Dans la nuit du 7 au 8 février, les avions de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en ce compris les Rafale des Forces Aériennes Stratégiques, ce sont entrainés à simuler un raid aérien stratégique. Dénommé Poker, quatre de ces exercices sont effectués chaque année afin d’entrainer les pilotes des avions des FAS, leurs chasseurs de couverture, les ravitailleurs,… à projeter un ou plusieurs missiles nucléaires ASMPA sur une cible.
Peu de temps avant 20h00 (heure de Paris), les sites de live tracking affichaient le décollage d'un avion ravitailleur A330 MRTT depuis la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France) ainsi qu'un KC-135RG et un second A330 MRTT depuis la base aérienne 125 Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône, France). Le décollage de ses appareils annonce le début d'un exercice important : l'exercice Poker. Durant la nuit du 7 au 8 février, de nombreux avions de combat et ravitailleurs vont simuler un exercice de raid aérien longue distance depuis la Bretagne jusqu'au centre de la France... en passant d'abord par le golfe de Gascogne, les Pyrénées et le golfe du Lyon. Les aviateurs ne vont pas s'entrainer à un raid conventionnel car plusieurs Rafale appartenant aux Forces Aériennes Stratégiques (FAS) font partie des avions de combat déployés et sont équipés d'un missile Air-Sol Moyenne Portée Amélioré (ASMPA), ou du moins, pour cet exercice, une version d'entrainement inerte.
Les Rafale des FAS sont escortés par des chasseurs devant les protéger d'une force aérienne ennemie, également simulée par d'autres avions de combat de l'Armée de l'Air et de l'Espace. De fait, cet exercice déploie de nombreux appareils français au-dessus d'une grande partie de l'Hexagone. À noter que durant la dernière partie du raid, les Rafale des FAS effectuent une approche en basse, voire à très basse altitude et à haute vitesse afin de simuler le tir de l'ASMPA. Il est donc possible que certains appareils soient entendus tard, ou plutôt très tôt dans la nuit du 8 février par de nombreux français.
Cet exercice est aussi le premier exercice Poker a avoir lieu sans le déploiement des ravitailleurs KC-135FR, ceux-ci ayant pris une retraite bien méritée à la fin de l'année dernière, et d'ailleurs, juste avant d'effectuer une dernière partie de Poker stratégique !
Comme l'a fait remarquer le compte X "French Trackers & Spotters" (@FrenchTrackers), deux des ravitailleurs A330 Phénix avaient comme nom de code HPK et HOPAK. Il s'avère que l'hopak est une danse traditionnelle ukrainienne ! Il est bien évident qu'aucun militaire ukrainien n'est, de près ou de loin, impliqué dans cet exercice hautement stratégique. Certains peuvent penser à un lien avec la future visite en Ukraine du Président de la République. Ce n'est pas du tout le cas : contactée par nos soins, l'Armée de l'Air et de l'Espace réfute le moindre lien entre ces deux indicatifs et l'actualité ukrainienne en générale. Elle précise également que les différents appareils volant sous la cocarde bleu-blanc-rouge utilisent chaque année des centaines, voire des milliers d'indicatifs et ce, de manière aléatoire, lors d'exercices ou opérations. Pour rappel, les indicatifs radios sont toujours générés à partir de deux syllabes, facilitant leur audition lors des échanges radios. De fait, le choix de l'indicatif radio HO-PAK est une pure coïncidence et n'a aucun lien avec la danse ukrainienne en question.
Chaque année, quatre exercices Poker sont effectués au profit des FAS mais pas uniquement : il arrive que leur équivalent au sein de la Marine nationale, la Force Aéronavale Nucléaire (FANu), participe aussi à l'exercice. Ce fut justement le cas l'an dernier, pour le premier exercice Poker de 2023 (2023-01), lorsqu'au moins un Rafale M équipé d'un ASMPA avait été catapulté depuis le pont d'envol du porte-avions Charles de Gaulle (R11, classe Charles de Gaulle). Cependant, tout comme les appareils engagés par l'AAE, très peu d'informations sont disponibles et elles ne permettent pas, à ce stade, de confirmer une participation de la FANu. Une chose est sûre, le Charles de Gaulle venant tout juste de sortir de révision, il est impossible que des Rafale M aient pu être catapultés pour cet exercice.
