La cérémonie des vœux à la presse du président du CNES a été l’occasion de dresser le bilan d’une année 2024 très riche et de présenter les enjeux d’une année 2025 tout aussi prometteuse.
Lionel Suchet, nommé président du CNES par intérim après le départ de Philippe Baptise, s’est adressé le 21 janvier à la presse, accueillie à la Cité universitaire de Paris du fait des travaux en cours pour la rénovation du siège du CNES.
C’est avec une « longue liste de succès, à la Prévert » qu’il a retracé l’année écoulée, « fier de ses équipes » : du premier vol d’Ariane 6 jusqu’au retour en vol de Vega C, en passant par les missions scientifiques Chang’e 6 (atterrisseur lunaire embarquant l’instrument français Dorn pour la mesure du radian), Svom (observatoire gamma) et Hera (défense planétaire), les campagnes de ballons stratosphériques ouverts (BSO), le début du déploiement de la constellation Kinéis dédiée à l’internet des objets (IoT), ou le séminaire de prospective organisé en octobre à Saint-Malo, qui rassemble tous les cinq ans la communauté scientifique pour décider des grandes orientations de la recherche française dans l’espace.
Malgré le budget 2025 toujours en discussion (qui devrait rester autour des 3 milliards d’euros habituels), beaucoup d’activité et de défis s’annoncent en 2025 : le lancement du satellite de reconnaissance militaire français CSO3 (Composante spatiale optique 3) ; la montée en cadence d’Ariane 6 ; la mission franco-britannique MicroCarb pour la cartographie à l'échelle planétaire des sources et puits de dioxyde de carbone ; les satellites CO3D (Constellation Optique en 3D) pour l’observation de la Terre en 3D, développés par Airbus Defense and Space ; l’envoi vers la Station spatiale internationale de l’horloge atomique Pharao après un très long développement ; la présence sur le satellite Metop SG d’Eumestat de l’instrument IASI-NG (Interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge Nouvelle Génération), qui devrait révolutionner la prévision attendue ; ou la mise au point des expériences qui seront embarquées à bord de l’ISS par l’astronaute française Sophie Adenot, dont le séjour de longue durée débutera au printemps 2026.
Au sujet des lanceurs, le nouveau président du CNES a parlé des différents chantiers engagés au Centre spatial guyanais, pour la modernisation et la réorganisation du port spatial européen, mais aussi, l’accueil des microlanceurs européens – travaux qui vont pouvoir démarrer en juillet.
Quant à la préparation du futur, elle passe notamment par le développement du moteur Prometheus à forte poussée, dont le démonstrateur à taille réduite devra être prêt d’ici 2027, et par les prochains essais à Kiruna, en Suède, de l’étage réutilisable Callisto.
Lionel Suchet a aussi indiqué que le CNES planchait sur les prochaines générations de satellites militaires français et qu’il effectuait une montée en capacité sur la surveillance de l’espace, en étroite collaboration Commandement de l’espace.
Ce dernier va d’ailleurs être hébergé sur le Centre spatial de Toulouse dans un bâtiment dédié, qui sera inauguré cette année.
Dans le contexte mondial actuel, le président du CNES reconnait que « la situation du spatial en Europe n’est pas simple, avec certains replis au niveau nationaux à gérer. Mais le succès d’Ariane 6 a redonné du boost, tout comme le contrat Iris2 passé par l'Union européenne ».
Ainsi, la conférence Ministérielle de novembre prochain à Brême en Allemagne s’annonce « importante pour l’ESA » : la France devra « se positionner, aussi bien sur son financement que sur la répartition entre les actions au niveau européen et au niveau national… »
Et, s’il est encore trop tôt pour savoir quelles vont être les conséquences du projet martien de Donald Trump pour les partenaires européens du programme Artemis, le nouveau président du CNES répond avec précaution : « Mener de front un retour sur la Lune et l’arrivée sur Mars paraît compliqué, mais nous avons appris à être prudents avec des gens qui défient l’impossible. Ce serait dommage que des partenariats soient remis en cause, mais il faudra s’adapter à la réalité. Encore une fois, c’est quelque chose que nous savons faire dans le spatial… »
La cérémonie des vœux à la presse du président du CNES a été l’occasion de dresser le bilan d’une année 2024 très riche et de présenter les enjeux d’une année 2025 tout aussi prometteuse.
