Trois ans après sa reprise par deux spécialistes de l’aérospatial, SUPIA mise sur son agilité ainsi que sur ses nouvelles certifications pour accroître la part de son activité réalisée dans le secteur de l’aéronautique – spatial – défense (ASD).
En dépit du mouvement actuel de consolidation des fournisseurs de la supply chain des grands donneurs d’ordres aéronautiques, les très petites entreprises (TPE) ont plus que jamais leur rôle à jouer. La société bretonne SUPIA en constitue un exemple.
Acquise par Céline et Gaëtan Verger en avril 2022, l’entreprise de Rosporden ambitionne tout au plus de devenir une PME d’ici cinq ans mais pas de multiplier les opérations de croissance externe pour répondre aux attentes du mouvement précité. Car c’est bien son agilité et sa réactivité qui constituent ses atouts majeurs. Ces qualités mêmes qui ont permis à ce spécialiste de l’usinage de précision de pièces prototypes et de petites et moyennes séries de sortir tout récemment 800 pièces en l’espace de cinq jours seulement.
Pour Gaëtan Verger, gérant de SUPIA, « c’est notre capacité à faire évoluer notre plan de charge en fonction des urgences qui constitue notre force. Nous sommes, en effet, capables de modifier notre plan de production suivant des délais très courts. Nous livrons aussi plus vite que des concurrents plus gros. Sur les petites et moyennes séries, nous livrons, ainsi, en quatre à six semaines, soit deux de moins que nous concurrents. C’est donc la qualité et le respect des délais qui constituent notre valeur ajoutée ».
Pour parvenir à des OTD (livraisons à l’heure) supérieures à 95%, SUPIA s’est fortement renforcée au plan de son outil industriel. Ce mouvement, débuté en décembre 2022, a concerné la création d’un poste de contrôleur à temps plein. Il s’est poursuivi avec l’acquisition d’une machine de contrôle tridimensionnelle grandes dimensions de type Hexagon Global S lite en septembre 2023. Un centre d’usinage en fraisage 4 axes de plus grandes dimensions a complété les moyens industriels en octobre 2024. « Cela nous a permis, ainsi, d’assurer une réserve pour la continuité de service de nos clients, cette intégration pouvant être vue comme une double source », ajoute le dirigeant.
C’est dans cette même optique qu’un nouveau centre d’usinage 5 axes a été acquis en juin 2024. Sa particularité est d’être équipé d’une broche spécifique lui permettant d’être beaucoup plus polyvalent et performant sur différents matériaux. Surtout, et au-delà du fait qu’il pourra traiter également différents types d’alliages, il constituera, l’amorce de la future robotisation de l’entreprise lors de sa mise en service prévue en juin 2025. Cette robotisation sera précieuse dès lors que d’éventuelles grandes séries seront concernées. « Sans cela, ces productions ne pourraient pas rester en France », indique Gaëtan Verger.
Mis en place à l’issue d’un investissement global de 1,35 M€, ces nouveaux moyens industriels devraient assez rapidement être suivis par d’autres. SUPIA a, en effet, mis à l’étude l’acquisition de nouvelles machines pour un montant global de 0,75 M€. La première pourrait être dédiée au contrôle optique. La seconde concernerait l’ébavurage automatisée. Enfin, la troisième serait un centre de tournage bi-broche bi-tourelle avec embarreur. Cette machine pourrait potentiellement être accolée à un robot.
Pour autant, tous ces investissements réalisés quasi exclusivement sur fonds propres ne conduiront pas à changer la dimension de l’entreprise (1,7 M€ de CA, 35% de part ASD). « Nous ne souhaitons pas trop grossir, la trajectoire que nous avons prévu à horizon de cinq ans nous conduisant à un objectif de 3 M€ de chiffre d’affaires avec un effectif de 20 à 22 personnes. Nous privilégions au contraire le maintien de notre agilité qui fait notre force. Aussi, nous voyons plutôt plusieurs entités partenaires ultra agiles qui travaillent en bonne entente. Notre structure restera, par ailleurs, familiale », explique Gaëtan Verger.
En attendant, SUPIA envisage rapidement de capitaliser sur l’obtention de ses certifications ISO 9001 et EN 9100. Elles devraient intervenir courant mai 2025. L’entreprise passera, alors, un nouveau cap, un autre ayant déjà été franchi par anticipation en août 2024. Cette période estivale a, en effet, été mise à profit pour changer tous les lubrifiants des machines. Ceux utilisés à présent répondent aux qualifications attendues par Airbus, Dassault et Safran.
