Pas formellement abandonné par la France mais désormais il ne figure « plus dans la liste des priorités » selon la formule du major général de l'armée de l'air et de l'espace : l'Eurodrone d'Airbus est désormais clairement menacé d'arrêt par Paris. Le député Thomas Gassilloud, du parti présidentiel, a demandé des comptes ce matin.
D'ordinaire plutôt mesuré, le député Thomas Gassilloud (Rhône) a jeté ce matin sa gourme sur le programme Eurodrone lors du débat budgétaire en commission, face à son président, Jean-Michel Jacques et au rapporteur du sujet. Eurodrone, un programme à « deux milliards d'euros sur un total de 7 MdEUR au total » liste Thomas Gassilloud à Air et Cosmos, qui calcule vite : avec cette somme « on pourrait donner dix drones à chacun des 200 000 personnels du minarm ».
Le programme est moribond, donné abandonné par les uns, en tout cas, « il n'est pas plus dans la liste des priorités » a déclaré le général Dominique Tardif, le major général de l'armée de l'air face aux journalistes de l'AJD il y a quelques jours. Le seul sujet qui divise, en fait, plus que le maintien du programme, c'est le coût du retrait pour la France. Le député nous dit vouloir inscrire dans la discution budgétaire un amendement pour connaître parfaitement les données économiques du programme, le coût d'un retrait anticipé (tout se négocie, à l'OCCAR) et les composants qui pourraient bénéficier à d'autres programmes de substitution.
Interrogée à plusieurs reprises, par Air et Cosmos comme par les parlementaires, la ministre des armées Catherine Vautrin n'a pas répondu dans le premier cas, et pas dans le deuxième non plus, glisse Gassilloud, en attente de documents budgétaires qui doivent pourtant être remis à l'assemblée. Jean-Michel Jacques a d'ailleurs, au passage, livré ses propres doutes sur les sur-spécifications qui sont un mal récurrent des programmes à effet majeur (PEM). « On injecte plus d'argent partout, mais cela ne se traduit pas en capacités » déplore plus généralement le député du Rhône, en dézoomant. « Cela a du mal à décliner dans les étages en desous les directives du président de la République, on voit des programmes qu'on paie trop cher, surspécifiés, personne ne tranche ! » tonne l'élu.
« Si rien n'est fait, Airbus livrera 15 Eurodrones en trois systèmes. Si on ne devait pas y aller, cela coûterait 1,7 MdEUR m'indique une source, mais je ne sais pas si ce montant est exact. Je demanderai donc par un amendement au projet de budget 2026 combien on a mis d'argent, ensuite, si on sort aujourd'hui, combien cela nous coûtera. Et enfin, si on va au-delà, combien cela nous coûtera en formation, nouveaux hangars, etc ». En fait, cela va même au-delà, avec un coût de possession qui sera forcément élevé « avec deux moteurs et une charge utile qui en outre ne semble pas au rendez-vous des besoins opérationnels. Voire en deça des capacités actuelles du Reaper, un monomoteur qui n'a pas connu une attrition démesurée. Gassilloud ne cache pas son soutien à l'Aarok de Turgis et Gaillard : il avait assisté à son deuxième vol, à Blois, mi-septembre.
Pas formellement abandonné par la France mais désormais il ne figure « plus dans la liste des priorités » selon la formule du major général de l'armée de l'air et de l'espace : l'Eurodrone d'Airbus est désormais clairement menacé d'arrêt par Paris. Le député Thomas Gassilloud, du parti présidentiel, a demandé des comptes ce matin.
D'ordinaire plutôt mesuré, le député Thomas Gassilloud (Rhône) a jeté ce matin sa gourme sur le programme Eurodrone lors du débat budgétaire en commission, face à son président, Jean-Michel Jacques et au rapporteur du sujet. Eurodrone, un programme à « deux milliards d'euros sur un total de 7 MdEUR au total » liste Thomas Gassilloud à Air et Cosmos, qui calcule vite : avec cette somme « on pourrait donner dix drones à chacun des 200 000 personnels du minarm ».
Le programme est moribond, donné abandonné par les uns, en tout cas, « il n'est pas plus dans la liste des priorités » a déclaré le général Dominique Tardif, le major général de l'armée de l'air face aux journalistes de l'AJD il y a quelques jours. Le seul sujet qui divise, en fait, plus que le maintien du programme, c'est le coût du retrait pour la France. Le député nous dit vouloir inscrire dans la discution budgétaire un amendement pour connaître parfaitement les données économiques du programme, le coût d'un retrait anticipé (tout se négocie, à l'OCCAR) et les composants qui pourraient bénéficier à d'autres programmes de substitution.
Interrogée à plusieurs reprises, par Air et Cosmos comme par les parlementaires, la ministre des armées Catherine Vautrin n'a pas répondu dans le premier cas, et pas dans le deuxième non plus, glisse Gassilloud, en attente de documents budgétaires qui doivent pourtant être remis à l'assemblée. Jean-Michel Jacques a d'ailleurs, au passage, livré ses propres doutes sur les sur-spécifications qui sont un mal récurrent des programmes à effet majeur (PEM). « On injecte plus d'argent partout, mais cela ne se traduit pas en capacités » déplore plus généralement le député du Rhône, en dézoomant. « Cela a du mal à décliner dans les étages en desous les directives du président de la République, on voit des programmes qu'on paie trop cher, surspécifiés, personne ne tranche ! » tonne l'élu.
« Si rien n'est fait, Airbus livrera 15 Eurodrones en trois systèmes. Si on ne devait pas y aller, cela coûterait 1,7 MdEUR m'indique une source, mais je ne sais pas si ce montant est exact. Je demanderai donc par un amendement au projet de budget 2026 combien on a mis d'argent, ensuite, si on sort aujourd'hui, combien cela nous coûtera. Et enfin, si on va au-delà, combien cela nous coûtera en formation, nouveaux hangars, etc ». En fait, cela va même au-delà, avec un coût de possession qui sera forcément élevé « avec deux moteurs et une charge utile qui en outre ne semble pas au rendez-vous des besoins opérationnels. Voire en deça des capacités actuelles du Reaper, un monomoteur qui n'a pas connu une attrition démesurée. Gassilloud ne cache pas son soutien à l'Aarok de Turgis et Gaillard : il avait assisté à son deuxième vol, à Blois, mi-septembre.
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