Pour rappel, les Forces armées françaises sont une exception en termes de moyens de projection du feu nucléaire ; beaucoup de pays détiennent des moyens sous-marins et aéroportés mais la France est la seule à détenir une capacité aéronavale. Au total, le Président de la République dispose de trois forces stratégiques :
Dans la nuit du 7 au 8 février, les avions de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en ce compris les Rafale des Forces Aériennes Stratégiques, ce sont entrainés à simuler un raid aérien stratégique. Dénommé Poker, quatre de ces exercices sont effectués chaque année afin d’entrainer les pilotes des avions des FAS, leurs chasseurs de couverture, les ravitailleurs,… à projeter un ou plusieurs missiles nucléaires ASMPA sur une cible.
Peu de temps avant 20h00 (heure de Paris), les sites de live tracking affichaient le décollage d'un avion ravitailleur A330 MRTT depuis la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France) ainsi qu'un KC-135RG et un second A330 MRTT depuis la base aérienne 125 Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône, France). Le décollage de ses appareils annonce le début d'un exercice important : l'exercice Poker. Durant la nuit du 7 au 8 février, de nombreux avions de combat et ravitailleurs vont simuler un exercice de raid aérien longue distance depuis la Bretagne jusqu'au centre de la France... en passant d'abord par le golfe de Gascogne, les Pyrénées et le golfe du Lyon. Les aviateurs ne vont pas s'entrainer à un raid conventionnel car plusieurs Rafale appartenant aux Forces Aériennes Stratégiques (FAS) font partie des avions de combat déployés et sont équipés d'un missile Air-Sol Moyenne Portée Amélioré (ASMPA), ou du moins, pour cet exercice, une version d'entrainement inerte.
Les Rafale des FAS sont escortés par des chasseurs devant les protéger d'une force aérienne ennemie, également simulée par d'autres avions de combat de l'Armée de l'Air et de l'Espace. De fait, cet exercice déploie de nombreux appareils français au-dessus d'une grande partie de l'Hexagone. À noter que durant la dernière partie du raid, les Rafale des FAS effectuent une approche en basse, voire à très basse altitude et à haute vitesse afin de simuler le tir de l'ASMPA. Il est donc possible que certains appareils soient entendus tard, ou plutôt très tôt dans la nuit du 8 février par de nombreux français.
Cet exercice est aussi le premier exercice Poker a avoir lieu sans le déploiement des ravitailleurs KC-135FR, ceux-ci ayant pris une retraite bien méritée à la fin de l'année dernière, et d'ailleurs, juste avant d'effectuer une dernière partie de Poker stratégique !
Comme l'a fait remarquer le compte X "French Trackers & Spotters" (@FrenchTrackers), deux des ravitailleurs A330 Phénix avaient comme nom de code HPK et HOPAK. Il s'avère que l'hopak est une danse traditionnelle ukrainienne ! Il est bien évident qu'aucun militaire ukrainien n'est, de près ou de loin, impliqué dans cet exercice hautement stratégique. Certains peuvent penser à un lien avec la future visite en Ukraine du Président de la République. Ce n'est pas du tout le cas : contactée par nos soins, l'Armée de l'Air et de l'Espace réfute le moindre lien entre ces deux indicatifs et l'actualité ukrainienne en générale. Elle précise également que les différents appareils volant sous la cocarde bleu-blanc-rouge utilisent chaque année des centaines, voire des milliers d'indicatifs et ce, de manière aléatoire, lors d'exercices ou opérations. Pour rappel, les indicatifs radios sont toujours générés à partir de deux syllabes, facilitant leur audition lors des échanges radios. De fait, le choix de l'indicatif radio HO-PAK est une pure coïncidence et n'a aucun lien avec la danse ukrainienne en question.
Chaque année, quatre exercices Poker sont effectués au profit des FAS mais pas uniquement : il arrive que leur équivalent au sein de la Marine nationale, la Force Aéronavale Nucléaire (FANu), participe aussi à l'exercice. Ce fut justement le cas l'an dernier, pour le premier exercice Poker de 2023 (2023-01), lorsqu'au moins un Rafale M équipé d'un ASMPA avait été catapulté depuis le pont d'envol du porte-avions Charles de Gaulle (R11, classe Charles de Gaulle). Cependant, tout comme les appareils engagés par l'AAE, très peu d'informations sont disponibles et elles ne permettent pas, à ce stade, de confirmer une participation de la FANu. Une chose est sûre, le Charles de Gaulle venant tout juste de sortir de révision, il est impossible que des Rafale M aient pu être catapultés pour cet exercice.
Pour rappel, les Forces armées françaises sont une exception en termes de moyens de projection du feu nucléaire ; beaucoup de pays détiennent des moyens sous-marins et aéroportés mais la France est la seule à détenir une capacité aéronavale. Au total, le Président de la République dispose de trois forces stratégiques :
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