Alors que Paris s’est soulevée depuis plusieurs jours, les munitions commencent à manquer chez les résistants. Mais une unité fonce littéralement sur Paris ; la 2ème Division Blindée française, commandée par le général de division Leclerc, est proche. Ce dernier cherche à rassurer les résistants et décide alors d’envoyer un message à Paris à l’aide d’un avion de la division. Ce vol risqué permettra de remonter le moral des insurgés. Ils n’auront d’ailleurs pas longtemps à attendre ; le soir même, un premier élément de la 2ème DB se trouve devant l’Hôtel de Ville.
Le 19 août 1944, les mouvements de résistants parisiens sortent les armes et lancent l’insurrection de Paris contre l'occupant allemand. Malheureusement, les Alliés ne comptent pas libérer la capitale française ; les camions, la nourriture, charbon, gaz, essence,... nécessaires au ravitaillement de la capitale demanderaient un effort bien trop important à la logistique des forces alliées, ralentissant de fait l'avancée vers le Rhin et l'Allemagne. Les plans prévoient donc que Paris sera encerclée et tombera comme un fruit mûr. C'était sans compter les plans d'un général français ; comme expliqué dans le tweet ci-dessous, le général de division Philippe Leclerc de Hauteclocque (dit général Leclerc), volontaire de la première heure autour de De Gaulle et commandant de la 2ème division blindée française (2ème DB), envoie, à l'encontre de tous les ordres, un premier groupe de militaires vers Paris dans la nuit du 21 au 22 août.
La colonne ne peut passer les défenses allemandes mais, le soir même, notamment grâce à un De Gaulle très insistant, le général Eisenhower, commandant suprême des Forces alliées, autorise les quelques 16 000 hommes et femmes et 4 500 véhicules de la 2ème Division Blindée à libérer Paris. Ils seront aussi appuyés sur leur flanc droit par la 4ème Division d'Infanterie américaine (4ème DI). Cependant, après cinq jours de rudes combats, la situation devient dramatique pour les résistants : il faut pouvoir les rassurer au plus vite !
Cet espoir viendra directement du général Leclerc, qui ordonne à un avion léger de reconnaissance Piper Cub de larguer un message sur Paris. La 2ème DB comprend 8 de ces appareils, regroupés dans un peloton d'aviation d'artillerie avec 4 sections d'observation aérienne d'artillerie (25, 27, 31 et 32ème SOAA). Les avions sont utilisés pour des missions de liaison mais aussi et surtout, d'observation pour les unités d'artillerie de la 2ème DB. Le lieutenant-colonel Crépin, responsable de l'artillerie de la DB, charge la 25ème SOAA de cette mission risquée, pour ne pas dire suicidaire ; les Piper Cub ne volent jamais au-delà de la ligne de front, les avions n'étant pas du tout blindé et bien trop lent. Le capitaine Jean Callet, commandant de la 25ème SOAA, se porte volontaire pour piloter l'avion, suivi par le lieutenant Étienne Mantoux, observateur et également volontaire.
C'est ainsi que le 24 août 1944 vers 17h30, le Piper Cub n°4329911 ou A 72 (respectivement numéro de queue et marquages latéraux situés entre la cocarde) décolla d'Arpajon (Essonne), à environ 30 kilomètres de la Préfecture de Police de Paris. L'avion prend un cap presque plein nord : Longjumeau (17h45), Montrouge (17h55) et enfin Paris, avec le Panthéon (18h00). Afin de tromper les canons antiaériens de la ville, le capitaine Callet décide de feinter un amerrissage d'urgence dans la Seine et pique ; l'altitude passe rapidement de 800 mètres à seulement 40 mètres. La ruse fonctionne et, à 18h05, le lieutenant Mantoux lâche une banderole lestée avec le message suivant (originel dans la publication ci-dessous) :
Le Général LECLERC vous fait dire : Tenez bon, nous arrivons.
Lieutenant-colonel commandant l'artillerie de la 2ème Division Blindée. À 16h50 Lieutenant-colonel CREPIN.
