Le 13 novembre, un tir d'évaluation des forces (TEF) réalisé par un Rafale Marine solitaire a suivi la décision de mise en service opérationnelle dans la marine, le 10 novembre. Une étape attendue de longue date qui vient en complément des Rafale biplaces des forces aériennes stratégiques (FAS).
Statistiquement, tactiquement et géopolitiquement, il y a peu de probabilités qu'un jour un Rafale Marine tire en opérations une arme nucléaire mais en tout cas, c'est désormais possible avec le missile ASMPA-R de MBDA. Le 10 novembre, la ministre des armées Catherine Vautrin a prononcé la mise en service opérationelle (MSO) de l'arme dans la marine, donc sur Rafale Marine. Ce 13 novembre, une date qui ne semble pas avoir été choisie au hasard, un des 41 Rafale Marine français (le M45) a tiré l'arme, dépourvue de sa charge militaire. Le communiqué de presse évoque un contexte faite de « conditions réalistes d'opposition », et sans surprise, un vol « au-dessus du territoire national ».
Sans surprise, car un ASMPA-R ne peut pas être utilisé avec une charge réelle, ni hors de l'espace aérien national, pour des raisons de sensibilité évidente, en cas de perte du missile, ou du couple missile-Rafale M (une demi-douzaine de Rafale M ont été perdus depuis 2000, à chaque fois sur erreur humaine). Tout cela contraint donc le plan de vol et donc ne ne le rend pas très réaliste, en fait. Mais c'est le principe, dans la dissuasion, tout n'est pas toujours réaliste ni même crédible, l'essentiel étant surtout d'être cru. Le missile a, d'après le minarm, terminé sa course au centre d'essais des Landes dont les moyens ont suivi l'avion puis le missile. C'est donc comprendre que l'avion n'était pas très loin du site. Il a pu décoller, par exemple, d'une base aérienne de l'armée de l'air et de l'espace qui peut stocker une telle arme : il y en a plusieurs de possibles. Mais pas à portée radar dès le départ, contrairement à ce que dit le Minarm.
Le Charles-de-Gaulle a-t-il servi à cet essai ? Le communiqué ne le dit pas triomphalement, il est donc possible que cela n'a pas été le cas. Le décollage aurait pu être effectué depuis Landivisiau (Finistère) puisqu'il s'agit d'une arme factice, dépourvue de tête nucléaire. Le décollage aurait même pu intervenir depuis Cazaux. Dans une opération réelle, il faudrait catapulter le Rafale M porteur de l'ASMPA-R depuis le pont du Charles-de-Gaulle. Car un Rafale M qui porterait une arme réelle ne pourrait le faire que depuis ce navire, qui a dû etre modernisé, ou depuis une des bases aériennes à vocation nucléaire (BAVN) de l'armée de l'air et de l'espace, c'est la sécurité nucléaire qui veut cela.
Dura Lex, sed Lex, mais dans ce dernier cas, les forces aériennes stratégiques (FAS) sont en pôle position avec des avions biplaces mieux armés pour la pénétration, des équipages retaillés disposant de l'expérience du feu la plus nourrie. Ces dernières années, le bilan opérationnel de l'aviation embarquée est maigre : pas de frappes air-sol, et pas de frappes air-air non plus, sauf à l'exercice. Pour le CEMM, la FANu offre des « moyens d'actions complémentaires et crédibles » a écrit son community manager, sur twitter. Evidemment, quand le porte-avions est disponible, c'est-à-dire pas tout le temps -entre 6 à 8 mois par an- quand il est hors arrêt technique majeur (ATM). Et donc pas du tout durant 15 à 18 mois (au moins), durant l'ATM3, en 2027-2028.
Le 13 novembre, un tir d'évaluation des forces (TEF) réalisé par un Rafale Marine solitaire a suivi la décision de mise en service opérationnelle dans la marine, le 10 novembre. Une étape attendue de longue date qui vient en complément des Rafale biplaces des forces aériennes stratégiques (FAS).
Statistiquement, tactiquement et géopolitiquement, il y a peu de probabilités qu'un jour un Rafale Marine tire en opérations une arme nucléaire mais en tout cas, c'est désormais possible avec le missile ASMPA-R de MBDA. Le 10 novembre, la ministre des armées Catherine Vautrin a prononcé la mise en service opérationelle (MSO) de l'arme dans la marine, donc sur Rafale Marine. Ce 13 novembre, une date qui ne semble pas avoir été choisie au hasard, un des 41 Rafale Marine français (le M45) a tiré l'arme, dépourvue de sa charge militaire. Le communiqué de presse évoque un contexte faite de « conditions réalistes d'opposition », et sans surprise, un vol « au-dessus du territoire national ».
Sans surprise, car un ASMPA-R ne peut pas être utilisé avec une charge réelle, ni hors de l'espace aérien national, pour des raisons de sensibilité évidente, en cas de perte du missile, ou du couple missile-Rafale M (une demi-douzaine de Rafale M ont été perdus depuis 2000, à chaque fois sur erreur humaine). Tout cela contraint donc le plan de vol et donc ne ne le rend pas très réaliste, en fait. Mais c'est le principe, dans la dissuasion, tout n'est pas toujours réaliste ni même crédible, l'essentiel étant surtout d'être cru. Le missile a, d'après le minarm, terminé sa course au centre d'essais des Landes dont les moyens ont suivi l'avion puis le missile. C'est donc comprendre que l'avion n'était pas très loin du site. Il a pu décoller, par exemple, d'une base aérienne de l'armée de l'air et de l'espace qui peut stocker une telle arme : il y en a plusieurs de possibles. Mais pas à portée radar dès le départ, contrairement à ce que dit le Minarm.
Le Charles-de-Gaulle a-t-il servi à cet essai ? Le communiqué ne le dit pas triomphalement, il est donc possible que cela n'a pas été le cas. Le décollage aurait pu être effectué depuis Landivisiau (Finistère) puisqu'il s'agit d'une arme factice, dépourvue de tête nucléaire. Le décollage aurait même pu intervenir depuis Cazaux. Dans une opération réelle, il faudrait catapulter le Rafale M porteur de l'ASMPA-R depuis le pont du Charles-de-Gaulle. Car un Rafale M qui porterait une arme réelle ne pourrait le faire que depuis ce navire, qui a dû etre modernisé, ou depuis une des bases aériennes à vocation nucléaire (BAVN) de l'armée de l'air et de l'espace, c'est la sécurité nucléaire qui veut cela.
Dura Lex, sed Lex, mais dans ce dernier cas, les forces aériennes stratégiques (FAS) sont en pôle position avec des avions biplaces mieux armés pour la pénétration, des équipages retaillés disposant de l'expérience du feu la plus nourrie. Ces dernières années, le bilan opérationnel de l'aviation embarquée est maigre : pas de frappes air-sol, et pas de frappes air-air non plus, sauf à l'exercice. Pour le CEMM, la FANu offre des « moyens d'actions complémentaires et crédibles » a écrit son community manager, sur twitter. Evidemment, quand le porte-avions est disponible, c'est-à-dire pas tout le temps -entre 6 à 8 mois par an- quand il est hors arrêt technique majeur (ATM). Et donc pas du tout durant 15 à 18 mois (au moins), durant l'ATM3, en 2027-2028.
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