La vidéo d’une caméra embarquée dans un véhicule permet d’apercevoir un missile antinavire russe retomber au sol. Les coordonnées de la prise de vue étant incrustées dans la vidéo, elles permettent de facilement confirmer que ce missile n’a jamais survolé l'Ukraine mais s’est bel et bien écrasé à Arkatovo, dans l'oblast de Lipetsk (Russie).
Une personne conduisant un véhicule allait entrer dans le petit village d'Arkatovo (oblast de Lipetsk, Russie). Soudainement, une explosion a retenti à une centaine de mètres, devant le véhicule. Heureusement, ce dernier était équipé d'une dashcam (caméra embarquée) et a publié la vidéo sur les réseaux sociaux le 2 février 2025 : une analyse image par image permet d'apercevoir que l'origine de l'explosion est ni plus ni moins un missile Kh-22 s'écrasant au sol.
Ce missile avait très certainement été tiré par un bombardier stratégique russe Tu-22M Backfire afin de frapper une cible terrestre en Ukraine. Toutefois, pour une raison inconnue, celui-ci n'est jamais entré dans l'espace aérien ukrainien, s'écrasant ainsi en Russie, à un peu plus de 250 kilomètres des premières lignes ukrainiennes. La géolocalisation est connue grâce à la dashcam, celle-ci affichant les coordonnées GNSS : 52°36'14.5"N 38°46'25.8"E.
Les derniers instants de la vidéo permettent d'apercevoir le souffle créé par l'explosion de la charge conventionnelle. Pour rappel, un Kh-22 peut emporter une charge d'une tonne.
Développé en premier lieu comme un missile antinavire sous l'Union soviétique, ce dernier disposait aussi d'une capacité de frappe air-sol. En effet, dans une optique air-surface, le Kh-22 utilise une centrale inertielle et en fin de course, utilise un radar actif pour frapper sa cible. Pour frapper une cible terrestre, un système de navigation Doppler est également ajouté au Kh-22 pour diriger ce dernier vers sa cible. Sa vitesse de croisière tourne autour de Mach 3 (soit 3704 km/h) mais en approche finale, il reprend de l'altitude pour ensuite descendre vers sa cible à plus de Mach 4 (soit +4939 km/h).
Toutefois, la précision n'a jamais été un point fort pour le Kh-22, entré en service durant les années 1960 ! Ce défaut était d'ailleurs connu, la charge standard des Kh-22 durant la guerre froide était une charge nucléaire, garantissant la destruction de la cible visée. Et en plus de cette charge, les cibles au sol potentiellement visées auraient été des installations assez grandes, comme par exemple des bases aériennes ou encore bases navales.
Malheureusement, ces missiles de plus de 60 ans d'âge sont toujours utilisés en Ukraine et les cibles sont très peu touchées. De fait, ce sont surtout des installations civiles ainsi que les civils qui paient directement le prix de ces frappes. Et le Kh-22 n'est pas le seul missile détourné de son utilisation principale en Ukraine : Kh-32, P-800 Oniks, S-300,... D'ailleurs, un Kh-32, soit une version améliorée du Kh-22, avait frappé un centre commercial de Krementchouk le 27 juin 2022. Une analyse OSINT avait ainsi confirmé que la cible visée était l'usine toute proche de Kredmash et qu'un second missile avait même atterrit dans les serres du site industriel. En revanche, aucune infrastructure propre à l'usine en question n'avait été détruite.
Enfin, si l'invasion russe de l'Ukraine voit énormément de Kh-22 et Kh-32 utilisés en air-sol, une utilisation confirmée en air-surface a été enregistrée le 11 septembre 2024 en mer Noire. Si le navire a bien été touché par un Kh-22, il s'agissait à nouveau d'une cible civile, à savoir le vraquier le MV Aya, naviguant sous pavillon de Saint-Christophe-et-Niévès. Le bateau touché n'a pas coulé s'était alors immédiatement dirigé dans les eaux roumaines.