Récupéré par les résistants, l'annonce fait très vite le tour de l'île de la Cité et, grâce au bouche-à-oreille, s'étend à l'entièreté de Paris. Dans les airs, le Piper Cub essuie alors quelques tirs d'armes automatiques en provenance de la rive gauche de la Seine. L'avion vire ensuite à tribord (droite) et prend un cap vers le sud et passe au-dessus des Gobelins (18h08). C'est d'ailleurs là que le Piper Cub essuie des tirs de DCA légère et que le capitaine Callet décide de redescendre au ras des toits ; nouveau piqué, de 150 à 40 mètres d'altitude. Le Kremlin-Bicêtre est survolé à 50 mètres d'altitude (18h08) et de la DCA légère prend à nouveau le Piper Cub pour cible. Au-dessus de Villejuif (18h15, 100 mètres d'altitude), la lenteur probable de l'avion fait que des tirs de DCA légère explosent 200 mètres devant le Piper Cub. Cinq minutes plus tard, alors que l'avion survole Rungis à 150 mètres d'altitude, les tirs de DCA cessent définitivement. L'avion passe ensuite Montlhéry (18h30, 250 mètres) et atterrit en catastrophe en zone amie, à Longjumeau vers 18h35.
Au total, 13 impacts sont visibles sur l'avion, qui a notamment la roue gauche de son train d'atterrissage crevée, la jambe droite de son train d'atterrissage arrachée, y compris la canalisation d'huile du frein droit. L'avion se pose et capote... mais les deux militaires s'en sorte avec de légères blessures. S'ils viennent d'effectuer une mission historique, ils reviennent aussi avec des informations précieuses ; ils viennent de reconnaitre l'axe Arpajon-Longjumeau-Paris. C'est sur cet axe que doit progresser le Groupement Tactique Billotte (GTB, commandé par le colonel Pierre Billotte), regroupant un tiers des éléments de la DB. Heureusement, aucun blindé allemand n'a été repéré au-delà de Longjumeau. La situation dans Paris est même très calme car aucune voiture en mouvement n'est visible et seuls quelques Allemands ont été repérés.
Durant cette même journée du 24 août, le capitaine Dronne, commandant la 9ème compagnie du régiment de marche du Tchad, se trouvait entre Wissous et la prison de Fresnes, quand il reçut l'ordre de rejoindre l'axe principal... fortement encombré. Il se résout à obéir à cet ordre qu'il trouve insensé et, alors que ses éléments rejoignent la Croix de Berny vers 19h30, la compagnie s'arrête devant le général Leclerc qui tape sa canne nerveusement. C'est un signe avant-coureur, le "Patron" n'est pas content ! Dronne n'a pas noté la brève conversation qu'il aura mais dans ses souvenirs, le général lança un "Dronne, qu'est-ce que vous faites-là ?" en lui reprochant par après de s'être dirigé sur l'axe principal, déjà embouteillé. Alors que le capitaine lui explique qu'il exécutait un ordre absurde, il précisa qu'il avait le sentiment de ne plus avoir d'Allemands devant lui. Le général, après lui avoir rappeler qu'il ne fallait pas exécuter les ordres idiots, lui répondit : "Allez, filez sur Paris, passez n’importe où, mais entrez à Paris ce soir, il le faut pour le moral de la population et de la résistance."
Dès lors, les sections Elias et Campos, la section de commandement et la section de dépannage de la 9ème compagnie s'ébranle. Le général la renforce avec une section du génie présente sur les lieux (adjudant-chef Cancel) ainsi qu'une section réduite de chars moyens Sherman du 501ème régiment de chars de combat. Cette dernière venait de perdre deux chars et se composent des chars Champaubert, Montmirail et Romilly (lieutenant Michard). La mission est "simple" ; éviter les Allemands et entrer dans Paris.
La colonne passe par l'Hay-les-Roses, Arceuil, Cachan, Le Kremlin-Bicêtre, Bagneux... et à 20h45, la Porte d'Italie. Le capitaine Dronne, dans sa célèbre Jeep "Mort aux cons", prend alors la tête de la colonne ; direction l'Hôtel de Ville. Au départ, la population prend la colonne pour des véhicules allemands, et ensuite, pour des militaires américains... avant de comprendre que les premiers soldats alliés dans Paris appartiennent à une unité française. À 21h22, la colonne se déploie devant l'Hôtel de Ville sans jamais avoir rencontré un allemand.
