Une semaine après le succès du second vol de New Glenn, Blue Origin a dévoilé une version plus puissante du lanceur lourd réutilisable. Vers une concurrence avec le Starship ou besoin de plus de rentabilité ?
98 mètres de haut, 7 mètres de large, la fusée New Glenn est déjà impressionnante. Réussir la récupération de son étage principal (57 m de haut quand-même) dès le deuxième vol, c’est aussi très impressionnant. Mais Blue Origin semble rester sur sa faim. Les données de deux vols complets en poche, et face aux évolutions à venir du Starship à venir, la compagnie fondée par Jeff Bezos dévoile des mises à jour progressives du lanceur, qui devraient le conduire vers une évolution plus puissante et plus efficace.
Les versions ultérieures du Starship (version 3, 4, etc.) promettent d’être toujours plus capacitaires. Mais en bon concurrent, Blue Origin ne veut pas laisser à Elon Musk le monopole des promesses folles. Surtout, le temps presse : la Nasa a remis en question son choix du Starship pour déposer ses astronautes d’Artemis III sur la Lune (en 2028 au plus tôt). De son côté, Blue Origin a annoncé que le prochain vol New Glenn prévu début 2026 emportera un atterrisseur Blue Moon MkI en version cargo, démonstrateur du futur atterrisseur d’ores et déjà sélectionné par la Nasa pour poser ses astronautes pour des missions Artemis ultérieures à Artemis IV, au cours de la décennie 2030.
Moins grand que le Starship, Blue Moon MkI pourrait donc réussir à se poser sur la Lune avant lui. Car du côté de Starbase, il faut d’abord que le Starship passe l’étape du vol orbital, ce qui aura certainement lieu dans les prochains mois. Mais la version finale de Blue Moon est trop lourde pour New Glenn dans sa version actuelle. La version de l’atterrisseur retenue par la Nasa en 2023 pèse 45 tonnes, ce qui correspond à la capacité d’emport de New Glenn… mais en orbite basse. Cela implique donc la nécessité d’un rendez-vous avec un autre véhicule spatial – voire plusieurs – pour faire le plein de carburant, une opération d’une complexité cauchemardesque. Cauchemar partagé avec les ingénieurs du Starship, qui connaissent le même problème.
Pour réduire le risque et le coût de ces opérations de ravitaillement en orbite, SpaceX et Blue Origin semblent donc dégainer des « évolutions Pokémon » de leurs lanceurs lourd. La version mise à jour de New Glenn serait capable d’emporter jusqu’à 70 tonnes en orbite basse, et plus de 20 tonnes en orbite trans-lunaire. Ce n’est pas suffisant, mais cela pourrait réduire au minimum le nombre de rendez-vous orbitaux nécessaires pour faire le plein de carburant de Blue Moon. Une solution simplifiée qui pourrait mieux séduire la Nasa, voire remplacer le Starship pour Artemis III.
Pour le premier étage, Blue Origin compte augmenter la poussée de chacun des sept moteurs BE-4 de la baie de propulsion, qui une fois combinée passera de 17150 kN à 20017 kN. Même chose pour les deux moteurs BE-3 de l’étage supérieur, qui en passent de 1423 à 1780 kN. On ignore la temporalité de ces modifications. Blue Origin a précisé que les modifications se feraient dès le prochain vol.
Pour aller plus loin, Blue Origin compte augmenter encore plus la poussée du lanceur en ajoutant deux moteurs BE-4 au premier étage, et deux moteurs BE-3 au second. Avec de plus grands réservoirs, cette version 9x4 de New Glenn sera plus grande et plus large (8.7 m de diamètre). Aucune précision de quand aurait lieu le premier vol de cette version. Blue Origin a précisé qu’en plus de l’exploration lunaire, les deux versions de New Glenn serviront au déploiement du titanesque Golden Dome, le futur bouclier anti-missile américain annoncé par Donald Trump.