Lionel Suchet, nommé président du CNES par intérim après le départ de Philippe Baptise, s’est adressé le 21 janvier à la presse, accueillie à la Cité universitaire de Paris du fait des travaux en cours pour la rénovation du siège du CNES.
C’est avec une « longue liste de succès, à la Prévert » qu’il a retracé l’année écoulée, « fier de ses équipes » : du premier vol d’Ariane 6 jusqu’au retour en vol de Vega C, en passant par les missions scientifiques Chang’e 6 (atterrisseur lunaire embarquant l’instrument français Dorn pour la mesure du radian), Svom (observatoire gamma) et Hera (défense planétaire), les campagnes de ballons stratosphériques ouverts (BSO), le début du déploiement de la constellation Kinéis dédiée à l’internet des objets (IoT), ou le séminaire de prospective organisé en octobre à Saint-Malo, qui rassemble tous les cinq ans la communauté scientifique pour décider des grandes orientations de la recherche française dans l’espace.
Malgré le budget 2025 toujours en discussion (qui devrait rester autour des 3 milliards d’euros habituels), beaucoup d’activité et de défis s’annoncent en 2025 : le lancement du satellite de reconnaissance militaire français CSO3 (Composante spatiale optique 3) ; la montée en cadence d’Ariane 6 ; la mission franco-britannique MicroCarb pour la cartographie à l'échelle planétaire des sources et puits de dioxyde de carbone ; les satellites CO3D (Constellation Optique en 3D) pour l’observation de la Terre en 3D, développés par Airbus Defense and Space ; l’envoi vers la Station spatiale internationale de l’horloge atomique Pharao après un très long développement ; la présence sur le satellite Metop SG d’Eumestat de l’instrument IASI-NG (Interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge Nouvelle Génération), qui devrait révolutionner la prévision attendue ; ou la mise au point des expériences qui seront embarquées à bord de l’ISS par l’astronaute française Sophie Adenot, dont le séjour de longue durée débutera au printemps 2026.
Au sujet des lanceurs, le nouveau président du CNES a parlé des différents chantiers engagés au Centre spatial guyanais, pour la modernisation et la réorganisation du port spatial européen, mais aussi, l’accueil des microlanceurs européens – travaux qui vont pouvoir démarrer en juillet.
Quant à la préparation du futur, elle passe notamment par le développement du moteur Prometheus à forte poussée, dont le démonstrateur à taille réduite devra être prêt d’ici 2027, et par les prochains essais à Kiruna, en Suède, de l’étage réutilisable Callisto.
Lionel Suchet a aussi indiqué que le CNES planchait sur les prochaines générations de satellites militaires français et qu’il effectuait une montée en capacité sur la surveillance de l’espace, en étroite collaboration Commandement de l’espace.
Ce dernier va d’ailleurs être hébergé sur le Centre spatial de Toulouse dans un bâtiment dédié, qui sera inauguré cette année.
Dans le contexte mondial actuel, le président du CNES reconnait que « la situation du spatial en Europe n’est pas simple, avec certains replis au niveau nationaux à gérer. Mais le succès d’Ariane 6 a redonné du boost, tout comme le contrat Iris2 passé par l'Union européenne ».
Ainsi, la conférence Ministérielle de novembre prochain à Brême en Allemagne s’annonce « importante pour l’ESA » : la France devra « se positionner, aussi bien sur son financement que sur la répartition entre les actions au niveau européen et au niveau national… »
Et, s’il est encore trop tôt pour savoir quelles vont être les conséquences du projet martien de Donald Trump pour les partenaires européens du programme Artemis, le nouveau président du CNES répond avec précaution : « Mener de front un retour sur la Lune et l’arrivée sur Mars paraît compliqué, mais nous avons appris à être prudents avec des gens qui défient l’impossible. Ce serait dommage que des partenariats soient remis en cause, mais il faudra s’adapter à la réalité. Encore une fois, c’est quelque chose que nous savons faire dans le spatial… »
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