Trois ans après sa reprise par deux spécialistes de l’aérospatial, SUPIA mise sur son agilité ainsi que sur ses nouvelles certifications pour accroître la part de son activité réalisée dans le secteur de l’aéronautique – spatial – défense (ASD).
En dépit du mouvement actuel de consolidation des fournisseurs de la supply chain des grands donneurs d’ordres aéronautiques, les très petites entreprises (TPE) ont plus que jamais leur rôle à jouer. La société bretonne SUPIA en constitue un exemple.
Acquise par Céline et Gaëtan Verger en avril 2022, l’entreprise de Rosporden ambitionne tout au plus de devenir une PME d’ici cinq ans mais pas de multiplier les opérations de croissance externe pour répondre aux attentes du mouvement précité. Car c’est bien son agilité et sa réactivité qui constituent ses atouts majeurs. Ces qualités mêmes qui ont permis à ce spécialiste de l’usinage de précision de pièces prototypes et de petites et moyennes séries de sortir tout récemment 800 pièces en l’espace de cinq jours seulement.
Pour Gaëtan Verger, gérant de SUPIA, « c’est notre capacité à faire évoluer notre plan de charge en fonction des urgences qui constitue notre force. Nous sommes, en effet, capables de modifier notre plan de production suivant des délais très courts. Nous livrons aussi plus vite que des concurrents plus gros. Sur les petites et moyennes séries, nous livrons, ainsi, en quatre à six semaines, soit deux de moins que nous concurrents. C’est donc la qualité et le respect des délais qui constituent notre valeur ajoutée ».
Pour parvenir à des OTD (livraisons à l’heure) supérieures à 95%, SUPIA s’est fortement renforcée au plan de son outil industriel. Ce mouvement, débuté en décembre 2022, a concerné la création d’un poste de contrôleur à temps plein. Il s’est poursuivi avec l’acquisition d’une machine de contrôle tridimensionnelle grandes dimensions de type Hexagon Global S lite en septembre 2023. Un centre d’usinage en fraisage 4 axes de plus grandes dimensions a complété les moyens industriels en octobre 2024. « Cela nous a permis, ainsi, d’assurer une réserve pour la continuité de service de nos clients, cette intégration pouvant être vue comme une double source », ajoute le dirigeant.
C’est dans cette même optique qu’un nouveau centre d’usinage 5 axes a été acquis en juin 2024. Sa particularité est d’être équipé d’une broche spécifique lui permettant d’être beaucoup plus polyvalent et performant sur différents matériaux. Surtout, et au-delà du fait qu’il pourra traiter également différents types d’alliages, il constituera, l’amorce de la future robotisation de l’entreprise lors de sa mise en service prévue en juin 2025. Cette robotisation sera précieuse dès lors que d’éventuelles grandes séries seront concernées. « Sans cela, ces productions ne pourraient pas rester en France », indique Gaëtan Verger.
Mis en place à l’issue d’un investissement global de 1,35 M€, ces nouveaux moyens industriels devraient assez rapidement être suivis par d’autres. SUPIA a, en effet, mis à l’étude l’acquisition de nouvelles machines pour un montant global de 0,75 M€. La première pourrait être dédiée au contrôle optique. La seconde concernerait l’ébavurage automatisée. Enfin, la troisième serait un centre de tournage bi-broche bi-tourelle avec embarreur. Cette machine pourrait potentiellement être accolée à un robot.
Pour autant, tous ces investissements réalisés quasi exclusivement sur fonds propres ne conduiront pas à changer la dimension de l’entreprise (1,7 M€ de CA, 35% de part ASD). « Nous ne souhaitons pas trop grossir, la trajectoire que nous avons prévu à horizon de cinq ans nous conduisant à un objectif de 3 M€ de chiffre d’affaires avec un effectif de 20 à 22 personnes. Nous privilégions au contraire le maintien de notre agilité qui fait notre force. Aussi, nous voyons plutôt plusieurs entités partenaires ultra agiles qui travaillent en bonne entente. Notre structure restera, par ailleurs, familiale », explique Gaëtan Verger.
En attendant, SUPIA envisage rapidement de capitaliser sur l’obtention de ses certifications ISO 9001 et EN 9100. Elles devraient intervenir courant mai 2025. L’entreprise passera, alors, un nouveau cap, un autre ayant déjà été franchi par anticipation en août 2024. Cette période estivale a, en effet, été mise à profit pour changer tous les lubrifiants des machines. Ceux utilisés à présent répondent aux qualifications attendues par Airbus, Dassault et Safran.
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