La vidéo d’une caméra embarquée dans un véhicule permet d’apercevoir un missile antinavire russe retomber au sol. Les coordonnées de la prise de vue étant incrustées dans la vidéo, elles permettent de facilement confirmer que ce missile n’a jamais survolé l'Ukraine mais s’est bel et bien écrasé à Arkatovo, dans l'oblast de Lipetsk (Russie).
Une personne conduisant un véhicule allait entrer dans le petit village d'Arkatovo (oblast de Lipetsk, Russie). Soudainement, une explosion a retenti à une centaine de mètres, devant le véhicule. Heureusement, ce dernier était équipé d'une dashcam (caméra embarquée) et a publié la vidéo sur les réseaux sociaux le 2 février 2025 : une analyse image par image permet d'apercevoir que l'origine de l'explosion est ni plus ni moins un missile Kh-22 s'écrasant au sol.
Ce missile avait très certainement été tiré par un bombardier stratégique russe Tu-22M Backfire afin de frapper une cible terrestre en Ukraine. Toutefois, pour une raison inconnue, celui-ci n'est jamais entré dans l'espace aérien ukrainien, s'écrasant ainsi en Russie, à un peu plus de 250 kilomètres des premières lignes ukrainiennes. La géolocalisation est connue grâce à la dashcam, celle-ci affichant les coordonnées GNSS : 52°36'14.5"N 38°46'25.8"E.
Les derniers instants de la vidéo permettent d'apercevoir le souffle créé par l'explosion de la charge conventionnelle. Pour rappel, un Kh-22 peut emporter une charge d'une tonne.
Développé en premier lieu comme un missile antinavire sous l'Union soviétique, ce dernier disposait aussi d'une capacité de frappe air-sol. En effet, dans une optique air-surface, le Kh-22 utilise une centrale inertielle et en fin de course, utilise un radar actif pour frapper sa cible. Pour frapper une cible terrestre, un système de navigation Doppler est également ajouté au Kh-22 pour diriger ce dernier vers sa cible. Sa vitesse de croisière tourne autour de Mach 3 (soit 3704 km/h) mais en approche finale, il reprend de l'altitude pour ensuite descendre vers sa cible à plus de Mach 4 (soit +4939 km/h).
Toutefois, la précision n'a jamais été un point fort pour le Kh-22, entré en service durant les années 1960 ! Ce défaut était d'ailleurs connu, la charge standard des Kh-22 durant la guerre froide était une charge nucléaire, garantissant la destruction de la cible visée. Et en plus de cette charge, les cibles au sol potentiellement visées auraient été des installations assez grandes, comme par exemple des bases aériennes ou encore bases navales.
Malheureusement, ces missiles de plus de 60 ans d'âge sont toujours utilisés en Ukraine et les cibles sont très peu touchées. De fait, ce sont surtout des installations civiles ainsi que les civils qui paient directement le prix de ces frappes. Et le Kh-22 n'est pas le seul missile détourné de son utilisation principale en Ukraine : Kh-32, P-800 Oniks, S-300,... D'ailleurs, un Kh-32, soit une version améliorée du Kh-22, avait frappé un centre commercial de Krementchouk le 27 juin 2022. Une analyse OSINT avait ainsi confirmé que la cible visée était l'usine toute proche de Kredmash et qu'un second missile avait même atterrit dans les serres du site industriel. En revanche, aucune infrastructure propre à l'usine en question n'avait été détruite.
Enfin, si l'invasion russe de l'Ukraine voit énormément de Kh-22 et Kh-32 utilisés en air-sol, une utilisation confirmée en air-surface a été enregistrée le 11 septembre 2024 en mer Noire. Si le navire a bien été touché par un Kh-22, il s'agissait à nouveau d'une cible civile, à savoir le vraquier le MV Aya, naviguant sous pavillon de Saint-Christophe-et-Niévès. Le bateau touché n'a pas coulé s'était alors immédiatement dirigé dans les eaux roumaines.
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