Une vidéo publiée en sources ouvertes montre pour la première fois le largage de bombes propulsées AASM depuis deux avions d’attaque ukrainiens Su-25 Frogfoot. Ces bombes, livrées par la France à l’Ukraine, permettent de frapper une cible à plus de 15 kilomètres du point de largage, lors d’un vol en très basse altitude et à portée des systèmes antiaériens russes.
Le 1er janvier, la chaine Youtube @mazutsd publiait une nouvelle vidéo d'avions d'attaque Su-25 Frogfoot de la Force aérienne ukrainienne. La vidéo est scindée en plusieurs parties car deux avions sont en réalité visibles : le 28 Blue et le 47 Blue. Cette identification est permise grâce aux numéros écrits en bleu sous le cockpit, sur l’empennage ainsi que la différence de couleur du réservoir externe placé sous l'aile gauche (bâbord)(bleu pour le 28 Blue, jaune pour le 47 Blue). Les couleurs jaunes et bleues des réservoirs sont à la fois les couleurs du drapeau ukrainien mais permettent aussi une identification visuelle des appareils, la Force aérienne russe utilisant également des Su-25.
La vidéo commence par un désormais classique vol en très basse altitude. Pour rappel, plus un avion est bas, plus il est difficilement détectable par un radar et de fait, est protégé contre les menaces sol-air lourdes (systèmes antiaériens à moyenne et longue portée). En revanche, il est vulnérable contre des menaces sol-air courte et très courte portée, tels que des missiles MANPADS ou encore canons antiaériens. Cependant, la vidéo montre plus que probablement un vol en territoire contrôlé par les Forces armées ukrainiennes et de fait, avec un risque de MANPADS faible. Mais ce vol reste tout de même suffisamment proche de la ligne de front - et des batteries antiaériennes russes - pour obliger chaque pilote à voler bas.
C'est aussi dès le début de la vidéo qu'il est possible d'apercevoir que le Frogfoot 28 Blue n'est pas armé de roquettes non guidées mais bel et bien de deux bombes propulsées AASM livrées par la France. Elles sont placées sur un pylône d'emport capable de transporter des munitions aux standards OTAN alors que chacun de ces pylônes sont fixés sur une station d'emport, devant normalement accueillir des munitions soviétiques ou russes. Plusieurs caméras fixées sous les ailes des deux avions montrent à partir de la 40ème seconde la phase de montée en altitude de l'avion et ensuite le largage des deux bombes par les deux Frogfoot.
Autre fait intéressant, une caméra axée vers l'arrière du 47 Blue a filmé (visible à partir de 1:17) la manœuvre. Cet angle de vue montre que dès la montée, le pilote tire des leurres infrarouges (flares) : ce dernier ne volant plus au ras des arbres, il peut se faire repérer par un système antiaérien courte portée, ces systèmes utilisant pour la plupart du temps un missile à guidage infrarouge. La montée est trop brève pour des missiles à guidage radar, l'avion plongeant immédiatement vers le sol après le tir des AASM. La partie suivante de la vidéo montre, sous un angle légèrement différent mais toujours vers l'arrière, cette même montée en altitude, largage de deux AASM, flares et redescente en très basse altitude (à partir de 2:12).
L'Armement Air-Sol Modulaire ou AASM, A2SM ou encore Hammer est une bombe air-sol propulsée développée et produite par Safran. Durant toute l'année 2024, la France a livré 50 AASM par mois à la Force aérienne ukrainienne. Ce nombre est assez faible (moins de 2 bombes larguées chaque jours) mais il permet aux avions de combat ukrainiens d'éviter l'utilisation fort peu précise de roquettes non guidées dans certaines situations. En effet, après un vol en très basse altitude et une fois arrivés à un point déterminé à quelques kilomètres de la cible, les avions montent subitement en altitude pour tirer les roquettes emportées dans différents pods lance-roquettes. Cette technique, dite Spray-and-Pray (littéralement, pulvériser-et-prier) est efficace pour arroser une large zone mais n'est en tout cas pas précise et encore moins effective pour frapper une cible spécifique. D'où l'intérêt de disposer de munitions non guidées mais aussi guidées.
L'AASM se distingue des bombes air-sol livrées à l'Ukraine car elle est propulsée durant quelques secondes, peu après le largage. Ainsi, si elle peut être larguée en haute altitude (portée +60 kilomètres), elle peut aussi être utilisée en très basse altitude. En effet, le système de propulsion, en plus de l'énergie emmagasinée grâce à la vitesse de l'avion, permet d'envoyer la bombe à plus de 15 kilomètres du point de largage. Cette capacité permet aux pilotes ukrainiens de voler à portée des systèmes antiaériens russes (stand-in) mais en évitant d'être inquiété grâce à un vol en très basse altitude. Jusqu'à présent, les AASM livrées étaient des versions de 250 kg en trois parties :
Enfin, au niveau dates, la première utilisation de ces munitions en Ukraine date du 4 mars 2024 mais sans donner le modèle de l'avion porteur. Une première image publiée le 15 mars 2024 confirme l'adaptation des avions de combat MiG-29 Fulcrum. Le 3 décembre 2024, c'est une image d'un avion d'attaque Frogfoot équipé d'AASM qui apparait en sources ouvertes.
