Le 11 septembre, le vraquier Aya transportait du grain qu’il avait chargé en Ukraine. Cependant, en soirée, alors qu’il naviguait en mer Noire, un bombardier stratégique russe a attaqué le navire civil ; ce dernier, sérieusement endommagé mais toujours à flot, a changé de cap et s’est dirigé vers la Roumanie.
Le 11 septembre en soirée, le vraquier MV Aya naviguait en mer Noire. Ce dernier transportait 26 550 tonnes de grain en provenance d'Ukraine et à destination de l’Égypte. A 20h17 (heure de Paris), les différents sites de live tracking maritimes montrent que le vraquier a viré rapidement à tribord (droite) et s'est dirigé à l'Ouest, en direction de la Roumanie. La cause de changement de direction est connue ; alors qu'il naviguait, ce navire civil a été attaqué par un missile antinavire tiré depuis un bombardier stratégique russe Tu-22M3 Backfire-C. Aucun membre d'équipage n'a été blessé et malgré des dégâts importants, le navire n'a pas coulé. À noter que si ce navire civil opérait avec un équipage turc, il battait un pavillon de Saint-Christophe-et-Niévès, un pays situé en mer des Caraïbes.
L'équipage a eu énormément de chance, les premières informations laissent à penser que le missile utilisé était un Kh-22, soit un missile antinavire transportant une charge militaire d'environ 1 tonne. Pour rappel, ce missile conçu au début des années 1960 est encore utilisé au sein des Forces armées russes. Il s'agit de sa première utilisation opérationnelle contre une cible maritime. Ce tir pose question ; la "corridor du grain" est stratégique pour l'Ukraine, permettant la rentrée de nombreuses devises en échange des grains achetés. Or, c'est la première fois que la Russie tire ce type de munition sur un navire en mer Noire. Les attaques russes sur le corridor du grain sont plutôt concentrées sur les ports ukrainiens et expliquent d'ailleurs les incursions ou crash de drones suicides russes dans la région frontalière avec la Roumanie. Volonté délibérée de faire peur aux équipages des navires ? Mauvaise identification du bâtiment ? Les hypothèses sont nombreuses. Toutefois, il faut préciser qu'au niveau du grain, de nombreux pays à travers le monde ont besoin de ce grain et en ce qui concerne l'identification, le navire était clairement visible en public...
Pour rappel, le Kh-22 est uniquement tiré depuis des bombardiers stratégiques Tu-22 Backfire et Tu-95 Bear : il est déjà bien grand pour les bombardiers tactiques russes (11,6 mètres de long) mais aussi et surtout trop lourd, avec une masse de 6 tonnes. Sa portée maximale tourne autour des 600 kilomètres mais peut être inférieure en fonction des variantes. Il peut emporter une ogive conventionnelle mais aussi une ogive nucléaire. Il s'agit d'un missile supersonique, avec une vitesse de croisière à Mach 3 et une vitesse en phase d'attaque (descente vers la cible) supérieure à Mach 4 (soit plus de 4 939 km/h). En fonction des variantes et des cibles, différents types de capteurs radars guident le missile contre des navires.
À noter que ce missile a déjà commencé sa carrière opérationnelle en Ukraine sur de nombreuses cibles terrestres avec une précision très faible. Il n'est pas le seul missile détourné de son utilisation ; Kh-22, Kh-32, P-800 Oniks,... de nombreux missiles antinavires ont été utilisés par les Russes dans une optique sol-sol ou air-sol. Cette utilisation détournée provoque ainsi des frappes peu précises. Il y a par exemple l'attaque de deux Kh-32 sur l'usine Kredmash de Krementchouk (oblast de Poltava, Ukraine) le 27 juin 2022. Cependant, les deux missiles ont impacté à côté de l'usine, dont un sur un centre commercial. Le tir de ces missiles sur des cibles inappropriées s'explique par un manque de missiles de précision ; les stocks ne sont pas suffisants et la Russie détourne de nombreux missiles antiaériens ou antinavires dans une optique air-sol. Encore aujourd'hui, les tirs groupés de missiles russes ne dépendent uniquement de la production ; la livraison des missiles est à flux tendu, avec la production immédiatement envoyée dans les unités opérationnelles.
Le 11 septembre, le vraquier Aya transportait du grain qu’il avait chargé en Ukraine. Cependant, en soirée, alors qu’il naviguait en mer Noire, un bombardier stratégique russe a attaqué le navire civil ; ce dernier, sérieusement endommagé mais toujours à flot, a changé de cap et s’est dirigé vers la Roumanie.
