Pour la première fois, un missile Aster a été utilisé en opérations depuis un navire français afin d’intercepter un missile balistique. Au total, ce sont trois missiles balistiques houthis qui ont été interceptés par des missiles Aster, tous tirés par la frégate française Alsace.
Le 20 mars, un hélicoptère Panther, détaché sur la frégate de défense aérienne Alsace (D656, classe Aquitaine/FREMM DA), détruisait en plein vol un drone houthi au large des côtes yéménites. Moins de 24 heures plus tard, les comptes X de l'état-major des Armées, du commandement des Forces françaises aux Émirats arabes unis et déployées en océan indien (FFEAU.ALINDIEN) (ci-dessous) et de l'opération européenne ASPIDES annonçaient l'interception de trois missiles balistiques dans la même région par une frégate française, identifiée comme la frégate Alsace (patchs des marins visibles sur la vidéo).
Concrètement, cette triple interception représente une première pour les missiles Aster : il s'agit de la toute première interception en opérations d'un missile balistique grâce à un missile Aster. Cette famille de missiles, développée et produite par MBDA, est composée de deux missiles principaux ; le missile antiaérien moyenne portée Aster 15 (+30 kilomètres de portée, altitude maximale supérieure à 13 kilomètres) et le missile antiaérien longue portée Aster 30 (+120 kilomètres de portée, altitude maximale supérieure à 20 kilomètres). Les deux missiles sont capables d'intercepter des missiles, mais, comme précisé par MBDA, la capacité antimissile balistique est uniquement détenue par le missile Aster 30, l'Aster 15 étant "limité" aux missiles de croisière subsoniques ou hypersoniques.
L'utilisation de la famille de missiles Aster est globalement la même, qu'il s'agisse d'un missile Aster 15 ou d'un missile Aster 30. Ainsi, lorsqu'un radar, dans ce cas-ci, le radar Herakles (Thales) de la frégate (bande S, 250 km de portée, 360°, 0 à 70° d'élévation, jusqu'à 400 cibles aériennes et maritimes [80 km de portée]), détecte des missiles, le système de combat calcule le point d'impact le plus efficient. C'est alors que l'ordre de tir est donné. Le missile Aster voit ainsi son premier étage s'allumer pendant le décollage (hot-launch), permettant au missile de prendre de la vitesse, de l'altitude et donc de sortir de sa cellule de lancement vertical Sylver (Naval Group). Concernant les FREMM ASW, celles-ci sont équipées de deux Sylver A43 (soit 2x 8 Aster 15) et de deux Sylver A-70 (soit 2x 8 MdCN [configuration standard] ou Aster-15 ou encore Aster 30). En revanche, les deux FREMM DA de la Marine nationale peuvent compter sur 4 Sylver 50, permettant une configuration standard de 16 missiles Aster 15 et de 16 missiles Aster 30.
Ainsi donc, une fois en vol, le premier étage se désolidarise et le moteur du second étage prend le relai. Durant la majorité du vol, l'Aster voit sa trajectoire vers sa cible s'affiner grâce à une liaison de données avec le radar du navire et son système de combat. En fin de course, le capteur radar du missile prend le relai et ajuste sa trajectoire à l'aide du système PIF-PAF. Le Pilotage d'Interception en Force - Pilotage Aérodynamique Fort (PIF-PAF) combine les gouvernes du missile avec quatre tuyères situées au centre de gravité du missile. L'éjection de gaz permet alors au missile d'accumuler des g et changer rapidement sa trajectoire. L'Aster impacte sa cible avec la méthode hit-to-kill (soit toucher-pour-tuer), technique assurant une meilleure efficacité contre des missiles rapides.
À noter que l'utilisation de cellules de lancement vertical permet un tir à 360° des missiles Aster depuis les navires mais aussi depuis le système antiaérien terrestre SAMP/T de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Enfin, les missiles Aster 15 et 30 se différencient par leur portée et altitude maximale, mais aussi par leur masse (respectivement 310 kg contre 450 kg), leur longueur (4,2 mètres contre 4,9 mètres) et leur vitesse (Mach 3 contre Mach 4.5, 3.704 km/h contre 5.556,6 km/h).
