Quatre fois par an, les Forces Aériennes Stratégiques organisent une simulation de raid aérien nucléaire, baptisée opération Poker. Ce 25 mars fut l’occasion très exceptionnelle pour de nombreux français d’apercevoir, sans le savoir, la première opération Poker de 2025 : normalement, les opérations Poker sont déclenchées de nuit mais cette fois-ci, l’opération a été lancée en début de matinée !
Les avions de combat Rafale B des Forces aériennes stratégiques (FAS) font partie d'un des deux moyens constamment en alerte pour effectuer une frappe nucléaire sur ordre du Président de la République. Chaque année, les FAS organisent quatre opérations Poker, un exercice simulant la formation d'un raid aérien nucléaire devant faire face à une force aérienne ennemie avant de pouvoir simuler le tir de missiles de croisière ASMP-A vers la cible. D'ailleurs, cet "exercice" est dénommé "opération" par les FAS car en dehors du tir simulé du ou des ASMP-A, la totalité du reste de la manœuvre représente exactement le déroulé d'un réel raid aérien nucléaire.
Or, ce 25 mars 2025, la première opération Poker a été lancée : les différents sites de live tracking montraient à 04h09 le premier avion ravitailleur A330 MRTT Phénix décoller de la base aérienne 125 d'Istres-Le-Tubé (Bouches-du-Rhône, France). Au total, 6 Phénix vont se positionner sur la Bretagne, en décollant depuis la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France) ou la base aérienne 125 d'Istres.
Cette opération Poker est exceptionnelle car la quasi totalité des Poker sont effectuées de nuit ; il est donc probable que sans le savoir, de nombreux résidents de la Bretagne, des Pyrénées, d'une partie du Sud et du centre de la France ont pu apercevoir les appareils impliqués dans ce raid hautement stratégique. Pour rappel, la dernière opération Poker de jour date du 7 avril 2021. Certains ont même eu la chance d'être à la fois sur le trajet de l'opération Poker 2025-01 et d'avoir un appareil photo à portée de main, comme démontré ci-dessous par les trois photos d’Étienne Marcuz (@Etienne_Marcuz).
Une opération Poker se déroule généralement en quatre phases :
Cela a probablement aussi été le cas pour les Rafale B des FAS. Pour rappel, deux escadrons d'avions de combat Rafale B de l'Armée de l'Air et de l'Espace font partie des FAS : l'Escadron de Chasse 1/4 Gascogne et l'Escadron de Chasse 2/4 Lafayette. Ces deux escadrons sont basés sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne, France), notamment dans le but d'économiser les ressources en vue de l'entretien, l'entrainement,... sur les Rafale B. Mais en cas crise importante, les Rafale B peuvent être déployés sur des bases stockant les missiles ASMP-A. Dénommées 'Base Aérienne à Vocation Nucléaire' (BAVN), elles sont au nombre de trois, avec Saint-Dizier bien évidemment mais aussi Istres-le-Tubé (Bouches-du-Rhône, France) et Avord (Cher, France). La dispersion rendrait, en cas de crise importante, une attaque surprise et incapacitante plus compliquée à mettre en œuvre qu'une seule attaque sur la base aérienne de Saint-Dizier.
Comme expliqué dans la publication sur X ci-dessous, une quatrième BAVN sera prochainement (re)créée. Il s'agit de la base aérienne 116 de Luxeuil-Saint-Sauveur (Haute-Saône, France). L'information avait été annoncée par Emmanuel Macron, président de la République, le 18 mars dernier dans un discours sur la BA 116. Elle sera modernisée à hauteur de 1,5 milliard d'euros pour permettre l'accueil en 2035 des premiers Rafale F5 de l'AAE mais aussi des premiers missiles de croisière air-sol à ogive nucléaire ASN4G.