Le 11 septembre en soirée, le vraquier MV Aya naviguait en mer Noire. Ce dernier transportait 26 550 tonnes de grain en provenance d'Ukraine et à destination de l’Égypte. A 20h17 (heure de Paris), les différents sites de live tracking maritimes montrent que le vraquier a viré rapidement à tribord (droite) et s'est dirigé à l'Ouest, en direction de la Roumanie. La cause de changement de direction est connue ; alors qu'il naviguait, ce navire civil a été attaqué par un missile antinavire tiré depuis un bombardier stratégique russe Tu-22M3 Backfire-C. Aucun membre d'équipage n'a été blessé et malgré des dégâts importants, le navire n'a pas coulé. À noter que si ce navire civil opérait avec un équipage turc, il battait un pavillon de Saint-Christophe-et-Niévès, un pays situé en mer des Caraïbes.
Et toujours aucune réaction à l' ouest...
L'équipage a eu énormément de chance, les premières informations laissent à penser que le missile utilisé était un Kh-22, soit un missile antinavire transportant une charge militaire d'environ 1 tonne. Pour rappel, ce missile conçu au début des années 1960 est encore utilisé au sein des Forces armées russes. Il s'agit de sa première utilisation opérationnelle contre une cible maritime. Ce tir pose question ; la "corridor du grain" est stratégique pour l'Ukraine, permettant la rentrée de nombreuses devises en échange des grains achetés. Or, c'est la première fois que la Russie tire ce type de munition sur un navire en mer Noire. Les attaques russes sur le corridor du grain sont plutôt concentrées sur les ports ukrainiens et expliquent d'ailleurs les incursions ou crash de drones suicides russes dans la région frontalière avec la Roumanie. Volonté délibérée de faire peur aux équipages des navires ? Mauvaise identification du bâtiment ? Les hypothèses sont nombreuses. Toutefois, il faut préciser qu'au niveau du grain, de nombreux pays à travers le monde ont besoin de ce grain et en ce qui concerne l'identification, le navire était clairement visible en public...
Pour rappel, le Kh-22 est uniquement tiré depuis des bombardiers stratégiques Tu-22 Backfire et Tu-95 Bear : il est déjà bien grand pour les bombardiers tactiques russes (11,6 mètres de long) mais aussi et surtout trop lourd, avec une masse de 6 tonnes. Sa portée maximale tourne autour des 600 kilomètres mais peut être inférieure en fonction des variantes. Il peut emporter une ogive conventionnelle mais aussi une ogive nucléaire. Il s'agit d'un missile supersonique, avec une vitesse de croisière à Mach 3 et une vitesse en phase d'attaque (descente vers la cible) supérieure à Mach 4 (soit plus de 4 939 km/h). En fonction des variantes et des cibles, différents types de capteurs radars guident le missile contre des navires.
À noter que ce missile a déjà commencé sa carrière opérationnelle en Ukraine sur de nombreuses cibles terrestres avec une précision très faible. Il n'est pas le seul missile détourné de son utilisation ; Kh-22, Kh-32, P-800 Oniks,... de nombreux missiles antinavires ont été utilisés par les Russes dans une optique sol-sol ou air-sol. Cette utilisation détournée provoque ainsi des frappes peu précises. Il y a par exemple l'attaque de deux Kh-32 sur l'usine Kredmash de Krementchouk (oblast de Poltava, Ukraine) le 27 juin 2022. Cependant, les deux missiles ont impacté à côté de l'usine, dont un sur un centre commercial. Le tir de ces missiles sur des cibles inappropriées s'explique par un manque de missiles de précision ; les stocks ne sont pas suffisants et la Russie détourne de nombreux missiles antiaériens ou antinavires dans une optique air-sol. Encore aujourd'hui, les tirs groupés de missiles russes ne dépendent uniquement de la production ; la livraison des missiles est à flux tendu, avec la production immédiatement envoyée dans les unités opérationnelles.
Et toujours aucune réaction à l' ouest...
Ils n'ont pas faits ça pour rien ou c'était une erreur
Tkt l'ouest est coutumier de ces méthodes. L'histoire nous l'a démontré plusieurs fois.. Irak, Syrie, lybie,
Et toujours aucune réaction à l' ouest...