Les États-Unis ont effectué un tir d’essai d’un missile balistique intercontinental Minuteman III. Ce dernier était équipé d’un véhicule de rentrée d’essai et n’emportait donc pas de charge nucléaire. Ce tir sert à la fois de rappel stratégique envers des pays hostiles aux États-Unis mais aussi et surtout, de confirmation du bon fonctionnement des ICBM de l’US Air Force (USAF).
Le 19 février à 01h00 (10h à Paris), la nuit californienne s'éclairait soudainement : un missile balistique intercontinental Minuteman III était tiré depuis la base spatiale de Vandenberg (Californie, États-Unis). Ce missile représente l'une des trois capacités pour les États-Unis à projeter le feu nucléaire. Mais bien évidemment, pour ce tir d'essai, le Minuteman n'était pas équipé d'une charge nucléaire active mais bel et bien d'une tête d'essai. Celle-ci a impacté comme prévu dans les eaux de l’océan Pacifique, au sein du Ronald Reagan Ballistic Missile Defense Test Site, situé sur l’atoll de Kwajalein.
Ce test permet à la fois de rappeler à des nations hostiles que les États-Unis disposent de tels missiles. C’est aussi et surtout la possibilité pour l’Air Force Global Strike Command (AFGSC) de confirmer le bon fonctionnement du Minuteman III durant la totalité de son vol. D’ailleurs, le Ronald Reagan Ballistic Missile Defense Test Site est truffé de différents capteurs afin d’enregistrer des données radar, optiques ou encore de télémétrie pour évaluer les performances du véhicule de rentrée durant la phase terminale du vol (soit de la rentrée dans l’atmosphère jusqu’à l’impact).
Pour rappel, un missile balistique intercontinental, ou ICBM, est un missile à trajectoire balistique et dont la portée maximale est supérieure à 5 500 kilomètres. Certains missiles, comme le Minuteman III, sont dit "mirvés", à savoir que le missile n'emporte pas une charge nucléaire mais bel et bien plusieurs charges, chacun placée dans un véhicule de rentrée indépendant. Ces véhicules sont placés dans la tête du missile et fixés à une plateforme : le bus. Durant la phase de vol spatial (exo-atmosphérique), le bus du Minuteman III va larguer les différents véhicules en fonction des cibles visées. De fait, un seul Minuteman III peut être utilisé pour frapper plusieurs cibles. Cependant, suite à l'accord New START entre les États-Unis et la Russie, la totalité des quelques 400 Minuteman III de l'US Air Force ont été démirvé, à savoir que chacun de ces ICBM n'emporte plus qu'un seul et unique véhicule de rentrée indépendant.
Le tir était prévisible en avance suite aux NOTAM. En effet, chaque tir de missile voit certaines zones de l'espace aérien totalement interdite de survol. Il y a bien évidemment un besoin de garder un certain secret sur cette capacité hautement stratégique. Cependant, c'est aussi et surtout le moyen d’assurer la sécurité des appareils en vol. Comme expliqué par Etienne Marcuz, analyste en armements stratégiques, les différentes zones restreintes de survol affichées dans la publication ci-dessous correspondent à une partie du missile tiré :
"Au large de la Californie, la zone A correspond à la zone de tir au large de la base de Vandenberg. La zone B correspond à la zone de redescente du premier étage du Minuteman III, la zone C pour le deuxième étage. La zone de restriction pour le 3ème étage ne semble pas avoir été diffusée pour une raison inconnue."
Ce dernier ajoute également une précision intéressante sur la zone d'impact :
"Au niveau de la zone d'impact, la zone A correspond à la retombée du bus et des charges militaires, sans matière nucléaire. En revanche, les zones B à G devraient correspondre non pas à des véhicules de rentrée indépendants mais bel et bien aux Thrust Termination System Ordnance. Il faut bien comprendre que la distance séparant le point de départ au point d'impact est de seulement ~7600 kilomètres alors que la portée maximale du missile est supérieure à 11 000 kilomètres. Dès lors, il est possible de jouer avec différentes trajectoires balistiques pour réduire cette portée ou bien interrompre la poussée à l'aide des Thrust Termination System Ordnance."
Enfin, il faut rappeler qu’un tel tir demande plusieurs mois de préparation, impliquant de multiples acteurs militaires et fédéraux américains. Il faut aussi sélectionner au hasard un missile Minuteman III, dans ce cas-ci, situé dans l'un des silos de la base aérienne Francis E. Warren (Wyoming, Nebraska et Colorado, États-Unis), le désassembler, le transporter jusqu'en Californie pour ensuite le réassembler... Dès lors, ce tir peut servir de rappel stratégique et de confirmation de la capacité du Minuteman III mais n'a donc, en aucun cas, un lien quelconque avec l’actualité des derniers jours aux États-Unis.
