Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet
Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet
© Jean-Marc Tanguy

publié le 09 juillet 2025 à 16:53

542 mots

Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet

Les trois armées, la gendarmerie, la douane et la sécurité civile fournissent un plateau inhabituel, marqué par le départ d'aéronefs emblématiques et la participation d'unités étrangères plus présents que d'habitude. Le tout sous le parapluie habituel de sécurisation de l'armée de l'air et de l'espace, pour protéger la présence des premiers personnages de l’État.


Un adieu appuyé cette année à trois aéronefs qui quittent déjà le service

Face au risque du rituel, le défilé aérien continue à se renouveler, avec un adieu appuyé cette année à trois aéronefs qui quittent déjà le service, ou le feront dans les mois qui viennent (sans garantie donc d'être présents dans un an). On a déjà évoqué le retrait du KC-135R, l'armée de terre fera voler aussi un de ses derniers Puma, et la marine, un Falcon 10 Mer, qui doit quitter le service, remplacé par le Balbuzard externalisé.

L'Europe en force dans ce défilé

L'Europe revient aussi en force dans ce défilé, avec un A400M espagnol, un F-16 belge, un F/A-18 suisse. Un quator d'Eurofighter (allemand en tête, suivi par un britannique, un espagnol et un italien) traversera aussi Paris, terrain de chasse habituel des Rafale et Mirage 2000. Autant d'avions qui se croisent régulièrement sur le front est de l'Europe, dans le cadre des missions de réassurance de l'OTAN. Un plateau de défense aérienne alourdi pour l'occasion, alors que le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) fête ses 80 ans.

Le CEAM avec un A400M et trois chasseurs du Côte d'Argent

Le centre d'expertise aérienne militaire (CEAM) de Mont-de-Marsan sera aussi à la fête avec un A400M et trois chasseurs du Côte d'Argent (deux Rafale et un Mirage 2000D). Ces appareils discrets sont essentiels à la progression continue des ailes françaises : ils ont par exemple participé ces derniers mois à des expérimentations dans le grand Nord et au profit des forces spéciales (A400M) ou aux deux tirs contre des ballons du CNES au large de Cazaux, le 23 juin (Côte d'Argent). Elle aussi discrète mais pas secrète, la 33e escadre de reconnaissance, de surveillance et d'attaque placera dans le ciel parisien un Reaper (peut-être un deuxième en sécurisation) et un Vador. Avec les évolutions du Block 5, la 33 a gagné un pod de renseignement électromagnétiques et de nouveaux armements.

Hélicoptères, que du classique ou presque

Dans les hélicoptères, que du classique ou presque. La douane présente sa brigade de surveillance aéroterrestre, menacée un temps par le manque de matériel. Son unique H135 a réalisé 66 opérations de surveillance en 2024 et concouru à une saisie de 10 tonnes de cocaïne dans un conteneur à Dunkerque. La marine italienne glissera un de ses NH90 dans la formation marine française. Pas ou peu d'appareils nouveaux : les H160 de la marine sont bien occupés en été, et ceux de la gendarmerie n'ont pas encore été livrés, et celui de la Douane (loué à Sabena Technics) est actuellement en visite 900 heures). Celui de la DGA devrait être exposé à Paris par contre. L'année prochaine devrait par contre voir défiler le nouveau Caïman des forces spéciales.

Trois bases à pied : Orange, Evreux et Hyères 

Au sol, outre les écoles, trois bases défileront à pied : Orange, Evreux et Hyères. Ainsi que des unités de l'état-major d'intervention défense curité (EMIDS) avec 3 véhicules P4, 2 Renault Mégane,un véhicule d’intervention et de projection air (VIPAIR), 2 drones TUNDRA, 2 véhicules légers VIPAIR LADA et BADA (lutte antidrone), un centre de coordination tactique VL MICA (centre d’opération), 2 lanceurs MICA, un module d’engagement Mamba et deux modules de lancement. 
 