Pour la première fois, un missile Aster a été utilisé en opérations depuis un navire français afin d’intercepter un missile balistique. Au total, ce sont trois missiles balistiques houthis qui ont été interceptés par des missiles Aster, tous tirés par la frégate française Alsace.
Le 20 mars, un hélicoptère Panther, détaché sur la frégate de défense aérienne Alsace (D656, classe Aquitaine/FREMM DA), détruisait en plein vol un drone houthi au large des côtes yéménites. Moins de 24 heures plus tard, les comptes X de l'état-major des Armées, du commandement des Forces françaises aux Émirats arabes unis et déployées en océan indien (FFEAU.ALINDIEN) (ci-dessous) et de l'opération européenne ASPIDES annonçaient l'interception de trois missiles balistiques dans la même région par une frégate française, identifiée comme la frégate Alsace (patchs des marins visibles sur la vidéo).
Concrètement, cette triple interception représente une première pour les missiles Aster : il s'agit de la toute première interception en opérations d'un missile balistique grâce à un missile Aster. Cette famille de missiles, développée et produite par MBDA, est composée de deux missiles principaux ; le missile antiaérien moyenne portée Aster 15 (+30 kilomètres de portée, altitude maximale supérieure à 13 kilomètres) et le missile antiaérien longue portée Aster 30 (+120 kilomètres de portée, altitude maximale supérieure à 20 kilomètres). Les deux missiles sont capables d'intercepter des missiles, mais, comme précisé par MBDA, la capacité antimissile balistique est uniquement détenue par le missile Aster 30, l'Aster 15 étant "limité" aux missiles de croisière subsoniques ou hypersoniques.
L'utilisation de la famille de missiles Aster est globalement la même, qu'il s'agisse d'un missile Aster 15 ou d'un missile Aster 30. Ainsi, lorsqu'un radar, dans ce cas-ci, le radar Herakles (Thales) de la frégate (bande S, 250 km de portée, 360°, 0 à 70° d'élévation, jusqu'à 400 cibles aériennes et maritimes [80 km de portée]), détecte des missiles, le système de combat calcule le point d'impact le plus efficient. C'est alors que l'ordre de tir est donné. Le missile Aster voit ainsi son premier étage s'allumer pendant le décollage (hot-launch), permettant au missile de prendre de la vitesse, de l'altitude et donc de sortir de sa cellule de lancement vertical Sylver (Naval Group). Concernant les FREMM ASW, celles-ci sont équipées de deux Sylver A43 (soit 2x 8 Aster 15) et de deux Sylver A-70 (soit 2x 8 MdCN [configuration standard] ou Aster-15 ou encore Aster 30). En revanche, les deux FREMM DA de la Marine nationale peuvent compter sur 4 Sylver 50, permettant une configuration standard de 16 missiles Aster 15 et de 16 missiles Aster 30.
Ainsi donc, une fois en vol, le premier étage se désolidarise et le moteur du second étage prend le relai. Durant la majorité du vol, l'Aster voit sa trajectoire vers sa cible s'affiner grâce à une liaison de données avec le radar du navire et son système de combat. En fin de course, le capteur radar du missile prend le relai et ajuste sa trajectoire à l'aide du système PIF-PAF. Le Pilotage d'Interception en Force - Pilotage Aérodynamique Fort (PIF-PAF) combine les gouvernes du missile avec quatre tuyères situées au centre de gravité du missile. L'éjection de gaz permet alors au missile d'accumuler des g et changer rapidement sa trajectoire. L'Aster impacte sa cible avec la méthode hit-to-kill (soit toucher-pour-tuer), technique assurant une meilleure efficacité contre des missiles rapides.
À noter que l'utilisation de cellules de lancement vertical permet un tir à 360° des missiles Aster depuis les navires mais aussi depuis le système antiaérien terrestre SAMP/T de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Enfin, les missiles Aster 15 et 30 se différencient par leur portée et altitude maximale, mais aussi par leur masse (respectivement 310 kg contre 450 kg), leur longueur (4,2 mètres contre 4,9 mètres) et leur vitesse (Mach 3 contre Mach 4.5, 3.704 km/h contre 5.556,6 km/h).
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