Un amendement déposé dans le cadre des discussions sur la loi de programmation militaire 2024-2030 envisage l’association du futur Rafale au Standard F5 avec un drone de combat accompagnateur basé sur le démonstrateur nEUROn.
La Loi de programmation militaire pour la période de 2024 à 2030 est actuellement la source de nombreuses discussions dont les résultats détermineront les orientations du développement des Armées françaises et la question de l'aviation n'y échappe pas. Si la DGA à prononcée la qualification au Standard F4.1 du Rafale au mois de mars dernier, le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF) et son avion de nouvelle génération pourraient, eux, prendre du retard. La coopération tripartite entre la France (qui mène finalement le projet après un temps d'incertitudes) aux côtés de l’Allemagne et de l’Espagne doit donner naissance à un nouveau chasseur appartenant à la 6e génération à l’horizon 2040 (article sur le sujet). Le programme dispose d'un budget de 3,2 milliards d’euros, or un retard semble très probable quant à cette échéance, alors que de son côté le futur missile ASN4G (pour Air-Sol Nucléaire de 4e génération) de dissuasion nucléaire de la France, continue d’avancer dans sa phase de conception pour une entrée en service envisagée pour 2035 (article sur le sujet).
A son sujet, l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ainsi que l’industriel MBDA progressent sur ce missile explorant les pistes tant de la furtivité, que de l’hypervélocité. Le retard anticipé du chasseur NGF laisse néanmoins planer des questionnements autour du chasseur qui sera en capacité d’emporter l’ASN4G en l’attendant, afin de maintenir des capacités de dissuasion nucléaire technologiquement avancées pour l’armée française.
Le projet d’un Standard F5 du Rafale a en effet vu le jour dans un document parlementaire de la commission de la défense nationale et des forces armées consacré à la dissuasion nucléaire, pour une entrée en opérations avant 2035. Dès lors, il permettra aux deux composantes essentielles de la puissance aérienne française, les Forces aériennes stratégiques (FAS) et l’Aéronautique navale, de ne pas être déclassées dans la période de transition précédent la mise en service du chasseur NGF. Il devrait ainsi permettre à l'AAE: de conserver son efficacité face à l’évolution des systèmes de défense air-sol, dont la guerre en Ukraine prouve l’importance, ainsi que de faire face aux situations de dénis d'accès, dénis de zone (A2/AD) de ses adversaires futurs tout ayant des capacités améliorées en terme d'analyse de données et de guerre électronique.
De plus le Rafale au Standard F5 participera à une nouvelle étape de connectivité des avions de chasses de l’Armée de l’Air et de l’Espace, à l’instar du Standard F4 dont l’efficacité pour le combat en réseau sera déjà améliorée par de nouvelles liaisons satellite et intra-patrouille, un serveur de communication et des radios logicielles. Selon le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, le général Stéphane Mille, le standard F5 du chasseur français aurait déjà été approuvé par l'actuel ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Les travaux devant mener au Standard F5 devraient être compris dans le cadre de la prochaine lois de programmation militaire (LPM) pour l’exercice 2024-2030 qui sera discutée en séance publique par les députés. C'est dans ce contexte qu'une nouveauté est récemment apparue concernant les conditions de service opérationnel du futur chasseur. Selon l’amendement n°292 déposé le mardi 16 mai 2023 :
« Le standard F5 du Rafale sera développé pendant cette loi de programmation militaire. Il comprend notamment le développement d’un drone accompagnateur du Rafale, issu des travaux du démonstrateur Neuron ».
Outre la mention selon laquelle cet amendement « vise à préciser le contenu du standard F5 du Rafale », aucun n’autre détail n’est pour l’instant disponible sur le sujet. Néanmoins le modèle de drone accompagnateur fait échos au modèle de « fidèle ailler » (Loyal Wingman) que les Etats-Unis entendent produire, pour l’instant, au nombre de 1000 dans le cadre de leur programme de domination aérienne de nouvelle génération ou NGAD pour Next Génération Air Dominance (notre article sur le sujet).
Le projet de démonstrateur pour un drone de combat furtif européen nommé nEUROn a été lancé en 2003. Après un premier vol effectué en 2012, il réalise son 100e en 2015, année durant laquelle il a aussi libéré une arme depuis sa baie interne pour la première fois. Le programme réunissait :
Le démonstrateur est un drone de grande taille dont l’envergure atteint les 12,5 m contre 10,90 m pour le Rafale et la longueur du fuselage est elle de 9,3 m (15,30 m pour le Rafale). Ses caractéristiques sont les suivantes :
En intégrant ainsi un drone issu des enseignements du projet de démonstrateur de drone de combat furtif nEUROn le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5. Le futur chasseur NGF devrait, en effet, être associé lui aussi à des drones de combat accompagnants, ainsi qu'à l'ensemble des actifs présents sur le théâtre d’opération grâce au cloud de combat dont il disposera.