Bien évidemment, si des Rafale B emportent un missile ASMP-A, celui-ci n'est pas réel, mais simule la forme et la masse d'un réel ASMP-A : sa masse n'est pas connue au grand public mais la configuration standard comprend deux réservoirs de carburant supplémentaires, des missiles air-air MICA, le faux ASMP-A et encore deux missiles air-air très longue portée (+200 kilomètres) Meteor. Pratiquement parlant, les Rafale B chargé en ASMP-A sont lourdement chargés, obligeant les équipages à s'entrainer à voler dans cette lourde configuration, avec un appareil qui réagira donc différemment qu'à l'habitude, que ce soit en vol, lors des ravitaillements, de la phase de vol en basse altitude ou encore lors de combats aériens. D'où l'importance des opérations Poker, permettant à la fois d'entrainer la totalité des pilotes prenant part à ce raid complexe mais aussi les pilotes des FAS à voler dans une configuration inhabituelle et fortement chargée.
Pour les opérations Poker, aucun réel ASMP-A n'est bien évidemment emporté : il s'agit d'une réplique dont la masse et la forme est équivalente à un réel ASMP-A. Il peut arriver que des Rafale B soient réellement armés d'ASMP-A opérationnels mais ceux-ci ne décolleraient pas. En effet, toujours dans cette optique d'entrainement, les FAS peuvent organiser une opération Banco. En générale, deux sont organisées chaque année et bien souvent, une semaine avant une opération Poker. Cette opération spécifique permet d'entrainer les différents personnels au sol à réellement armer les appareils en réel, mais encore une fois, les avions armés ne quittent jamais le sol et sont ensuite 'désarmés' avant de prendre part à l'opération Poker.
Bien évidemment, il existe une exception partielle, avec le tir d'essai d'un missile de croisière ASMP-A. L'opération en question vise à recréer une opération Poker mais celle-ci ne se termine pas sur le centre de la France mais bel et bien au-dessus de l'Atlantique. Une fois sur zone, un Rafale B des FAS tire un réel missile ASMP-A dans le but de s'assurer qu'en cas de crise, le vecteur air-sol fonctionnerait correctement. L'exception est partielle car s'il s'agit d'un réel missile mais dont la tête nucléaire aéroportée n'est pas présente à bord : le missile n'est pas armé 'nucléaire'. Ces essais ont lieu à plusieurs années d'écart, comme ce fut le cas dans la nuit du 3 au 4 février 2019 (opération Excalibur). Le dernier tir date du 22 mai 2024, dans le cadre d'opération Durandal. Un Rafale B a tiré pour la toute première fois un missile de croisière ASMPA-R, soit un ASMP-A rénové. Ce missile doit prochainement remplacer l'ASMP-A avant de lui-même être remplacé à l'horizon 2035 par le missile Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération ou ASN4G.
La dissuasion française se base sur deux composantes d'alerte : les Forces Aériennes Stratégiques (FAS) et la Force Océanique Stratégique (FOST). Une troisième composante peut-être activée : la Force aéronavale Nucléaire (FaNu). Elle consiste à équiper le porte-avions Charles de Gaulle en missiles ASMP-A en vue d'une potentielle utilisation. Mais contrairement aux FAS et à la FOST, la FaNu n'est pas en alerte nucléaire constante, le porte-avions français n'étant pas obligatoirement équipés d'ASMP-A.
L'intérêt de maintenir deux forces nucléaires en France permet d'assurer une continuité de la dissuasion : une hypothétique frappe surprise sur Saint-Dizier risquerait de détruire les Rafale B avant que ceux-ci puissent se disperser. Or, au moins un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la classe Le Triomphant est constamment dilué en mer. Inversement, les opérations Poker, Banco,... peuvent être utilisées pour du signalement stratégique, rappelant à un éventuel agresseur que la France dispose d'armes nucléaires. Le vecteur aérien est aussi une arme de communication importante, avec la possibilité de faire décoller un réel raid aérien nucléaire pour faire plier l'adversaire. Si c'est le cas, le raid peut-être rappelé avant de tirer le missile ASMP-A.
