ArianeGroup réussit le premier vol de SyLEx
ArianeGroup réussit le premier vol de SyLEx
© DGA essais de missile site Landes

publié le 28 novembre 2025 à 11:30

314 mots

ArianeGroup réussit le premier vol de SyLEx

ArianeGroup a annoncé ce vendredi 28 novembre le succès du premier vol de la fusée-sonde SyLEx (Système de Lancement d’Expériences), depuis le site d’essais de missile de Biscarosse.


Jour historique pour la grande passion française des fusées-sondes, celle qui a forgé les premiers lanceurs orbitaux français Diamant dès le début de la conquête spatiale, et qu’on retrouve tous les ans dans la jeunesse au C’Space organisé par le Cnes. SyLEx est opérationnel, mais bien entendu, dual.

Le succès de ce vol inaugural permet de qualifier la fusée monoétage, développée en moins de trois ans, ainsi que son pas de tir et les installations au sol qui accompagnent. Le tir a été piloté par la DGA. A bord, se trouvait une plateforme de démonstration et d’intégration technologique développée par ArianeGroup. « Nous travaillons déjà à la prochaine étape de notre feuille de route incrémentale, la version bi-étage », a déclaré Vincent Pery, directeur des programmes Défense chez ArianeGroup, dans un communiqué.

Retour de souveraineté, passerelle vers l’hypersonique

La gamme SyLEx permet d’emporter jusqu’à 600 kg de charge utile à des altitudes entre 200 et 400 km. Cela permet de réaliser des expériences civiles ou militaires en microgravité pendant quelques minutes en conditions spatiales réelles. Ainsi, la France retrouve da souveraineté dans les vols suborbitaux. En Europe, les expériences civiles pouvaient embarquer à bord des fusées REXUS, dont les campagnes de vol à Kiruna en Suède sont pilotées par la DLR, l’agence spatiale allemande. Avec la Miura-1, la société espagnole PLD Space propose aussi ce service, tout comme la start-up allemande HyImpulse ainsi que de nombreuses sociétés du New Space européen qui n’ont pas encore volé. C’est surtout côté américain qu’on retrouve des programmes suborbitaux, avec notamment les fusées Black Brandt pour la Nasa, tirée depuis Wallops en Virginie, Andoya en Norvège, ou du Pacifique.

Ces fusées suborbitales peuvent aussi servir de passerelle vers le développement de missile hypersonique. C’est dans cet esprit que la compagnie Rocket Lab a fait voler par six fois une version suborbitale de sa fusée Electron, avec le Pentagone comme client.

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28/11/2025 11:30
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ArianeGroup a annoncé ce vendredi 28 novembre le succès du premier vol de la fusée-sonde SyLEx (Système de Lancement d’Expériences), depuis le site d’essais de missile de Biscarosse.

ArianeGroup réussit le premier vol de SyLEx
ArianeGroup réussit le premier vol de SyLEx

Jour historique pour la grande passion française des fusées-sondes, celle qui a forgé les premiers lanceurs orbitaux français Diamant dès le début de la conquête spatiale, et qu’on retrouve tous les ans dans la jeunesse au C’Space organisé par le Cnes. SyLEx est opérationnel, mais bien entendu, dual.

Le succès de ce vol inaugural permet de qualifier la fusée monoétage, développée en moins de trois ans, ainsi que son pas de tir et les installations au sol qui accompagnent. Le tir a été piloté par la DGA. A bord, se trouvait une plateforme de démonstration et d’intégration technologique développée par ArianeGroup. « Nous travaillons déjà à la prochaine étape de notre feuille de route incrémentale, la version bi-étage », a déclaré Vincent Pery, directeur des programmes Défense chez ArianeGroup, dans un communiqué.

Retour de souveraineté, passerelle vers l’hypersonique

La gamme SyLEx permet d’emporter jusqu’à 600 kg de charge utile à des altitudes entre 200 et 400 km. Cela permet de réaliser des expériences civiles ou militaires en microgravité pendant quelques minutes en conditions spatiales réelles. Ainsi, la France retrouve da souveraineté dans les vols suborbitaux. En Europe, les expériences civiles pouvaient embarquer à bord des fusées REXUS, dont les campagnes de vol à Kiruna en Suède sont pilotées par la DLR, l’agence spatiale allemande. Avec la Miura-1, la société espagnole PLD Space propose aussi ce service, tout comme la start-up allemande HyImpulse ainsi que de nombreuses sociétés du New Space européen qui n’ont pas encore volé. C’est surtout côté américain qu’on retrouve des programmes suborbitaux, avec notamment les fusées Black Brandt pour la Nasa, tirée depuis Wallops en Virginie, Andoya en Norvège, ou du Pacifique.

Ces fusées suborbitales peuvent aussi servir de passerelle vers le développement de missile hypersonique. C’est dans cet esprit que la compagnie Rocket Lab a fait voler par six fois une version suborbitale de sa fusée Electron, avec le Pentagone comme client.



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