La guerre en Ukraine a démontré le besoin de détenir des munitions rôdeuses afin de pouvoir appuyer avec précision et grande facilité les troupes au sol. La France ne détenait jusqu’alors pas de capacité équivalente, d'où cet achat. Cependant, il ne représente qu'une solution de transition en attendant les projets français COLIBRI et LARINAE.
Le 26 avril, l'entreprise américaine AeorVironment annonçait avoir reçu, le 24 mars dernier, un fond supplémentaire de 64.565.126 dollars de l'U.S. Army Tactical Aviation and Ground Munitions (TAGM) afin de produire des munitions rôdeuses Switchblade 300. Cette nouvelle somme permet aussi d'augmenter le montant total du contrat original à 231.331.651 $. Si la majeure partie des Switchblade 300 sera produite pour les Forces armées américaines, une partie du contrat concerne aussi des exportations auprès de pays alliés. Le communiqué de presse ne mentionne alors qu'un seul payse et unique pays acquéreur : la France.
Depuis leurs livraisons en Ukraine, le Switchblade a clairement démontré le besoin pour les Forces armées dans le monde de détenir des munitions rôdeuses afin de soutenir au mieux l'infanterie au contact. Ces munitions, légères, facile à l'emploi, précises,... permettent même aux soldats se trouvant dans une zone à portée des systèmes antiaériens ennemis de ne pas devoir compter sur un appui aérien (avion ou hélicoptère).
La France fait partie des pays ayant compris ce besoin et des annonces officieuses permettaient déjà d'imaginer un futur achat. Le nombre de 82 Switchblade 300 était même avancé (article sur le sujet). Cependant, il n'est pas possible de donner un nombre confirmé car le communiqué d'AeroVironment ne contient aucun chiffre en ce qui concerne les drones livrés.
Il ne s'agira cependant que d'un achat de transition. Si cette capacité est pour l'instant déficitaire, l'Agence de l'Innovation de Défense (AID) a déjà lancé deux projets en mai 2022 : COLIBRI et LARINAE. Le premier consiste en un drone léger avec une capacité offensive (portée de 5 kilomètres et endurance de 30 minutes, max 20.000€/unité consommable). Le second est un drone plus lourd et aux capacités étendues (50 kilomètres et une heure d'endurance, max 200.000€/unité consommable) (plus d'infos dans cet article). Le 16 mars dernier, l'AID sélectionnait deux consortiums pour le projet COLIBRI :
Les premières démonstrations sont prévues pour la fin de cette année. Elles devront permettre de démontrer les capacités du drone, les procédures à mettre en œuvre, etc. mais les prototypes ne démontreront pas encore leur capacité offensive.
En ce qui concerne LARINAE, il faudra attendre le début de l'année 2024 pour voir les premières démonstrations. Cependant, le projet est ambitieux car il devra être plus efficace que la version lourde du Switchblade, à savoir le Switchblade 600. Pour rappel, le Switchblade 600 dispose d'une portée de 40 kilomètres pour une endurance de 40 minutes. Or, LARINAE prévoit le développement d'un drone avec une portée de 50 kilomètres pour une heure d'autonomie.
La guerre en Ukraine a démontré le besoin de détenir des munitions rôdeuses afin de pouvoir appuyer avec précision et grande facilité les troupes au sol. La France ne détenait jusqu’alors pas de capacité équivalente, d'où cet achat. Cependant, il ne représente qu'une solution de transition en attendant les projets français COLIBRI et LARINAE.
Le 26 avril, l'entreprise américaine AeorVironment annonçait avoir reçu, le 24 mars dernier, un fond supplémentaire de 64.565.126 dollars de l'U.S. Army Tactical Aviation and Ground Munitions (TAGM) afin de produire des munitions rôdeuses Switchblade 300. Cette nouvelle somme permet aussi d'augmenter le montant total du contrat original à 231.331.651 $. Si la majeure partie des Switchblade 300 sera produite pour les Forces armées américaines, une partie du contrat concerne aussi des exportations auprès de pays alliés. Le communiqué de presse ne mentionne alors qu'un seul payse et unique pays acquéreur : la France.
Depuis leurs livraisons en Ukraine, le Switchblade a clairement démontré le besoin pour les Forces armées dans le monde de détenir des munitions rôdeuses afin de soutenir au mieux l'infanterie au contact. Ces munitions, légères, facile à l'emploi, précises,... permettent même aux soldats se trouvant dans une zone à portée des systèmes antiaériens ennemis de ne pas devoir compter sur un appui aérien (avion ou hélicoptère).
La France fait partie des pays ayant compris ce besoin et des annonces officieuses permettaient déjà d'imaginer un futur achat. Le nombre de 82 Switchblade 300 était même avancé (article sur le sujet). Cependant, il n'est pas possible de donner un nombre confirmé car le communiqué d'AeroVironment ne contient aucun chiffre en ce qui concerne les drones livrés.
Il ne s'agira cependant que d'un achat de transition. Si cette capacité est pour l'instant déficitaire, l'Agence de l'Innovation de Défense (AID) a déjà lancé deux projets en mai 2022 : COLIBRI et LARINAE. Le premier consiste en un drone léger avec une capacité offensive (portée de 5 kilomètres et endurance de 30 minutes, max 20.000€/unité consommable). Le second est un drone plus lourd et aux capacités étendues (50 kilomètres et une heure d'endurance, max 200.000€/unité consommable) (plus d'infos dans cet article). Le 16 mars dernier, l'AID sélectionnait deux consortiums pour le projet COLIBRI :
Les premières démonstrations sont prévues pour la fin de cette année. Elles devront permettre de démontrer les capacités du drone, les procédures à mettre en œuvre, etc. mais les prototypes ne démontreront pas encore leur capacité offensive.
En ce qui concerne LARINAE, il faudra attendre le début de l'année 2024 pour voir les premières démonstrations. Cependant, le projet est ambitieux car il devra être plus efficace que la version lourde du Switchblade, à savoir le Switchblade 600. Pour rappel, le Switchblade 600 dispose d'une portée de 40 kilomètres pour une endurance de 40 minutes. Or, LARINAE prévoit le développement d'un drone avec une portée de 50 kilomètres pour une heure d'autonomie.
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