Enfin, les deux escadrons de chasse des FAS représentent aussi une capacité duale importante pour l'Armée de l'Air et de l'Espace. En effet, les équipages du Lafayette et du Gascogne sont les seuls équipages de l'AAE confirmés sur trois missions : la mission de dissuasion nucléaire, la chasse aérienne et le bombardement conventionnel. Ces deux dernières sont importantes dans la réussite de la première car lors d'un raid aérien nucléaire, l'ennemi peut utiliser sa force aérienne et des systèmes terrestres pour tenter d'empêcher la réussite du raid stratégique français. Par exemple, les Rafale B équipés d'ASMP-A emportent aussi d'autres munitions, comme par exemples les missiles air-air MICA mais aussi deux missiles air-air très longue portée Meteor (portée estimée supérieure à 200 kilomètres). Ces avions peuvent également être utilisé pour protéger l'espace aérien français, la BA113 de Saint-Dizier étant l'une des quatre bases de France où une patrouille d'avion de combat armé en air-air est prête à prendre les airs rapidement. Cette mission de police du ciel ne concerne pas uniquement la France, quatre Rafale B des FAS ont justement été déployés dans les pays baltes pour sécuriser leur espace aérien sur le flanc nord-est de l'OTAN.
D'un point de vue conventionnel, l'Armée de l'Air et de l'Espace dispose aussi d'une capacité de frappe aérienne conventionnelle longue distance grâce à ces équipages des FAS. Ainsi, en dehors de l'emport de munitions conventionnelles, l'opération Hamilton sur la Syrie (avril 2018) avait tout des caractéristiques d'un raid aérien nucléaire (multiples ravitaillement, avions porteurs de missiles de croisière [conventionnels] SCALP-EG escortés par d'autres avions de combat, raid aller-retour longue distance France-Syrie,...).
Quatre fois par an, les Forces Aériennes Stratégiques organisent une simulation de raid aérien nucléaire, baptisée opération Poker. Ce 25 mars fut l’occasion très exceptionnelle pour de nombreux français d’apercevoir, sans le savoir, la première opération Poker de 2025 : normalement, les opérations Poker sont déclenchées de nuit mais cette fois-ci, l’opération a été lancée en début de matinée !
Les avions de combat Rafale B des Forces aériennes stratégiques (FAS) font partie d'un des deux moyens constamment en alerte pour effectuer une frappe nucléaire sur ordre du Président de la République. Chaque année, les FAS organisent quatre opérations Poker, un exercice simulant la formation d'un raid aérien nucléaire devant faire face à une force aérienne ennemie avant de pouvoir simuler le tir de missiles de croisière ASMP-A vers la cible. D'ailleurs, cet "exercice" est dénommé "opération" par les FAS car en dehors du tir simulé du ou des ASMP-A, la totalité du reste de la manœuvre représente exactement le déroulé d'un réel raid aérien nucléaire.
Or, ce 25 mars 2025, la première opération Poker a été lancée : les différents sites de live tracking montraient à 04h09 le premier avion ravitailleur A330 MRTT Phénix décoller de la base aérienne 125 d'Istres-Le-Tubé (Bouches-du-Rhône, France). Au total, 6 Phénix vont se positionner sur la Bretagne, en décollant depuis la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France) ou la base aérienne 125 d'Istres.
Cette opération Poker est exceptionnelle car la quasi totalité des Poker sont effectuées de nuit ; il est donc probable que sans le savoir, de nombreux résidents de la Bretagne, des Pyrénées, d'une partie du Sud et du centre de la France ont pu apercevoir les appareils impliqués dans ce raid hautement stratégique. Pour rappel, la dernière opération Poker de jour date du 7 avril 2021. Certains ont même eu la chance d'être à la fois sur le trajet de l'opération Poker 2025-01 et d'avoir un appareil photo à portée de main, comme démontré ci-dessous par les trois photos d’Étienne Marcuz (@Etienne_Marcuz).