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09/07/2025 16:53
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Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet

Les trois armées, la gendarmerie, la douane et la sécurité civile fournissent un plateau inhabituel, marqué par le départ d'aéronefs emblématiques et la participation d'unités étrangères plus présents que d'habitude. Le tout sous le parapluie habituel de sécurisation de l'armée de l'air et de l'espace, pour protéger la présence des premiers personnages de l’État.

Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet
Défilé aérien atypique au-dessus de Paris le 14 juillet

Un adieu appuyé cette année à trois aéronefs qui quittent déjà le service

Face au risque du rituel, le défilé aérien continue à se renouveler, avec un adieu appuyé cette année à trois aéronefs qui quittent déjà le service, ou le feront dans les mois qui viennent (sans garantie donc d'être présents dans un an). On a déjà évoqué le retrait du KC-135R, l'armée de terre fera voler aussi un de ses derniers Puma, et la marine, un Falcon 10 Mer, qui doit quitter le service, remplacé par le Balbuzard externalisé.

L'Europe en force dans ce défilé

L'Europe revient aussi en force dans ce défilé, avec un A400M espagnol, un F-16 belge, un F/A-18 suisse. Un quator d'Eurofighter (allemand en tête, suivi par un britannique, un espagnol et un italien) traversera aussi Paris, terrain de chasse habituel des Rafale et Mirage 2000. Autant d'avions qui se croisent régulièrement sur le front est de l'Europe, dans le cadre des missions de réassurance de l'OTAN. Un plateau de défense aérienne alourdi pour l'occasion, alors que le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) fête ses 80 ans.

Le CEAM avec un A400M et trois chasseurs du Côte d'Argent

Le centre d'expertise aérienne militaire (CEAM) de Mont-de-Marsan sera aussi à la fête avec un A400M et trois chasseurs du Côte d'Argent (deux Rafale et un Mirage 2000D). Ces appareils discrets sont essentiels à la progression continue des ailes françaises : ils ont par exemple participé ces derniers mois à des expérimentations dans le grand Nord et au profit des forces spéciales (A400M) ou aux deux tirs contre des ballons du CNES au large de Cazaux, le 23 juin (Côte d'Argent). Elle aussi discrète mais pas secrète, la 33e escadre de reconnaissance, de surveillance et d'attaque placera dans le ciel parisien un Reaper (peut-être un deuxième en sécurisation) et un Vador. Avec les évolutions du Block 5, la 33 a gagné un pod de renseignement électromagnétiques et de nouveaux armements.

Hélicoptères, que du classique ou presque

Dans les hélicoptères, que du classique ou presque. La douane présente sa brigade de surveillance aéroterrestre, menacée un temps par le manque de matériel. Son unique H135 a réalisé 66 opérations de surveillance en 2024 et concouru à une saisie de 10 tonnes de cocaïne dans un conteneur à Dunkerque. La marine italienne glissera un de ses NH90 dans la formation marine française. Pas ou peu d'appareils nouveaux : les H160 de la marine sont bien occupés en été, et ceux de la gendarmerie n'ont pas encore été livrés, et celui de la Douane (loué à Sabena Technics) est actuellement en visite 900 heures). Celui de la DGA devrait être exposé à Paris par contre. L'année prochaine devrait par contre voir défiler le nouveau Caïman des forces spéciales.

Trois bases à pied : Orange, Evreux et Hyères 

Au sol, outre les écoles, trois bases défileront à pied : Orange, Evreux et Hyères. Ainsi que des unités de l'état-major d'intervention défense curité (EMIDS) avec 3 véhicules P4, 2 Renault Mégane,un véhicule d’intervention et de projection air (VIPAIR), 2 drones TUNDRA, 2 véhicules légers VIPAIR LADA et BADA (lutte antidrone), un centre de coordination tactique VL MICA (centre d’opération), 2 lanceurs MICA, un module d’engagement Mamba et deux modules de lancement. 
 



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