Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?
Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?
© Jean-Marc Tanguy

publié le 15 septembre 2025 à 08:37

507 mots

Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?

Parti à Matignon, le ministre des armées doit aussi se trouver un successeur, pour mettre en musique une loi de programmation en cours de remise à niveau à la hausse, mais aussi exporter les matériels français, rencontrer et soutenir les militaires, animer l'économie de guerre.


Une sérieuse expérience 

Pour tenir ce rythme, le nouveau ministre des armées devra disposer d'une sérieuse expérience. Le premier Ministre étant déjà lui un bon connaisseur des sujets, deux possibilités, un profil moins capé pour garder l'ascendant sur lui -le Premier ministre dirige la politique de défense de la nation, dit l'article 20 de la constitution, ainsi que les nominations, avec le président- ou au contraire, un profil très reconnu pour gérer ce dossier lourd de la politique gouvenrmentale.

Deux postes à pourvoir 

Le poste reste ouvert... à un homme ou une femme, entre profils déclarés, candidats de dernière minute et grands équilibres politiques. Deux postes sont à pourvoir -ministre et ministre délégué ou secrétaire d'état aux anciens combattants, et peut-être un troisième si l'on créait un poste dédié à l'économie de guerre, comme dans d'autres pays alliés. Comme souvent, le choix des possibles est très étendu, tout en étant très restreint. Les bons connaissances de la défense sont rares dans le personnel politique français, même dans les commissions spécialisées du Parlement.

Assemblée et Sénat 

Leurs deux présidents, l'ancien infirmer commando Jean-Michel Jacques (Assemblée) et Cédric Perrin (Sénat) ont des atouts à défendre, mais n'ont jamais été ministres, par ailleurs. Cédric Perrin est très fort sur les dossiers industriels et plus acéré que jamais, après avoir lutté plusieurs mois contre un cancer. D'autres hommes figurent aussi sur la liste des possibles : l'ancien chef d'état-mjor des armées Thierry Burkhard a la confiance du président de la République, mais il semble lui avoir confié les clés de l'ordre de la Libération. L'avantage, avec lui, était que les dossiers stratégiques étaient parfaitement connus, mais le général n'a pas un goût immodéré pour la politique et ses inévitables renoncements. L'avocat et député Jean-Louis Thiériot, qui connaît aussi les dossiers industriels avait été ministre sous Barnier. Mais son successeur avait biffé le nom de l'élu qu'il n'appréciait pas, explique in petto un bon connaisseur du Landerneau politique. Il pourrait aussi devenir ministre à l'économie de guerre, un poste taillé sur mesures pour lui, et qui le fait rosier d'envie. Mais l'intéressé reconnaît que cela pourrait aussi empiéter sur les responsabilités du DGA -Emmanuel Chiva- qui n'a pourtant pas de responsabilité politique. Certains voient d'ailleurs dans Chiva un ministrable potentiel.

Homme ou femme 

L'ancienne ministre Florence Parly a l'expérience de cinq années, mais a aussi son plan de vol à air France. C'est une femme, et le président de la République demande toujours des listes de promotions comportant au moins un homme et une femme. D'autres femmes ont leurs chances aussi, peut-être plutôt sur le poste de SEDAC (ou MIDAC) : l'ancienne députée Sereine Mauborgne redevenue infirmière avait fait forte impression comme rapporteuse du budget terre, relançant le programme Viper Ops pour le MCO terrestre. Elle était encore samedi sur France 3 pour décoder l'actualité politique. Emmanuel Macron pourrait aussi avoir un choix de jeunesse avec l'Enarque diplomate Alice Rufo (DGRIS). Il y aura aussi un autre directeur de cabinet du ministre, Séastien Lecornu étant parti avec le sien dans ses bagages à Matignon.

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15/09/2025 08:37
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Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?

Parti à Matignon, le ministre des armées doit aussi se trouver un successeur, pour mettre en musique une loi de programmation en cours de remise à niveau à la hausse, mais aussi exporter les matériels français, rencontrer et soutenir les militaires, animer l'économie de guerre.

Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?
Qui pour succéder à Sébastien Lecornu à la tête du ministère des armées ?

Une sérieuse expérience 

Pour tenir ce rythme, le nouveau ministre des armées devra disposer d'une sérieuse expérience. Le premier Ministre étant déjà lui un bon connaisseur des sujets, deux possibilités, un profil moins capé pour garder l'ascendant sur lui -le Premier ministre dirige la politique de défense de la nation, dit l'article 20 de la constitution, ainsi que les nominations, avec le président- ou au contraire, un profil très reconnu pour gérer ce dossier lourd de la politique gouvenrmentale.

Deux postes à pourvoir 

Le poste reste ouvert... à un homme ou une femme, entre profils déclarés, candidats de dernière minute et grands équilibres politiques. Deux postes sont à pourvoir -ministre et ministre délégué ou secrétaire d'état aux anciens combattants, et peut-être un troisième si l'on créait un poste dédié à l'économie de guerre, comme dans d'autres pays alliés. Comme souvent, le choix des possibles est très étendu, tout en étant très restreint. Les bons connaissances de la défense sont rares dans le personnel politique français, même dans les commissions spécialisées du Parlement.

Assemblée et Sénat 

Leurs deux présidents, l'ancien infirmer commando Jean-Michel Jacques (Assemblée) et Cédric Perrin (Sénat) ont des atouts à défendre, mais n'ont jamais été ministres, par ailleurs. Cédric Perrin est très fort sur les dossiers industriels et plus acéré que jamais, après avoir lutté plusieurs mois contre un cancer. D'autres hommes figurent aussi sur la liste des possibles : l'ancien chef d'état-mjor des armées Thierry Burkhard a la confiance du président de la République, mais il semble lui avoir confié les clés de l'ordre de la Libération. L'avantage, avec lui, était que les dossiers stratégiques étaient parfaitement connus, mais le général n'a pas un goût immodéré pour la politique et ses inévitables renoncements. L'avocat et député Jean-Louis Thiériot, qui connaît aussi les dossiers industriels avait été ministre sous Barnier. Mais son successeur avait biffé le nom de l'élu qu'il n'appréciait pas, explique in petto un bon connaisseur du Landerneau politique. Il pourrait aussi devenir ministre à l'économie de guerre, un poste taillé sur mesures pour lui, et qui le fait rosier d'envie. Mais l'intéressé reconnaît que cela pourrait aussi empiéter sur les responsabilités du DGA -Emmanuel Chiva- qui n'a pourtant pas de responsabilité politique. Certains voient d'ailleurs dans Chiva un ministrable potentiel.

Homme ou femme 

L'ancienne ministre Florence Parly a l'expérience de cinq années, mais a aussi son plan de vol à air France. C'est une femme, et le président de la République demande toujours des listes de promotions comportant au moins un homme et une femme. D'autres femmes ont leurs chances aussi, peut-être plutôt sur le poste de SEDAC (ou MIDAC) : l'ancienne députée Sereine Mauborgne redevenue infirmière avait fait forte impression comme rapporteuse du budget terre, relançant le programme Viper Ops pour le MCO terrestre. Elle était encore samedi sur France 3 pour décoder l'actualité politique. Emmanuel Macron pourrait aussi avoir un choix de jeunesse avec l'Enarque diplomate Alice Rufo (DGRIS). Il y aura aussi un autre directeur de cabinet du ministre, Séastien Lecornu étant parti avec le sien dans ses bagages à Matignon.



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