Une frégate de la Marine nationale a abattu un drone lancé depuis le Yémen à l'aide d'une salve de son canon de 76,2 mm. Les informations disponibles en sources ouvertes (OSINT) laissent à penser qu’il s’agissait d’une frégate FREMM ASM, probablement la frégate Languedoc, qui vient d’ailleurs de terminer une escorte de navires civils en mer Rouge.
Le 17 avril à 23h36, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, annonçait sur son compte X (@SebLecornu) qu'une frégate de la Marine nationale avait abattu un drone lancé depuis le Yémen. Quelques heures plus tard, la Marine nationale publiait une vidéo de l'engagement. Il est possible d'apercevoir que le drone survolait une zone proche de la frégate et a été abattu par le canon de 76,2 mm. À noter que sur la vidéo (ci-après), à 0:02, un objet passe juste devant la passerelle. Il s'agit très probablement de la protection placée devant le canon afin de protéger l'intérieur de celui-ci contre l'eau de mer, la corrosion et d'éventuels débris qui pourraient endommager le tube lors du premier tir.
Pour rappel, le mouvement rebelle Houthi, soutenu indirectement par l'Iran, cherche a perturber le trafic maritime dans le détroit de Bab-el-Mandeb. Dès lors, plusieurs forces navales ont déployé des unités pour protéger les navires dans la zone et il n'est d'ailleurs pas rare d'apercevoir dans la presse l'interception, par ces navires, de drones, missiles de croisière et même missiles balistiques houthis. C'est ainsi que le 20 mars 2024, un hélicoptère Panther, via sa mitrailleuse de porte, déployé depuis la frégate Alsace (D656, FREMM DA), avait abattu un drone houthi se dirigeant vers un navire civil. Pas moins de 24 heures après cette neutralisation en vol, la frégate Alsace entrait en action en tirant des missiles Aster 30 afin d'abattre trois missiles balistiques houthis. Il faut préciser qu'en plus des navires américains ou européens, la zone est aussi survolée par des appareils de l'Armée de l'Air et de l'Espace, grâce à la présence de la base aérienne 188 à Djibouti mais aussi d'autres appareils déployés au Moyen-Orient. C'est ainsi que des avions de combat Mirage 2000-5F et Rafale français avaient abattu en ce début d'année 2025 une dizaine de drones au Moyen-Orient.
Si la frégate n'est pas connue, les informations disponibles en sources ouvertes laissent à penser qu'il s'agit de la frégate Languedoc (D653, FREMM ASM), détachée en mer Rouge par la Marine nationale afin de participer à la mission européenne Aspides, notamment en charge de la protection du trafic maritime en mer Rouge et dans le détroit de Bab-el-Mandeb. D'ailleurs, une récente publication sur le compte X de l'opération militaire européenne (@EUNAVFORASPIDES) confirme qu'une frégate française vient de terminer une escorte dans la région. Les images publiées montrent d'ailleurs une frégate FREMM de type ASM (Anti-Sous-Marine).
À noter que certains avancent le choix d'utiliser le canon suite au faible coût de neutralisation de la menace. Cependant, un tir de missile surface-air Aster 15 aurait de toute façon été avantageux financièrement. En effet, le coût à l'interception doit comprendre le coût direct, à savoir le prix de l'effecteur comparé au coût estimé du drone ennemi. Toutefois, le coût à l'interception global comprend aussi le coût indirect de l'interception, comprenant le coût de la perte du navire ciblé (si le tir de neutralisation n'avait pas été effectué), de son équipage (entrainé et formé, ce qui représente également un coût) mais aussi le coût de la cargaison du porte-conteneur, sans oublier le coût des assurances qui augmenteraient ne serait-ce que par l'endommagement du navire ou pire, par sa destruction. Ainsi, si le coût d'un tir de missile Aster 15, unique missile antiaérien à bord des FREMM ASM, peut paraitre prohibitif comparé au coût de production de ce drone, au final, en prenant en compte tous les coûts, un tir d'Aster 15 devient rapidement avantageux financièrement.
Au final, l'équipage du bâtiment décide des moyens de défense à mettre en œuvre en fonction de la menace, de sa vitesse, de sa capacité de destruction,... mais aussi de l'éventuelle présence d'autres menaces ou encore le risque d'attaque par saturation... et non pas du coût de l'effecteur : la menace doit être détruite sans toucher le navire et les navires escortés !
Officiellement dénommé OTO 76/62 Super Rapid, ce canon a été développé et produit par OTO Melara, devenu Otobreda en 2001 et depuis 2015, Leonardo. Le choix des chiffres n'est pas annodin : il s'agit d'un canon de 76,2 mm avec une longueur de 62 calibres, soit un canon d'une longueur totale de 4,724 mètres (= 76,2 x 62). Il fait partie d'une famille de tourelle navale de 76 mm, avec une variante compacte (Compact), une variante équipée d'un radar pour augmenter la précision des munitions (Strales) et une variante plus légère et plus furtive (Sovraponte).
C'est un canon multi-fonction, capable de traiter des cibles en surface, sur terre mais aussi, comme ce fut le cas récemment, dans les airs (drones, missiles, avions,...). La portée varie en fonction des munitions utilisées et des cibles visées : avec un obus standard, la portée maximale annoncée par Leonardo est de 16 kilomètres. Au niveau de la cadence, il s'agit d'un canon à tir rapide, avec une capacité de 120 coups par minutes (80 coups prêts au tir). En ce qui concerne l'agilité de la tourelle, celle-ci peut tourner à 360° et ce, très rapidement (60°/seconde) et avec une élévation du canon allant de -15° à +85° (35°/seconde). Enfin, sans compter les munitions, la masse de la tourelle et de son système de chargement est de 7,9 tonnes. Enfin,
Une frégate de la Marine nationale a abattu un drone lancé depuis le Yémen à l'aide d'une salve de son canon de 76,2 mm. Les informations disponibles en sources ouvertes (OSINT) laissent à penser qu’il s’agissait d’une frégate FREMM ASM, probablement la frégate Languedoc, qui vient d’ailleurs de terminer une escorte de navires civils en mer Rouge.