Une opération Poker se déroule généralement en quatre phases :
Cela a probablement aussi été le cas pour les Rafale B des FAS. Pour rappel, deux escadrons d'avions de combat Rafale B de l'Armée de l'Air et de l'Espace font partie des FAS : l'Escadron de Chasse 1/4 Gascogne et l'Escadron de Chasse 2/4 Lafayette. Ces deux escadrons sont basés sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne, France), notamment dans le but d'économiser les ressources en vue de l'entretien, l'entrainement,... sur les Rafale B. Mais en cas crise importante, les Rafale B peuvent être déployés sur des bases stockant les missiles ASMP-A. Dénommées 'Base Aérienne à Vocation Nucléaire' (BAVN), elles sont au nombre de trois, avec Saint-Dizier bien évidemment mais aussi Istres-le-Tubé (Bouches-du-Rhône, France) et Avord (Cher, France). La dispersion rendrait, en cas de crise importante, une attaque surprise et incapacitante plus compliquée à mettre en œuvre qu'une seule attaque sur la base aérienne de Saint-Dizier.
Comme expliqué dans la publication sur X ci-dessous, une quatrième BAVN sera prochainement (re)créée. Il s'agit de la base aérienne 116 de Luxeuil-Saint-Sauveur (Haute-Saône, France). L'information avait été annoncée par Emmanuel Macron, président de la République, le 18 mars dernier dans un discours sur la BA 116. Elle sera modernisée à hauteur de 1,5 milliard d'euros pour permettre l'accueil en 2035 des premiers Rafale F5 de l'AAE mais aussi des premiers missiles de croisière air-sol à ogive nucléaire ASN4G.
Bien évidemment, si des Rafale B emportent un missile ASMP-A, celui-ci n'est pas réel, mais simule la forme et la masse d'un réel ASMP-A : sa masse n'est pas connue au grand public mais la configuration standard comprend deux réservoirs de carburant supplémentaires, des missiles air-air MICA, le faux ASMP-A et encore deux missiles air-air très longue portée (+200 kilomètres) Meteor. Pratiquement parlant, les Rafale B chargé en ASMP-A sont lourdement chargés, obligeant les équipages à s'entrainer à voler dans cette lourde configuration, avec un appareil qui réagira donc différemment qu'à l'habitude, que ce soit en vol, lors des ravitaillements, de la phase de vol en basse altitude ou encore lors de combats aériens. D'où l'importance des opérations Poker, permettant à la fois d'entrainer la totalité des pilotes prenant part à ce raid complexe mais aussi les pilotes des FAS à voler dans une configuration inhabituelle et fortement chargée.
Pour les opérations Poker, aucun réel ASMP-A n'est bien évidemment emporté : il s'agit d'une réplique dont la masse et la forme est équivalente à un réel ASMP-A. Il peut arriver que des Rafale B soient réellement armés d'ASMP-A opérationnels mais ceux-ci ne décolleraient pas. En effet, toujours dans cette optique d'entrainement, les FAS peuvent organiser une opération Banco. En générale, deux sont organisées chaque année et bien souvent, une semaine avant une opération Poker. Cette opération spécifique permet d'entrainer les différents personnels au sol à réellement armer les appareils en réel, mais encore une fois, les avions armés ne quittent jamais le sol et sont ensuite 'désarmés' avant de prendre part à l'opération Poker.
