Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal
Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal

publié le 19 novembre 2025 à 16:46

299 mots

Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal

La nouvelle législation mise en place pour tenter d'endiguer ce phénomène en hausse prévoit notamment la création d'une base de données spécifique et des amendes renforcées.


Le 7 novembre dernier est paru au Journal Officiel un nouveau décret du gouvernement, visant à renforcer la répression des comportements problématiques des passagers perturbateurs dans l'aérien. Le Ministère des Transports explique dans un communiqué que ce renforcement est rendu nécessaire par le recrudescence de ce phénomène dans le transport aérien mondial. Selon l'IATA (Association internationale de Transport Aérien), on dénombre un total de un incident tous les 395 vols en 2024. En Europe, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) relève entre 200 et 500 occurrences mensuelles. 

Les mesures prises par le décret

Concrètement, une base de données spécifique va être mise en place pour permettre aux transporteurs aériens français de signaler les comportements préjudiciables. Ces signalements seront analysés par les services de la DGAC. Le texte désigne le ministre chargé de l'Aviation Civile comme autorité administrative compétente pour prononcer des amendes administratives, pouvant atteindre 10 000 euros (20 000 euros en cas de récidive), en cas : 

  • d'utilisation d'un appareil électrique ou électronique lorsque son utilisation a été interdite pendant une phase ou la totalité du vol par le personnel navigant
  • d'entrave à l'exercice des missions de sécurité du personnel navigant ou
  • de refus de se conformer à une instruction de sécurité donnée par le personnel navigant. 

Les droits de passagers garantis 

Dans les cas les plus graves, il pourra décider des interdictions d'embarquement pour une durée pouvant aller jusqu'à quatre ans. Le décret garantit le respect du principe du contradictoire en fixant à un mois le délai durant lesquels les passagers mis en cause peuvent présenter leurs observations auprès du ministre chargé de l'Aviation civile. Une fois les signalements traités et évalués par les services de la DGAC, une procédure de classement sans suite ou de sanction sera engagée dans le strict respect de ce principe. 

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19/11/2025 16:46
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Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal

La nouvelle législation mise en place pour tenter d'endiguer ce phénomène en hausse prévoit notamment la création d'une base de données spécifique et des amendes renforcées.

Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal
Passagers perturbateurs : le gouvernement renforce son arsenal

Le 7 novembre dernier est paru au Journal Officiel un nouveau décret du gouvernement, visant à renforcer la répression des comportements problématiques des passagers perturbateurs dans l'aérien. Le Ministère des Transports explique dans un communiqué que ce renforcement est rendu nécessaire par le recrudescence de ce phénomène dans le transport aérien mondial. Selon l'IATA (Association internationale de Transport Aérien), on dénombre un total de un incident tous les 395 vols en 2024. En Europe, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) relève entre 200 et 500 occurrences mensuelles. 

Les mesures prises par le décret

Concrètement, une base de données spécifique va être mise en place pour permettre aux transporteurs aériens français de signaler les comportements préjudiciables. Ces signalements seront analysés par les services de la DGAC. Le texte désigne le ministre chargé de l'Aviation Civile comme autorité administrative compétente pour prononcer des amendes administratives, pouvant atteindre 10 000 euros (20 000 euros en cas de récidive), en cas : 

  • d'utilisation d'un appareil électrique ou électronique lorsque son utilisation a été interdite pendant une phase ou la totalité du vol par le personnel navigant
  • d'entrave à l'exercice des missions de sécurité du personnel navigant ou
  • de refus de se conformer à une instruction de sécurité donnée par le personnel navigant. 

Les droits de passagers garantis 

Dans les cas les plus graves, il pourra décider des interdictions d'embarquement pour une durée pouvant aller jusqu'à quatre ans. Le décret garantit le respect du principe du contradictoire en fixant à un mois le délai durant lesquels les passagers mis en cause peuvent présenter leurs observations auprès du ministre chargé de l'Aviation civile. Une fois les signalements traités et évalués par les services de la DGAC, une procédure de classement sans suite ou de sanction sera engagée dans le strict respect de ce principe. 



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