Le lendemain, dès les premières lueurs du jour, toute la 2ème DB va entrer dans Paris pour combattre directement les Allemands, retranchés dans des endroits clés de la capitale. Les combats seront intenses mais heureusement, courts : le général Von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris, se rend, avec ses unités, le 25 août. Le lendemain, la Nueve, surnom de la 9ème compagnie du capitaine Dronne (du fait de sa composition majoritaire d'espagnols républicains) aura l'honneur de sécuriser la très célèbre descente des Champs-Élysées du général de Gaulle. Chance ou sursaut de l'Histoire, c'est à cette date qu'une pluie de missiles V1 aurait dû s'abattre sur la capitale mais un général allemand ne transmettra finalement jamais l'ordre d'Hitler.
ADMINISTRATEUR, La libération de Paris : une course contre la montre. Dans Fondation de la France libre [en ligne]. Le 3 juin 2021 [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.france-libre.net/la-liberation-de-paris-une-course-contre-la-montre/.
BOUEMAR, Victor. [Libération de Paris] L'espoir venu du ciel. Dans Site archives du ministère des Armées [en ligne]. Le 25 août 2016 [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://archives.defense.gouv.fr/actualites/articles/liberation-de-paris-l-espoir-venu-du-ciel.html.
CALLET, Jean. 24 août 1944 : Revoir Paris. Dans Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque - Association des Anciens de la 2e DB [en ligne]. S.d. [consulté le 21 août 2024]. Disponible sur : https://www.voiedela2edb.fr/paris/.
La journée du 24 août 1944 racontée par le capitaine Dronne. Dans Association 24 août 1944 - La Nueve [en ligne]. Le 7 mai 2014 [consulté le 21 août 2024]. Disponible sur : https://www.24-aout-1944.org/la-journee-du-24-aout-1944/.
La libération de Paris (24-26 août 1944). Dans Musée de la résistance en ligne [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=84&theme=156.
MOURIER, Georges. Témoignage du général Callet. Dans 24 heures pour Paris (Reportage). En 1998. Dans Musée de la résistance en ligne [en ligne]. S.d. [consulté le 21 août 2024]. Disponible sur : https://museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=4812&expo=0.
Photos 25e SOAA du PAA 2e DB. Dans ALAT.FR [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.alat.fr/historique-precurseurs-paa-1943-45-paa-2-db-25-soaa-photos.html.
Peloton d'Aviation d'Artillerie de la 2e Division Blindée (PAA 2e DB). Dans ALAT.FR [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.alat.fr/historique-precurseurs-paa-1943-45-paa-2-db.html.
Alors que Paris s’est soulevée depuis plusieurs jours, les munitions commencent à manquer chez les résistants. Mais une unité fonce littéralement sur Paris ; la 2ème Division Blindée française, commandée par le général de division Leclerc, est proche. Ce dernier cherche à rassurer les résistants et décide alors d’envoyer un message à Paris à l’aide d’un avion de la division. Ce vol risqué permettra de remonter le moral des insurgés. Ils n’auront d’ailleurs pas longtemps à attendre ; le soir même, un premier élément de la 2ème DB se trouve devant l’Hôtel de Ville.
Le 19 août 1944, les mouvements de résistants parisiens sortent les armes et lancent l’insurrection de Paris contre l'occupant allemand. Malheureusement, les Alliés ne comptent pas libérer la capitale française ; les camions, la nourriture, charbon, gaz, essence,... nécessaires au ravitaillement de la capitale demanderaient un effort bien trop important à la logistique des forces alliées, ralentissant de fait l'avancée vers le Rhin et l'Allemagne. Les plans prévoient donc que Paris sera encerclée et tombera comme un fruit mûr. C'était sans compter les plans d'un général français ; comme expliqué dans le tweet ci-dessous, le général de division Philippe Leclerc de Hauteclocque (dit général Leclerc), volontaire de la première heure autour de De Gaulle et commandant de la 2ème division blindée française (2ème DB), envoie, à l'encontre de tous les ordres, un premier groupe de militaires vers Paris dans la nuit du 21 au 22 août.
La colonne ne peut passer les défenses allemandes mais, le soir même, notamment grâce à un De Gaulle très insistant, le général Eisenhower, commandant suprême des Forces alliées, autorise les quelques 16 000 hommes et femmes et 4 500 véhicules de la 2ème Division Blindée à libérer Paris. Ils seront aussi appuyés sur leur flanc droit par la 4ème Division d'Infanterie américaine (4ème DI). Cependant, après cinq jours de rudes combats, la situation devient dramatique pour les résistants : il faut pouvoir les rassurer au plus vite !
