Le missilier européen mène de front les études sur deux missiles distincts, tous deux capables de frappe antinavires et antiterre, un engin à statoréacteur (RJ10) et un subsonique (TP15).
Alors que MBDA expose sur son stand à Euronaval un Exocet vendu à plus de 4 000 exemplaires, le missilier européen détaille aussi le futur de sa gamme dans ce domaine, avec le programme franco-britannique FMAN-FMC (futur missile antinavire-futur missile de croisière), qui couvrira à la fois le renouvellement des Exocet (sauf la version tirée de sous-marin), des Harpoon et des Storm Shadow (déjà développé en franco-britannique, ce fut le premier programme binational de la toute jeune société Matra Bae Dynamics, ancêtre de MBDA).
Pour répondre aux besoins franco-britanniques, à la fois élevés dans les standards technico-opérationnels visés, et le temps relativement réduit pour aboutir, MBDA a développé deux solutions distinctes, qui ont déjà mobilisés plus de 750 de ses spécialistes. Le RJ10 est un missile à statoréacteur qui aura à la fois la capacité antinavires, anti-infrastructures et SEAD/DEAD (suppression/destruction des défenses sol-air adverses), avec la capacité de traverser les défenses grâce à sa vitesse et son agilité.
Il s'apparente plus aux solutions que MBDA a jusqu'alors reservées à la dissuasion (avec l'ASMPAR) et permet de traiter le haut du spectre. Le TP15, lui, reprend la formule à succès de l'Exocet et du Scalp-EG avec du haut subsonique et une formule aérodynamique à faible rayonnement électromagnétique, le rendant très difficile à détecter par les défenses adverses. MBDA le présente plus comme un missile antiterre, mais qui disposera aussi d'une capacité à traiter les navires en mer. Les deux types d'engins pourront aussi être couplés, et combinés aux missiles existants afin de générer des attaques de saturation, tout en employant également des techniques de déception.
MBDA estime être au rendez-vous du calendrier fixé par les deux pays de lancement (France et Grande-Bretagne, bientôt rejoints par l'Italie à titre intégral). Il doit d'abord terminer la phase de réduction de risques qui a déjà permis la fabrication d'un premier prototype du P15 qui a été notamment utilisé pour une mesure de sa signature radar. Le statoréacteur du RJ10 a lui été testé dans son site de Bourges (où sont déjà nés les statos des missiles de la dissuasion, ASMP puis ASMP-A). Des essais aérodynamiques, sur les autodirecteurs, les charges militaires et les systèmes de mises des RJ10 et P15 ont aussi été conduits. Les deux pays de lancement attendent des livraisons au début de la prochaine décennie.
Pour pouvoir rester dans les gabarits des tubes lance-torpilles, pas compatibles avec les solutions de FMAN-FMC, MBDA développe un successeur au SM39, avec le SM40, qui profitera des acquis de la famille MM40, avec un doublement annoncé de la portée.
Le missilier européen mène de front les études sur deux missiles distincts, tous deux capables de frappe antinavires et antiterre, un engin à statoréacteur (RJ10) et un subsonique (TP15).
Alors que MBDA expose sur son stand à Euronaval un Exocet vendu à plus de 4 000 exemplaires, le missilier européen détaille aussi le futur de sa gamme dans ce domaine, avec le programme franco-britannique FMAN-FMC (futur missile antinavire-futur missile de croisière), qui couvrira à la fois le renouvellement des Exocet (sauf la version tirée de sous-marin), des Harpoon et des Storm Shadow (déjà développé en franco-britannique, ce fut le premier programme binational de la toute jeune société Matra Bae Dynamics, ancêtre de MBDA).
Pour répondre aux besoins franco-britanniques, à la fois élevés dans les standards technico-opérationnels visés, et le temps relativement réduit pour aboutir, MBDA a développé deux solutions distinctes, qui ont déjà mobilisés plus de 750 de ses spécialistes. Le RJ10 est un missile à statoréacteur qui aura à la fois la capacité antinavires, anti-infrastructures et SEAD/DEAD (suppression/destruction des défenses sol-air adverses), avec la capacité de traverser les défenses grâce à sa vitesse et son agilité.
Il s'apparente plus aux solutions que MBDA a jusqu'alors reservées à la dissuasion (avec l'ASMPAR) et permet de traiter le haut du spectre. Le TP15, lui, reprend la formule à succès de l'Exocet et du Scalp-EG avec du haut subsonique et une formule aérodynamique à faible rayonnement électromagnétique, le rendant très difficile à détecter par les défenses adverses. MBDA le présente plus comme un missile antiterre, mais qui disposera aussi d'une capacité à traiter les navires en mer. Les deux types d'engins pourront aussi être couplés, et combinés aux missiles existants afin de générer des attaques de saturation, tout en employant également des techniques de déception.
MBDA estime être au rendez-vous du calendrier fixé par les deux pays de lancement (France et Grande-Bretagne, bientôt rejoints par l'Italie à titre intégral). Il doit d'abord terminer la phase de réduction de risques qui a déjà permis la fabrication d'un premier prototype du P15 qui a été notamment utilisé pour une mesure de sa signature radar. Le statoréacteur du RJ10 a lui été testé dans son site de Bourges (où sont déjà nés les statos des missiles de la dissuasion, ASMP puis ASMP-A). Des essais aérodynamiques, sur les autodirecteurs, les charges militaires et les systèmes de mises des RJ10 et P15 ont aussi été conduits. Les deux pays de lancement attendent des livraisons au début de la prochaine décennie.
Pour pouvoir rester dans les gabarits des tubes lance-torpilles, pas compatibles avec les solutions de FMAN-FMC, MBDA développe un successeur au SM39, avec le SM40, qui profitera des acquis de la famille MM40, avec un doublement annoncé de la portée.
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