Les États-Unis ont effectué un tir d’essai d’un missile balistique intercontinental Minuteman III. Ce dernier était équipé d’un véhicule de rentrée d’essai et n’emportait donc pas de charge nucléaire. Ce tir sert à la fois de rappel stratégique envers des pays hostiles aux États-Unis mais aussi et surtout, de confirmation du bon fonctionnement des ICBM de l’US Air Force (USAF).
Le 19 février à 01h00 (10h à Paris), la nuit californienne s'éclairait soudainement : un missile balistique intercontinental Minuteman III était tiré depuis la base spatiale de Vandenberg (Californie, États-Unis). Ce missile représente l'une des trois capacités pour les États-Unis à projeter le feu nucléaire. Mais bien évidemment, pour ce tir d'essai, le Minuteman n'était pas équipé d'une charge nucléaire active mais bel et bien d'une tête d'essai. Celle-ci a impacté comme prévu dans les eaux de l’océan Pacifique, au sein du Ronald Reagan Ballistic Missile Defense Test Site, situé sur l’atoll de Kwajalein.
Ce test permet à la fois de rappeler à des nations hostiles que les États-Unis disposent de tels missiles. C’est aussi et surtout la possibilité pour l’Air Force Global Strike Command (AFGSC) de confirmer le bon fonctionnement du Minuteman III durant la totalité de son vol. D’ailleurs, le Ronald Reagan Ballistic Missile Defense Test Site est truffé de différents capteurs afin d’enregistrer des données radar, optiques ou encore de télémétrie pour évaluer les performances du véhicule de rentrée durant la phase terminale du vol (soit de la rentrée dans l’atmosphère jusqu’à l’impact).
Pour rappel, un missile balistique intercontinental, ou ICBM, est un missile à trajectoire balistique et dont la portée maximale est supérieure à 5 500 kilomètres. Certains missiles, comme le Minuteman III, sont dit "mirvés", à savoir que le missile n'emporte pas une charge nucléaire mais bel et bien plusieurs charges, chacun placée dans un véhicule de rentrée indépendant. Ces véhicules sont placés dans la tête du missile et fixés à une plateforme : le bus. Durant la phase de vol spatial (exo-atmosphérique), le bus du Minuteman III va larguer les différents véhicules en fonction des cibles visées. De fait, un seul Minuteman III peut être utilisé pour frapper plusieurs cibles. Cependant, suite à l'accord New START entre les États-Unis et la Russie, la totalité des quelques 400 Minuteman III de l'US Air Force ont été démirvé, à savoir que chacun de ces ICBM n'emporte plus qu'un seul et unique véhicule de rentrée indépendant.
Le tir était prévisible en avance suite aux NOTAM. En effet, chaque tir de missile voit certaines zones de l'espace aérien totalement interdite de survol. Il y a bien évidemment un besoin de garder un certain secret sur cette capacité hautement stratégique. Cependant, c'est aussi et surtout le moyen d’assurer la sécurité des appareils en vol. Comme expliqué par Etienne Marcuz, analyste en armements stratégiques, les différentes zones restreintes de survol affichées dans la publication ci-dessous correspondent à une partie du missile tiré :
"Au large de la Californie, la zone A correspond à la zone de tir au large de la base de Vandenberg. La zone B correspond à la zone de redescente du premier étage du Minuteman III, la zone C pour le deuxième étage. La zone de restriction pour le 3ème étage ne semble pas avoir été diffusée pour une raison inconnue."
Ce dernier ajoute également une précision intéressante sur la zone d'impact :
"Au niveau de la zone d'impact, la zone A correspond à la retombée du bus et des charges militaires, sans matière nucléaire. En revanche, les zones B à G devraient correspondre non pas à des véhicules de rentrée indépendants mais bel et bien aux Thrust Termination System Ordnance. Il faut bien comprendre que la distance séparant le point de départ au point d'impact est de seulement ~7600 kilomètres alors que la portée maximale du missile est supérieure à 11 000 kilomètres. Dès lors, il est possible de jouer avec différentes trajectoires balistiques pour réduire cette portée ou bien interrompre la poussée à l'aide des Thrust Termination System Ordnance."
Enfin, il faut rappeler qu’un tel tir demande plusieurs mois de préparation, impliquant de multiples acteurs militaires et fédéraux américains. Il faut aussi sélectionner au hasard un missile Minuteman III, dans ce cas-ci, situé dans l'un des silos de la base aérienne Francis E. Warren (Wyoming, Nebraska et Colorado, États-Unis), le désassembler, le transporter jusqu'en Californie pour ensuite le réassembler... Dès lors, ce tir peut servir de rappel stratégique et de confirmation de la capacité du Minuteman III mais n'a donc, en aucun cas, un lien quelconque avec l’actualité des derniers jours aux États-Unis.
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