Cet espoir viendra directement du général Leclerc, qui ordonne à un avion léger de reconnaissance Piper Cub de larguer un message sur Paris. La 2ème DB comprend 8 de ces appareils, regroupés dans un peloton d'aviation d'artillerie avec 4 sections d'observation aérienne d'artillerie (25, 27, 31 et 32ème SOAA). Les avions sont utilisés pour des missions de liaison mais aussi et surtout, d'observation pour les unités d'artillerie de la 2ème DB. Le lieutenant-colonel Crépin, responsable de l'artillerie de la DB, charge la 25ème SOAA de cette mission risquée, pour ne pas dire suicidaire ; les Piper Cub ne volent jamais au-delà de la ligne de front, les avions n'étant pas du tout blindé et bien trop lent. Le capitaine Jean Callet, commandant de la 25ème SOAA, se porte volontaire pour piloter l'avion, suivi par le lieutenant Étienne Mantoux, observateur et également volontaire.
C'est ainsi que le 24 août 1944 vers 17h30, le Piper Cub n°4329911 ou A 72 (respectivement numéro de queue et marquages latéraux situés entre la cocarde) décolla d'Arpajon (Essonne), à environ 30 kilomètres de la Préfecture de Police de Paris. L'avion prend un cap presque plein nord : Longjumeau (17h45), Montrouge (17h55) et enfin Paris, avec le Panthéon (18h00). Afin de tromper les canons antiaériens de la ville, le capitaine Callet décide de feinter un amerrissage d'urgence dans la Seine et pique ; l'altitude passe rapidement de 800 mètres à seulement 40 mètres. La ruse fonctionne et, à 18h05, le lieutenant Mantoux lâche une banderole lestée avec le message suivant (originel dans la publication ci-dessous) :
Le Général LECLERC vous fait dire : Tenez bon, nous arrivons.
Lieutenant-colonel commandant l'artillerie de la 2ème Division Blindée. À 16h50 Lieutenant-colonel CREPIN.
Récupéré par les résistants, l'annonce fait très vite le tour de l'île de la Cité et, grâce au bouche-à-oreille, s'étend à l'entièreté de Paris. Dans les airs, le Piper Cub essuie alors quelques tirs d'armes automatiques en provenance de la rive gauche de la Seine. L'avion vire ensuite à tribord (droite) et prend un cap vers le sud et passe au-dessus des Gobelins (18h08). C'est d'ailleurs là que le Piper Cub essuie des tirs de DCA légère et que le capitaine Callet décide de redescendre au ras des toits ; nouveau piqué, de 150 à 40 mètres d'altitude. Le Kremlin-Bicêtre est survolé à 50 mètres d'altitude (18h08) et de la DCA légère prend à nouveau le Piper Cub pour cible. Au-dessus de Villejuif (18h15, 100 mètres d'altitude), la lenteur probable de l'avion fait que des tirs de DCA légère explosent 200 mètres devant le Piper Cub. Cinq minutes plus tard, alors que l'avion survole Rungis à 150 mètres d'altitude, les tirs de DCA cessent définitivement. L'avion passe ensuite Montlhéry (18h30, 250 mètres) et atterrit en catastrophe en zone amie, à Longjumeau vers 18h35.
Au total, 13 impacts sont visibles sur l'avion, qui a notamment la roue gauche de son train d'atterrissage crevée, la jambe droite de son train d'atterrissage arrachée, y compris la canalisation d'huile du frein droit. L'avion se pose et capote... mais les deux militaires s'en sorte avec de légères blessures. S'ils viennent d'effectuer une mission historique, ils reviennent aussi avec des informations précieuses ; ils viennent de reconnaitre l'axe Arpajon-Longjumeau-Paris. C'est sur cet axe que doit progresser le Groupement Tactique Billotte (GTB, commandé par le colonel Pierre Billotte), regroupant un tiers des éléments de la DB. Heureusement, aucun blindé allemand n'a été repéré au-delà de Longjumeau. La situation dans Paris est même très calme car aucune voiture en mouvement n'est visible et seuls quelques Allemands ont été repérés.