Une vidéo publiée en sources ouvertes montre pour la première fois le largage de bombes propulsées AASM depuis deux avions d’attaque ukrainiens Su-25 Frogfoot. Ces bombes, livrées par la France à l’Ukraine, permettent de frapper une cible à plus de 15 kilomètres du point de largage, lors d’un vol en très basse altitude et à portée des systèmes antiaériens russes.
Le 1er janvier, la chaine Youtube @mazutsd publiait une nouvelle vidéo d'avions d'attaque Su-25 Frogfoot de la Force aérienne ukrainienne. La vidéo est scindée en plusieurs parties car deux avions sont en réalité visibles : le 28 Blue et le 47 Blue. Cette identification est permise grâce aux numéros écrits en bleu sous le cockpit, sur l’empennage ainsi que la différence de couleur du réservoir externe placé sous l'aile gauche (bâbord)(bleu pour le 28 Blue, jaune pour le 47 Blue). Les couleurs jaunes et bleues des réservoirs sont à la fois les couleurs du drapeau ukrainien mais permettent aussi une identification visuelle des appareils, la Force aérienne russe utilisant également des Su-25.
La vidéo commence par un désormais classique vol en très basse altitude. Pour rappel, plus un avion est bas, plus il est difficilement détectable par un radar et de fait, est protégé contre les menaces sol-air lourdes (systèmes antiaériens à moyenne et longue portée). En revanche, il est vulnérable contre des menaces sol-air courte et très courte portée, tels que des missiles MANPADS ou encore canons antiaériens. Cependant, la vidéo montre plus que probablement un vol en territoire contrôlé par les Forces armées ukrainiennes et de fait, avec un risque de MANPADS faible. Mais ce vol reste tout de même suffisamment proche de la ligne de front - et des batteries antiaériennes russes - pour obliger chaque pilote à voler bas.
C'est aussi dès le début de la vidéo qu'il est possible d'apercevoir que le Frogfoot 28 Blue n'est pas armé de roquettes non guidées mais bel et bien de deux bombes propulsées AASM livrées par la France. Elles sont placées sur un pylône d'emport capable de transporter des munitions aux standards OTAN alors que chacun de ces pylônes sont fixés sur une station d'emport, devant normalement accueillir des munitions soviétiques ou russes. Plusieurs caméras fixées sous les ailes des deux avions montrent à partir de la 40ème seconde la phase de montée en altitude de l'avion et ensuite le largage des deux bombes par les deux Frogfoot.
Autre fait intéressant, une caméra axée vers l'arrière du 47 Blue a filmé (visible à partir de 1:17) la manœuvre. Cet angle de vue montre que dès la montée, le pilote tire des leurres infrarouges (flares) : ce dernier ne volant plus au ras des arbres, il peut se faire repérer par un système antiaérien courte portée, ces systèmes utilisant pour la plupart du temps un missile à guidage infrarouge. La montée est trop brève pour des missiles à guidage radar, l'avion plongeant immédiatement vers le sol après le tir des AASM. La partie suivante de la vidéo montre, sous un angle légèrement différent mais toujours vers l'arrière, cette même montée en altitude, largage de deux AASM, flares et redescente en très basse altitude (à partir de 2:12).
L'Armement Air-Sol Modulaire ou AASM, A2SM ou encore Hammer est une bombe air-sol propulsée développée et produite par Safran. Durant toute l'année 2024, la France a livré 50 AASM par mois à la Force aérienne ukrainienne. Ce nombre est assez faible (moins de 2 bombes larguées chaque jours) mais il permet aux avions de combat ukrainiens d'éviter l'utilisation fort peu précise de roquettes non guidées dans certaines situations. En effet, après un vol en très basse altitude et une fois arrivés à un point déterminé à quelques kilomètres de la cible, les avions montent subitement en altitude pour tirer les roquettes emportées dans différents pods lance-roquettes. Cette technique, dite Spray-and-Pray (littéralement, pulvériser-et-prier) est efficace pour arroser une large zone mais n'est en tout cas pas précise et encore moins effective pour frapper une cible spécifique. D'où l'intérêt de disposer de munitions non guidées mais aussi guidées.
L'AASM se distingue des bombes air-sol livrées à l'Ukraine car elle est propulsée durant quelques secondes, peu après le largage. Ainsi, si elle peut être larguée en haute altitude (portée +60 kilomètres), elle peut aussi être utilisée en très basse altitude. En effet, le système de propulsion, en plus de l'énergie emmagasinée grâce à la vitesse de l'avion, permet d'envoyer la bombe à plus de 15 kilomètres du point de largage. Cette capacité permet aux pilotes ukrainiens de voler à portée des systèmes antiaériens russes (stand-in) mais en évitant d'être inquiété grâce à un vol en très basse altitude. Jusqu'à présent, les AASM livrées étaient des versions de 250 kg en trois parties :
Enfin, au niveau dates, la première utilisation de ces munitions en Ukraine date du 4 mars 2024 mais sans donner le modèle de l'avion porteur. Une première image publiée le 15 mars 2024 confirme l'adaptation des avions de combat MiG-29 Fulcrum. Le 3 décembre 2024, c'est une image d'un avion d'attaque Frogfoot équipé d'AASM qui apparait en sources ouvertes.
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