Bien évidemment, il existe une exception partielle, avec le tir d'essai d'un missile de croisière ASMP-A. L'opération en question vise à recréer une opération Poker mais celle-ci ne se termine pas sur le centre de la France mais bel et bien au-dessus de l'Atlantique. Une fois sur zone, un Rafale B des FAS tire un réel missile ASMP-A dans le but de s'assurer qu'en cas de crise, le vecteur air-sol fonctionnerait correctement. L'exception est partielle car s'il s'agit d'un réel missile mais dont la tête nucléaire aéroportée n'est pas présente à bord : le missile n'est pas armé 'nucléaire'. Ces essais ont lieu à plusieurs années d'écart, comme ce fut le cas dans la nuit du 3 au 4 février 2019 (opération Excalibur). Le dernier tir date du 22 mai 2024, dans le cadre d'opération Durandal. Un Rafale B a tiré pour la toute première fois un missile de croisière ASMPA-R, soit un ASMP-A rénové. Ce missile doit prochainement remplacer l'ASMP-A avant de lui-même être remplacé à l'horizon 2035 par le missile Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération ou ASN4G.
La dissuasion française se base sur deux composantes d'alerte : les Forces Aériennes Stratégiques (FAS) et la Force Océanique Stratégique (FOST). Une troisième composante peut-être activée : la Force aéronavale Nucléaire (FaNu). Elle consiste à équiper le porte-avions Charles de Gaulle en missiles ASMP-A en vue d'une potentielle utilisation. Mais contrairement aux FAS et à la FOST, la FaNu n'est pas en alerte nucléaire constante, le porte-avions français n'étant pas obligatoirement équipés d'ASMP-A.
L'intérêt de maintenir deux forces nucléaires en France permet d'assurer une continuité de la dissuasion : une hypothétique frappe surprise sur Saint-Dizier risquerait de détruire les Rafale B avant que ceux-ci puissent se disperser. Or, au moins un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la classe Le Triomphant est constamment dilué en mer. Inversement, les opérations Poker, Banco,... peuvent être utilisées pour du signalement stratégique, rappelant à un éventuel agresseur que la France dispose d'armes nucléaires. Le vecteur aérien est aussi une arme de communication importante, avec la possibilité de faire décoller un réel raid aérien nucléaire pour faire plier l'adversaire. Si c'est le cas, le raid peut-être rappelé avant de tirer le missile ASMP-A.
Enfin, les deux escadrons de chasse des FAS représentent aussi une capacité duale importante pour l'Armée de l'Air et de l'Espace. En effet, les équipages du Lafayette et du Gascogne sont les seuls équipages de l'AAE confirmés sur trois missions : la mission de dissuasion nucléaire, la chasse aérienne et le bombardement conventionnel. Ces deux dernières sont importantes dans la réussite de la première car lors d'un raid aérien nucléaire, l'ennemi peut utiliser sa force aérienne et des systèmes terrestres pour tenter d'empêcher la réussite du raid stratégique français. Par exemple, les Rafale B équipés d'ASMP-A emportent aussi d'autres munitions, comme par exemples les missiles air-air MICA mais aussi deux missiles air-air très longue portée Meteor (portée estimée supérieure à 200 kilomètres). Ces avions peuvent également être utilisé pour protéger l'espace aérien français, la BA113 de Saint-Dizier étant l'une des quatre bases de France où une patrouille d'avion de combat armé en air-air est prête à prendre les airs rapidement. Cette mission de police du ciel ne concerne pas uniquement la France, quatre Rafale B des FAS ont justement été déployés dans les pays baltes pour sécuriser leur espace aérien sur le flanc nord-est de l'OTAN.
D'un point de vue conventionnel, l'Armée de l'Air et de l'Espace dispose aussi d'une capacité de frappe aérienne conventionnelle longue distance grâce à ces équipages des FAS. Ainsi, en dehors de l'emport de munitions conventionnelles, l'opération Hamilton sur la Syrie (avril 2018) avait tout des caractéristiques d'un raid aérien nucléaire (multiples ravitaillement, avions porteurs de missiles de croisière [conventionnels] SCALP-EG escortés par d'autres avions de combat, raid aller-retour longue distance France-Syrie,...).
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