Départs en série dans le spatial français
Départs en série dans le spatial français
© P.-F. Mouriaux – Air & Cosmos / Kineis / CNES

publié le 08 janvier 2025 à 13:27

362 mots

Départs en série dans le spatial français

La fin de l’année 2024 a vu le départ inopiné de trois figures du secteur spatial tricolore. Les successeurs, parfois provisoires, ont rapidement été désignés.


Trois cadres emblématiques du secteur spatial français viennent de quitter leur fonction, sans véritables signes annonciateurs.

La proximité des veilles des fêtes de fin d’année n’a pas empêché la nomination rapide de leurs successeurs.

 

Presque 12 ans en poste

C’est d’abord ArianeGroup et sa filiale Arianespace qui, le 19 décembre, ont signifié le départ de Stéphane Israël, successivement président-directeur général (avril 2013-avril 2017) puis président exécutif d’Arianespace (depuis avril 2017).

Stéphane Israël rejoint le cabinet international de conseil en stratégie Boston Consulting Group, pour s’occuper des grands acteurs du secteur aérospatial et de la défense.

Il est remplacé à la tête de la première entreprise de transport spatial de l’histoire par David Cavaillolès, ancien conseiller ministériel en charge de la politique spatiale française (juin 2017-octobre 2019) et transfuge de Cap Gemini (où il était directeur des ventes).

 

La fin d’un cycle

C’est ensuite la startup toulousaine Kinéis qui, le 23 décembre, informait que son PDG historique Alexandre Tisserant s’en allait également.

La nouvelle intervient au moment où l’opérateur satellitaire, créé en 2018 pour le suivi d'objets connectés, arrive « à la fin d’un cycle, celui de la construction de son infrastructure de connectivité, notamment spatiale [le déploiement sur orbite basse de sa constellation de 25 nanosatellites a démarré en juin dernier]. La transformation de l’activité de Kinéis, jusqu’ici très centrée sur le développement technologique, vers le développement commercial et produits, est une étape majeure. »

En attendant l’arrivée d’un nouveau PDG, qui devrait être connu au cours de ce trimestre, les commandes sont confiées à Christophe Vassal, le président du conseil de surveillance de Kinéis.

 

Un remplaçant qui connaît parfaitement la maison

C’est enfin Philippe Baptiste, président du CNES depuis avril 2021, qui a rendu son tablier le 23 décembre, suite à son entrée au sein du gouvernement Bayrou comme ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Depuis le 3 janvier, l’intérim est assuré par Lionel Suchet, qui avait été nommé en août 2017 directeur général délégué du CNES – une maison qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il y est entré en 1989, pour travailler au départ sur les missions habitées franco-russes, à commencer par la mission Antarès de Michel Tognini.

Voir sa biographie complète sur https://cnes.fr/lionel-suchet

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08/01/2025 13:27
362 mots

Départs en série dans le spatial français

La fin de l’année 2024 a vu le départ inopiné de trois figures du secteur spatial tricolore. Les successeurs, parfois provisoires, ont rapidement été désignés.

Départs en série dans le spatial français
Départs en série dans le spatial français

Trois cadres emblématiques du secteur spatial français viennent de quitter leur fonction, sans véritables signes annonciateurs.

La proximité des veilles des fêtes de fin d’année n’a pas empêché la nomination rapide de leurs successeurs.

 

Presque 12 ans en poste

C’est d’abord ArianeGroup et sa filiale Arianespace qui, le 19 décembre, ont signifié le départ de Stéphane Israël, successivement président-directeur général (avril 2013-avril 2017) puis président exécutif d’Arianespace (depuis avril 2017).

Stéphane Israël rejoint le cabinet international de conseil en stratégie Boston Consulting Group, pour s’occuper des grands acteurs du secteur aérospatial et de la défense.

Il est remplacé à la tête de la première entreprise de transport spatial de l’histoire par David Cavaillolès, ancien conseiller ministériel en charge de la politique spatiale française (juin 2017-octobre 2019) et transfuge de Cap Gemini (où il était directeur des ventes).

 

La fin d’un cycle

C’est ensuite la startup toulousaine Kinéis qui, le 23 décembre, informait que son PDG historique Alexandre Tisserant s’en allait également.

La nouvelle intervient au moment où l’opérateur satellitaire, créé en 2018 pour le suivi d'objets connectés, arrive « à la fin d’un cycle, celui de la construction de son infrastructure de connectivité, notamment spatiale [le déploiement sur orbite basse de sa constellation de 25 nanosatellites a démarré en juin dernier]. La transformation de l’activité de Kinéis, jusqu’ici très centrée sur le développement technologique, vers le développement commercial et produits, est une étape majeure. »

En attendant l’arrivée d’un nouveau PDG, qui devrait être connu au cours de ce trimestre, les commandes sont confiées à Christophe Vassal, le président du conseil de surveillance de Kinéis.

 

Un remplaçant qui connaît parfaitement la maison

C’est enfin Philippe Baptiste, président du CNES depuis avril 2021, qui a rendu son tablier le 23 décembre, suite à son entrée au sein du gouvernement Bayrou comme ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Depuis le 3 janvier, l’intérim est assuré par Lionel Suchet, qui avait été nommé en août 2017 directeur général délégué du CNES – une maison qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il y est entré en 1989, pour travailler au départ sur les missions habitées franco-russes, à commencer par la mission Antarès de Michel Tognini.

Voir sa biographie complète sur https://cnes.fr/lionel-suchet



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