigences de l'EASA (Agence européenne pour la sécurité aérienne) relatives à la protection du réservoir central arrière et les problèmes d'approvisionnement rencontrés par les différents acteurs de la supply chain.
Certes, l'A321XLR n'est pas un nouvel avion mais une nouvelle version de l'A321neo qui a été précédée par l'A321LR (allonge inférieure). Pour autant cette toute première livraison ne méritait pas de se dérouler en loucedé. "Nous sommes très fiers d'être la compagnie de lancement de ce nouvel avion Airbus. L'A321XLR nous permettra d'atteindre de nouvelles destinations, d'exploiter des routes transocéaniques et de le faire de manière plus performante", a déclaré sans rire Marco Sansavini, président d'Iberia, lors de l'opération. Le directeur général d'Airbus Avions commerciaux, Christian Scherer, n'a pas été en reste : "L'A321XLR permettra d'innombrables nouvelles destinations sans escale ; il ouvre véritablement un nouveau chapitre de la connectivité aérienne. C'est une autre « première » dont nous sommes fiers chez Airbus, dans notre quête constante d'innovation et de valeur ajoutée pour nos clients. Nous sommes heureux de partager ce moment unique avec un client unique".
Sans revenir aux parfois somptueuses livraisons d'avant la pandémie de Covid 19, il y avait quand même moyen d'organiser un peu plus qu'un communiqué de presse et une photo d'une très grande banalité. C'est vrai que Airbus n'arrive pas à tenir ses objectifs de livraisons en raison des goulots d'étranglement plus persistants que prévu dans sa chaîne de fournisseurs. C'est vrai également que l'activité spatiale ne va pas bien et que les 2 500 suppressions de postes annoncées ne poussent pas aux célébrations si minimes soient-elles. Sans oublier le facteur RSE qui a parfois bon dos.
Pour autant, Airbus a réussi à traverser les chocs successifs des années 2020 à 2022 avec un carnet de commandes avions commerciaux qui est passé de 7 482 unités à fin 2019 à 8 598 unités à fin 2023 et ce carnet de commandes a continué à s'arrondir depuis le début 2024. Des perspectives et une solide situation financière malgré les imprévus (pandémie, guerre en Ukraine, pas de lanceurs spatiaux disponibles,...) puisque sur la période 2020-2022, la séquence la plus difficile, le groupe Airbus aura réussi à accumuler un bénéfice d'exploitation reporté de plus de 10 Md€. On connaît des secteurs industriels moins performants. A l'exception des secteurs de l'énergie et du transport maritime de conteneurs, bien entendu.
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