Le 17 avril à 23h36, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, annonçait sur son compte X (@SebLecornu) qu'une frégate de la Marine nationale avait abattu un drone lancé depuis le Yémen. Quelques heures plus tard, la Marine nationale publiait une vidéo de l'engagement. Il est possible d'apercevoir que le drone survolait une zone proche de la frégate et a été abattu par le canon de 76,2 mm. À noter que sur la vidéo (ci-après), à 0:02, un objet passe juste devant la passerelle. Il s'agit très probablement de la protection placée devant le canon afin de protéger l'intérieur de celui-ci contre l'eau de mer, la corrosion et d'éventuels débris qui pourraient endommager le tube lors du premier tir.
Pour rappel, le mouvement rebelle Houthi, soutenu indirectement par l'Iran, cherche a perturber le trafic maritime dans le détroit de Bab-el-Mandeb. Dès lors, plusieurs forces navales ont déployé des unités pour protéger les navires dans la zone et il n'est d'ailleurs pas rare d'apercevoir dans la presse l'interception, par ces navires, de drones, missiles de croisière et même missiles balistiques houthis. C'est ainsi que le 20 mars 2024, un hélicoptère Panther, via sa mitrailleuse de porte, déployé depuis la frégate Alsace (D656, FREMM DA), avait abattu un drone houthi se dirigeant vers un navire civil. Pas moins de 24 heures après cette neutralisation en vol, la frégate Alsace entrait en action en tirant des missiles Aster 30 afin d'abattre trois missiles balistiques houthis. Il faut préciser qu'en plus des navires américains ou européens, la zone est aussi survolée par des appareils de l'Armée de l'Air et de l'Espace, grâce à la présence de la base aérienne 188 à Djibouti mais aussi d'autres appareils déployés au Moyen-Orient. C'est ainsi que des avions de combat Mirage 2000-5F et Rafale français avaient abattu en ce début d'année 2025 une dizaine de drones au Moyen-Orient.
Si la frégate n'est pas connue, les informations disponibles en sources ouvertes laissent à penser qu'il s'agit de la frégate Languedoc (D653, FREMM ASM), détachée en mer Rouge par la Marine nationale afin de participer à la mission européenne Aspides, notamment en charge de la protection du trafic maritime en mer Rouge et dans le détroit de Bab-el-Mandeb. D'ailleurs, une récente publication sur le compte X de l'opération militaire européenne (@EUNAVFORASPIDES) confirme qu'une frégate française vient de terminer une escorte dans la région. Les images publiées montrent d'ailleurs une frégate FREMM de type ASM (Anti-Sous-Marine).
À noter que certains avancent le choix d'utiliser le canon suite au faible coût de neutralisation de la menace. Cependant, un tir de missile surface-air Aster 15 aurait de toute façon été avantageux financièrement. En effet, le coût à l'interception doit comprendre le coût direct, à savoir le prix de l'effecteur comparé au coût estimé du drone ennemi. Toutefois, le coût à l'interception global comprend aussi le coût indirect de l'interception, comprenant le coût de la perte du navire ciblé (si le tir de neutralisation n'avait pas été effectué), de son équipage (entrainé et formé, ce qui représente également un coût) mais aussi le coût de la cargaison du porte-conteneur, sans oublier le coût des assurances qui augmenteraient ne serait-ce que par l'endommagement du navire ou pire, par sa destruction. Ainsi, si le coût d'un tir de missile Aster 15, unique missile antiaérien à bord des FREMM ASM, peut paraitre prohibitif comparé au coût de production de ce drone, au final, en prenant en compte tous les coûts, un tir d'Aster 15 devient rapidement avantageux financièrement.
Au final, l'équipage du bâtiment décide des moyens de défense à mettre en œuvre en fonction de la menace, de sa vitesse, de sa capacité de destruction,... mais aussi de l'éventuelle présence d'autres menaces ou encore le risque d'attaque par saturation... et non pas du coût de l'effecteur : la menace doit être détruite sans toucher le navire et les navires escortés !
Officiellement dénommé OTO 76/62 Super Rapid, ce canon a été développé et produit par OTO Melara, devenu Otobreda en 2001 et depuis 2015, Leonardo. Le choix des chiffres n'est pas annodin : il s'agit d'un canon de 76,2 mm avec une longueur de 62 calibres, soit un canon d'une longueur totale de 4,724 mètres (= 76,2 x 62). Il fait partie d'une famille de tourelle navale de 76 mm, avec une variante compacte (Compact), une variante équipée d'un radar pour augmenter la précision des munitions (Strales) et une variante plus légère et plus furtive (Sovraponte).
C'est un canon multi-fonction, capable de traiter des cibles en surface, sur terre mais aussi, comme ce fut le cas récemment, dans les airs (drones, missiles, avions,...). La portée varie en fonction des munitions utilisées et des cibles visées : avec un obus standard, la portée maximale annoncée par Leonardo est de 16 kilomètres. Au niveau de la cadence, il s'agit d'un canon à tir rapide, avec une capacité de 120 coups par minutes (80 coups prêts au tir). En ce qui concerne l'agilité de la tourelle, celle-ci peut tourner à 360° et ce, très rapidement (60°/seconde) et avec une élévation du canon allant de -15° à +85° (35°/seconde). Enfin, sans compter les munitions, la masse de la tourelle et de son système de chargement est de 7,9 tonnes. Enfin,
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