Durant cette même journée du 24 août, le capitaine Dronne, commandant la 9ème compagnie du régiment de marche du Tchad, se trouvait entre Wissous et la prison de Fresnes, quand il reçut l'ordre de rejoindre l'axe principal... fortement encombré. Il se résout à obéir à cet ordre qu'il trouve insensé et, alors que ses éléments rejoignent la Croix de Berny vers 19h30, la compagnie s'arrête devant le général Leclerc qui tape sa canne nerveusement. C'est un signe avant-coureur, le "Patron" n'est pas content ! Dronne n'a pas noté la brève conversation qu'il aura mais dans ses souvenirs, le général lança un "Dronne, qu'est-ce que vous faites-là ?" en lui reprochant par après de s'être dirigé sur l'axe principal, déjà embouteillé. Alors que le capitaine lui explique qu'il exécutait un ordre absurde, il précisa qu'il avait le sentiment de ne plus avoir d'Allemands devant lui. Le général, après lui avoir rappeler qu'il ne fallait pas exécuter les ordres idiots, lui répondit : "Allez, filez sur Paris, passez n’importe où, mais entrez à Paris ce soir, il le faut pour le moral de la population et de la résistance."
Dès lors, les sections Elias et Campos, la section de commandement et la section de dépannage de la 9ème compagnie s'ébranle. Le général la renforce avec une section du génie présente sur les lieux (adjudant-chef Cancel) ainsi qu'une section réduite de chars moyens Sherman du 501ème régiment de chars de combat. Cette dernière venait de perdre deux chars et se composent des chars Champaubert, Montmirail et Romilly (lieutenant Michard). La mission est "simple" ; éviter les Allemands et entrer dans Paris.
La colonne passe par l'Hay-les-Roses, Arceuil, Cachan, Le Kremlin-Bicêtre, Bagneux... et à 20h45, la Porte d'Italie. Le capitaine Dronne, dans sa célèbre Jeep "Mort aux cons", prend alors la tête de la colonne ; direction l'Hôtel de Ville. Au départ, la population prend la colonne pour des véhicules allemands, et ensuite, pour des militaires américains... avant de comprendre que les premiers soldats alliés dans Paris appartiennent à une unité française. À 21h22, la colonne se déploie devant l'Hôtel de Ville sans jamais avoir rencontré un allemand.
Le lendemain, dès les premières lueurs du jour, toute la 2ème DB va entrer dans Paris pour combattre directement les Allemands, retranchés dans des endroits clés de la capitale. Les combats seront intenses mais heureusement, courts : le général Von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris, se rend, avec ses unités, le 25 août. Le lendemain, la Nueve, surnom de la 9ème compagnie du capitaine Dronne (du fait de sa composition majoritaire d'espagnols républicains) aura l'honneur de sécuriser la très célèbre descente des Champs-Élysées du général de Gaulle. Chance ou sursaut de l'Histoire, c'est à cette date qu'une pluie de missiles V1 aurait dû s'abattre sur la capitale mais un général allemand ne transmettra finalement jamais l'ordre d'Hitler.
ADMINISTRATEUR, La libération de Paris : une course contre la montre. Dans Fondation de la France libre [en ligne]. Le 3 juin 2021 [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.france-libre.net/la-liberation-de-paris-une-course-contre-la-montre/.
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CALLET, Jean. 24 août 1944 : Revoir Paris. Dans Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque - Association des Anciens de la 2e DB [en ligne]. S.d. [consulté le 21 août 2024]. Disponible sur : https://www.voiedela2edb.fr/paris/.
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La libération de Paris (24-26 août 1944). Dans Musée de la résistance en ligne [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=84&theme=156.
MOURIER, Georges. Témoignage du général Callet. Dans 24 heures pour Paris (Reportage). En 1998. Dans Musée de la résistance en ligne [en ligne]. S.d. [consulté le 21 août 2024]. Disponible sur : https://museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=4812&expo=0.
Photos 25e SOAA du PAA 2e DB. Dans ALAT.FR [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.alat.fr/historique-precurseurs-paa-1943-45-paa-2-db-25-soaa-photos.html.
Peloton d'Aviation d'Artillerie de la 2e Division Blindée (PAA 2e DB). Dans ALAT.FR [en ligne]. S.d. [consulté le 22 août 2024]. Disponible sur : https://www.alat.fr/historique-precurseurs-paa-1943-45-paa-2-db.html.
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