Après une année 2024 plutôt transitoire, l'année 2025 a été plus riche que jamais. Sans vouloir être exhaustif, on peut résumer en quelques chiffres clés le choc de 2025 dans l’écosystème.
Roulements de tambours… 2025, nouvelle année de tous les records ! Cette rengaine résonne tous les ans depuis 2019, signature d’un écosystème dont l’expansion – même tardive, voire doutée par certains – demeure à la hauteur des promesses. Mais cette année, la rengaine résonne encore plus fort que d’habitude.
C’est 20% de plus que l’année dernière et 40% de plus qu’en 2023. Cette augmentation des vols est particulièrement boostée par la hausse des cadences de tirs Falcon 9 de SpaceX : 165 vols en 2025 contre 132 en 2024, en 91 en 2023. Pense-t-on que SpaceX arrive à une limite haute de la cadence ? Pas encore sûr… En Chine, le record de lancements a été franchi début novembre et culmine désormais à 92 vols, contre 68 en 2024. Ensemble, SpaceX et la CASC (China Aerospace Science and technology Corporation, pilote des vols Long March) effacent l’ensemble des autres opérateurs, en représentant 72% des vols de l’année.
Ce nombre, dont il faut tenir compte une légère marge d’erreur avec l’opacité de certains lancements, incarne à lui seul la démesure de ces prochaines années. Plus de 4500 satellites mis en orbite en un an, c’est presque deux fois plus que l’ensemble de la population satellite il y a 10 ans ! Derrière, on retrouve naturellement la mise en orbite massive de satellites de télécommunications en orbite basse : 3535 satellites, avec bien sûr 3170 Starlink, mais aussi 180 Amazon Leo, 134 Guowang (constellation du gouvernement chinois opérée par SatNet) ou encore 54 G60 (SpaceSail, soutenu par Shanghai).
Le millier d’autres satellites compte notamment des nouvelles constellations militaires du Pentagone avec 87 Starshield du National Reconnaissance Office, développés par SpaceX pour le Renseignement américain, et 42 satellites pour le programme PWSA d’alerte avancée et de communications sécurisées en orbite basse. Enfin, on retrouve un grand nombre de satellites commerciaux d’observation de la Terre (près de 150), dont les opérateurs sont boostés par la demande gouvernementale.
Parmi les propriétaires des satellites mis en orbite, on retrouve 47 nations propriétaires, et de nombreuses autres partenaires ou qui hébergent des entreprises partenaires. Une fois de plus, c’est signe de la démocratisation du spatial. L’écosystème spatial mondial continue de voir poindre annuellement un grand nombre de nouvelles entreprises ou de stratégies, comme la stratégie spatiale de défense de l’Allemagne ou la stratégie spatiale nationale de la France. À l’aube d’une quatrième année de conflit en Ukraine, de fortes tensions autour d’Israël et de Taïwan, les industriels et le New Space sont fortement mobilisés par les désirs de souveraineté de défense des états. Ces motivations boostent les budgets spatiaux comme celui de l’agence spatiale européenne, voté lors de la dernière conférence ministérielle : 22,3 Mds€. Reste à déterminer le poids que ça aura face aux appétits américains et à SpaceX, dont la valeur est désormais estimée à 800 milliards de dollars en vue d’une prochaine entrée en bourse.
Après une année 2024 plutôt transitoire, l'année 2025 a été plus riche que jamais. Sans vouloir être exhaustif, on peut résumer en quelques chiffres clés le choc de 2025 dans l’écosystème.
Roulements de tambours… 2025, nouvelle année de tous les records ! Cette rengaine résonne tous les ans depuis 2019, signature d’un écosystème dont l’expansion – même tardive, voire doutée par certains – demeure à la hauteur des promesses. Mais cette année, la rengaine résonne encore plus fort que d’habitude.
C’est 20% de plus que l’année dernière et 40% de plus qu’en 2023. Cette augmentation des vols est particulièrement boostée par la hausse des cadences de tirs Falcon 9 de SpaceX : 165 vols en 2025 contre 132 en 2024, en 91 en 2023. Pense-t-on que SpaceX arrive à une limite haute de la cadence ? Pas encore sûr… En Chine, le record de lancements a été franchi début novembre et culmine désormais à 92 vols, contre 68 en 2024. Ensemble, SpaceX et la CASC (China Aerospace Science and technology Corporation, pilote des vols Long March) effacent l’ensemble des autres opérateurs, en représentant 72% des vols de l’année.
Ce nombre, dont il faut tenir compte une légère marge d’erreur avec l’opacité de certains lancements, incarne à lui seul la démesure de ces prochaines années. Plus de 4500 satellites mis en orbite en un an, c’est presque deux fois plus que l’ensemble de la population satellite il y a 10 ans ! Derrière, on retrouve naturellement la mise en orbite massive de satellites de télécommunications en orbite basse : 3535 satellites, avec bien sûr 3170 Starlink, mais aussi 180 Amazon Leo, 134 Guowang (constellation du gouvernement chinois opérée par SatNet) ou encore 54 G60 (SpaceSail, soutenu par Shanghai).
Le millier d’autres satellites compte notamment des nouvelles constellations militaires du Pentagone avec 87 Starshield du National Reconnaissance Office, développés par SpaceX pour le Renseignement américain, et 42 satellites pour le programme PWSA d’alerte avancée et de communications sécurisées en orbite basse. Enfin, on retrouve un grand nombre de satellites commerciaux d’observation de la Terre (près de 150), dont les opérateurs sont boostés par la demande gouvernementale.
Parmi les propriétaires des satellites mis en orbite, on retrouve 47 nations propriétaires, et de nombreuses autres partenaires ou qui hébergent des entreprises partenaires. Une fois de plus, c’est signe de la démocratisation du spatial. L’écosystème spatial mondial continue de voir poindre annuellement un grand nombre de nouvelles entreprises ou de stratégies, comme la stratégie spatiale de défense de l’Allemagne ou la stratégie spatiale nationale de la France. À l’aube d’une quatrième année de conflit en Ukraine, de fortes tensions autour d’Israël et de Taïwan, les industriels et le New Space sont fortement mobilisés par les désirs de souveraineté de défense des états. Ces motivations boostent les budgets spatiaux comme celui de l’agence spatiale européenne, voté lors de la dernière conférence ministérielle : 22,3 Mds€. Reste à déterminer le poids que ça aura face aux appétits américains et à SpaceX, dont la valeur est désormais estimée à 800 milliards de dollars en vue d’une prochaine entrée en bourse.
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