publié le 03 décembre 2025 à 18:00
491 mots
Les deux industriels américain et japonais ont signé un protocole d’accord (MoU) mardi 2 décembre pour explorer les possibilités de collaboration autour de technologies de propulsion spatiale ou missile. Un signal intéressant dans le contexte de tensions Chine-Japon.
Les deux sont des géants industriels, les deux ont une longue expérience en motorisation. Leur rapprochement épouse celui entre le Japon et les Etats-Unis sur fonds de tensions grandissantes avec la Chine.
Northrop et IHI vont étudier ensemble comment développer ensemble des solutions de propulsion innovantes pour leurs clients aux Etats-Unis et au Japon. Le MoU porte sur des systèmes de propulsion spatiale, de fusée, ou de missile. Chacun dispose d’une longue expertise dans ces domaines.
Dans la propulsion spatiale, Northrop Grumman est aujourd’hui opérateur et constructeur des moteurs à propulsion solide des fusées Pegasus et Minotaur, dont les rares vols sont pour le compte de la défense ou de la Nasa. NG est également opérateur des vols de la fusée Antares-330, mais n’a pas la charge de la propulsion. NG développe également conjointement le lanceur moyen-lourd Eclipse, dont la propulsion est développée par Firefly Aerospace. Enfin, en prolongation de son expérience avec les boosters à poudre du STS, Northrop a la lourde charge de fournir les propulseurs solides du Space Launch System, la fusée lunaire de Boeing pour la Nasa.
IHI est expert de la propulsion à poudre depuis longtemps, en fournissant depuis 2001 les boosters d’appoint SRB du lanceur lourd H-II de MHI. Auparavant basé sur le design du moteur à poudre américain Castor (qui équipait les missiles intercontinentaux Peacekeeper), le SRB fourni pour le nouveau lanceur H-III est désormais 100% souverain dans son design. Le SRB a également servi à la propulsion des lanceurs légers Epsilon de la Jaxa (agence spatiale japonaise). IHI a également fourni la propulsion des fusées Mu dans les années 1990.
Le rapprochement entre les deux géants expérimentés de la propulsion est un signal à l’heure où beaucoup de start-up du New Space américain et du New Space japonais, ont abandonné leurs projets de micro-lanceurs privés pour se concentrer sur la propulsion spatiale ou missile. En tentant d’intégrer les marchés de la défense, ils espèrent un gage de survie et viennent perturber un tantinet l’écosystème. Le rapprochement entre IHI et NG est-il donc le signe d’une possible consolidation pour tenter de calmer le jeu ? Ou est-ce avant tout une démonstration diplomatique ?
Les tensions entre la Chine et le Japon s’accroissent depuis que le Japon a déclaré être prêt à intervenir militairement si jamais la Chine envahit Taïwan. Invité à prendre parti, Trump a invité le Japon à « ne pas provoquer la Chine ». En même temps, le rapprochement entre IHI et Northrop Grumman pourrait permettre au Japon d’accélérer son programme de développement de missile hypersonique, dont il a cruellement besoin. Northrop Grumman est déjà partenaire de la défense japonaise sur le développement d’intercepteur de missile hypersonique de moyenne portée. De son côté, l’industrie chinoise ne semble pas mâcher ses mots avec le clip récent d’une PME proposant de bombarder le Japon avec des missiles hypersoniques.
Les deux industriels américain et japonais ont signé un protocole d’accord (MoU) mardi 2 décembre pour explorer les possibilités de collaboration autour de technologies de propulsion spatiale ou missile. Un signal intéressant dans le contexte de tensions Chine-Japon.
Les deux sont des géants industriels, les deux ont une longue expérience en motorisation. Leur rapprochement épouse celui entre le Japon et les Etats-Unis sur fonds de tensions grandissantes avec la Chine.
Northrop et IHI vont étudier ensemble comment développer ensemble des solutions de propulsion innovantes pour leurs clients aux Etats-Unis et au Japon. Le MoU porte sur des systèmes de propulsion spatiale, de fusée, ou de missile. Chacun dispose d’une longue expertise dans ces domaines.
Dans la propulsion spatiale, Northrop Grumman est aujourd’hui opérateur et constructeur des moteurs à propulsion solide des fusées Pegasus et Minotaur, dont les rares vols sont pour le compte de la défense ou de la Nasa. NG est également opérateur des vols de la fusée Antares-330, mais n’a pas la charge de la propulsion. NG développe également conjointement le lanceur moyen-lourd Eclipse, dont la propulsion est développée par Firefly Aerospace. Enfin, en prolongation de son expérience avec les boosters à poudre du STS, Northrop a la lourde charge de fournir les propulseurs solides du Space Launch System, la fusée lunaire de Boeing pour la Nasa.
IHI est expert de la propulsion à poudre depuis longtemps, en fournissant depuis 2001 les boosters d’appoint SRB du lanceur lourd H-II de MHI. Auparavant basé sur le design du moteur à poudre américain Castor (qui équipait les missiles intercontinentaux Peacekeeper), le SRB fourni pour le nouveau lanceur H-III est désormais 100% souverain dans son design. Le SRB a également servi à la propulsion des lanceurs légers Epsilon de la Jaxa (agence spatiale japonaise). IHI a également fourni la propulsion des fusées Mu dans les années 1990.
Le rapprochement entre les deux géants expérimentés de la propulsion est un signal à l’heure où beaucoup de start-up du New Space américain et du New Space japonais, ont abandonné leurs projets de micro-lanceurs privés pour se concentrer sur la propulsion spatiale ou missile. En tentant d’intégrer les marchés de la défense, ils espèrent un gage de survie et viennent perturber un tantinet l’écosystème. Le rapprochement entre IHI et NG est-il donc le signe d’une possible consolidation pour tenter de calmer le jeu ? Ou est-ce avant tout une démonstration diplomatique ?
Les tensions entre la Chine et le Japon s’accroissent depuis que le Japon a déclaré être prêt à intervenir militairement si jamais la Chine envahit Taïwan. Invité à prendre parti, Trump a invité le Japon à « ne pas provoquer la Chine ». En même temps, le rapprochement entre IHI et Northrop Grumman pourrait permettre au Japon d’accélérer son programme de développement de missile hypersonique, dont il a cruellement besoin. Northrop Grumman est déjà partenaire de la défense japonaise sur le développement d’intercepteur de missile hypersonique de moyenne portée. De son côté, l’industrie chinoise ne semble pas mâcher ses mots avec le clip récent d’une PME proposant de bombarder le Japon avec des missiles hypersoniques.
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