Un amendement déposé dans le cadre des discussions sur la loi de programmation militaire 2024-2030 envisage l’association du futur Rafale au Standard F5 avec un drone de combat accompagnateur basé sur le démonstrateur nEUROn.
La Loi de programmation militaire pour la période de 2024 à 2030 est actuellement la source de nombreuses discussions dont les résultats détermineront les orientations du développement des Armées françaises et la question de l'aviation n'y échappe pas. Si la DGA à prononcée la qualification au Standard F4.1 du Rafale au mois de mars dernier, le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF) et son avion de nouvelle génération pourraient, eux, prendre du retard. La coopération tripartite entre la France (qui mène finalement le projet après un temps d'incertitudes) aux côtés de l’Allemagne et de l’Espagne doit donner naissance à un nouveau chasseur appartenant à la 6e génération à l’horizon 2040 (article sur le sujet). Le programme dispose d'un budget de 3,2 milliards d’euros, or un retard semble très probable quant à cette échéance, alors que de son côté le futur missile ASN4G (pour Air-Sol Nucléaire de 4e génération) de dissuasion nucléaire de la France, continue d’avancer dans sa phase de conception pour une entrée en service envisagée pour 2035 (article sur le sujet).
A son sujet, l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ainsi que l’industriel MBDA progressent sur ce missile explorant les pistes tant de la furtivité, que de l’hypervélocité. Le retard anticipé du chasseur NGF laisse néanmoins planer des questionnements autour du chasseur qui sera en capacité d’emporter l’ASN4G en l’attendant, afin de maintenir des capacités de dissuasion nucléaire technologiquement avancées pour l’armée française.
Le projet d’un Standard F5 du Rafale a en effet vu le jour dans un document parlementaire de la commission de la défense nationale et des forces armées consacré à la dissuasion nucléaire, pour une entrée en opérations avant 2035. Dès lors, il permettra aux deux composantes essentielles de la puissance aérienne française, les Forces aériennes stratégiques (FAS) et l’Aéronautique navale, de ne pas être déclassées dans la période de transition précédent la mise en service du chasseur NGF. Il devrait ainsi permettre à l'AAE: de conserver son efficacité face à l’évolution des systèmes de défense air-sol, dont la guerre en Ukraine prouve l’importance, ainsi que de faire face aux situations de dénis d'accès, dénis de zone (A2/AD) de ses adversaires futurs tout ayant des capacités améliorées en terme d'analyse de données et de guerre électronique.
De plus le Rafale au Standard F5 participera à une nouvelle étape de connectivité des avions de chasses de l’Armée de l’Air et de l’Espace, à l’instar du Standard F4 dont l’efficacité pour le combat en réseau sera déjà améliorée par de nouvelles liaisons satellite et intra-patrouille, un serveur de communication et des radios logicielles. Selon le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, le général Stéphane Mille, le standard F5 du chasseur français aurait déjà été approuvé par l'actuel ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Les travaux devant mener au Standard F5 devraient être compris dans le cadre de la prochaine lois de programmation militaire (LPM) pour l’exercice 2024-2030 qui sera discutée en séance publique par les députés. C'est dans ce contexte qu'une nouveauté est récemment apparue concernant les conditions de service opérationnel du futur chasseur. Selon l’amendement n°292 déposé le mardi 16 mai 2023 :
« Le standard F5 du Rafale sera développé pendant cette loi de programmation militaire. Il comprend notamment le développement d’un drone accompagnateur du Rafale, issu des travaux du démonstrateur Neuron ».
Outre la mention selon laquelle cet amendement « vise à préciser le contenu du standard F5 du Rafale », aucun n’autre détail n’est pour l’instant disponible sur le sujet. Néanmoins le modèle de drone accompagnateur fait échos au modèle de « fidèle ailler » (Loyal Wingman) que les Etats-Unis entendent produire, pour l’instant, au nombre de 1000 dans le cadre de leur programme de domination aérienne de nouvelle génération ou NGAD pour Next Génération Air Dominance (notre article sur le sujet).
Le projet de démonstrateur pour un drone de combat furtif européen nommé nEUROn a été lancé en 2003. Après un premier vol effectué en 2012, il réalise son 100e en 2015, année durant laquelle il a aussi libéré une arme depuis sa baie interne pour la première fois. Le programme réunissait :
Le démonstrateur est un drone de grande taille dont l’envergure atteint les 12,5 m contre 10,90 m pour le Rafale et la longueur du fuselage est elle de 9,3 m (15,30 m pour le Rafale). Ses caractéristiques sont les suivantes :
En intégrant ainsi un drone issu des enseignements du projet de démonstrateur de drone de combat furtif nEUROn le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5. Le futur chasseur NGF devrait, en effet, être associé lui aussi à des drones de combat accompagnants, ainsi qu'à l'ensemble des actifs présents sur le théâtre d’opération grâce au cloud de combat dont il disposera.
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