Une semaine après le succès du second vol de New Glenn, Blue Origin a dévoilé une version plus puissante du lanceur lourd réutilisable. Vers une concurrence avec le Starship ou besoin de plus de rentabilité ?
98 mètres de haut, 7 mètres de large, la fusée New Glenn est déjà impressionnante. Réussir la récupération de son étage principal (57 m de haut quand-même) dès le deuxième vol, c’est aussi très impressionnant. Mais Blue Origin semble rester sur sa faim. Les données de deux vols complets en poche, et face aux évolutions à venir du Starship à venir, la compagnie fondée par Jeff Bezos dévoile des mises à jour progressives du lanceur, qui devraient le conduire vers une évolution plus puissante et plus efficace.
Les versions ultérieures du Starship (version 3, 4, etc.) promettent d’être toujours plus capacitaires. Mais en bon concurrent, Blue Origin ne veut pas laisser à Elon Musk le monopole des promesses folles. Surtout, le temps presse : la Nasa a remis en question son choix du Starship pour déposer ses astronautes d’Artemis III sur la Lune (en 2028 au plus tôt). De son côté, Blue Origin a annoncé que le prochain vol New Glenn prévu début 2026 emportera un atterrisseur Blue Moon MkI en version cargo, démonstrateur du futur atterrisseur d’ores et déjà sélectionné par la Nasa pour poser ses astronautes pour des missions Artemis ultérieures à Artemis IV, au cours de la décennie 2030.
Moins grand que le Starship, Blue Moon MkI pourrait donc réussir à se poser sur la Lune avant lui. Car du côté de Starbase, il faut d’abord que le Starship passe l’étape du vol orbital, ce qui aura certainement lieu dans les prochains mois. Mais la version finale de Blue Moon est trop lourde pour New Glenn dans sa version actuelle. La version de l’atterrisseur retenue par la Nasa en 2023 pèse 45 tonnes, ce qui correspond à la capacité d’emport de New Glenn… mais en orbite basse. Cela implique donc la nécessité d’un rendez-vous avec un autre véhicule spatial – voire plusieurs – pour faire le plein de carburant, une opération d’une complexité cauchemardesque. Cauchemar partagé avec les ingénieurs du Starship, qui connaissent le même problème.
Pour réduire le risque et le coût de ces opérations de ravitaillement en orbite, SpaceX et Blue Origin semblent donc dégainer des « évolutions Pokémon » de leurs lanceurs lourd. La version mise à jour de New Glenn serait capable d’emporter jusqu’à 70 tonnes en orbite basse, et plus de 20 tonnes en orbite trans-lunaire. Ce n’est pas suffisant, mais cela pourrait réduire au minimum le nombre de rendez-vous orbitaux nécessaires pour faire le plein de carburant de Blue Moon. Une solution simplifiée qui pourrait mieux séduire la Nasa, voire remplacer le Starship pour Artemis III.
Pour le premier étage, Blue Origin compte augmenter la poussée de chacun des sept moteurs BE-4 de la baie de propulsion, qui une fois combinée passera de 17150 kN à 20017 kN. Même chose pour les deux moteurs BE-3 de l’étage supérieur, qui en passent de 1423 à 1780 kN. On ignore la temporalité de ces modifications. Blue Origin a précisé que les modifications se feraient dès le prochain vol.
Pour aller plus loin, Blue Origin compte augmenter encore plus la poussée du lanceur en ajoutant deux moteurs BE-4 au premier étage, et deux moteurs BE-3 au second. Avec de plus grands réservoirs, cette version 9x4 de New Glenn sera plus grande et plus large (8.7 m de diamètre). Aucune précision de quand aurait lieu le premier vol de cette version. Blue Origin a précisé qu’en plus de l’exploration lunaire, les deux versions de New Glenn serviront au déploiement du titanesque Golden Dome, le futur bouclier anti-missile américain annoncé par Donald Trump.
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