Le président de la commission de la défense Jean-Michel Jacques réagissait ce soir à la crise politique, avec Yannick Chenevard et Sébastien Saint-Pasteur, en évoquant leur rapport sur l'exécution budgétaire de la LPM 2024-2030. Avec le risque patent pour l'architecture du renforcement de la LPM, donc l'équipement des armées, et l'industrie de défense, notamment les PME et ETI, plus fragiles aux soubresauts politico-budgétaires.
Face à l'urgence de la situation, ils ont tenu à faire face unis dans leurs différences d'appréciation, ce soir à une demi-douzaine de media généralistes et spécialisés, dont Air et Cosmos, à l'origine de cette rencontre (envisagée avec les rapporteurs la semaine dernière, avant la crise politique actuelle). Jean-Michel Jacques et Yannick Chenevard, issus de la majorité, et Sébastien Saint-Pasteur (PS) ont néanmoins en commun l'intérêt général des armées, en charge de la défense de la France, et le soutien à l'industrie de défense "dans les territoires" rappelle Jean-Michel Jacques. L'ancien infirmier commando marine prend des teintes de gravité, en évoquant le risque d'un décalage budgétaire, en cas de dissolution (risque avéré ce soir, le président a reçu les présidents des deux chambres).
Yannick Chenevard relativise quelques éléments du rapport parlementaire qu'ils ont cosignés, comme le décalage léger -quelques semaines selon lui- de la livraison de deux avions de patrouille maritime ATL2 au standard 6 à la marine. Livrés, d'après le Varois, en "janvier 2025 au lieu de décembre 2024" (une situation plus complexe que cela, selon nos propres sources).
"Il ne faut surtout pas diminuer l'effort de la LPM, indispensable à 413 Md €, réclame Yannick Chenevard. Les surmarches vont venir augmenter le volume capacitaire car il faut tenir compte de la situation internationale, on a bien conscience qu'à un moment donné, les choses qu'on aurait pu faire en 2035 dans la LPM suivante pourront ainsi être faites avant". Pour Jean-Michel Jacques, qui reprend l'argumentaire présidentiel du 13 juillet dernier, les priorités financées par ces surmarches sont dans la "dronisation, la lutte antidrones, la très haute altitude (THA) -sujet sur laquelle l'armée de l'air et de l'espace a de grosses ambitions, avec déjà des résultats tangibles- . Ces surmarches sont indispensables au regard du contexte international". Et un corollaire, "il faut qu'on passe avec les industriels du temps de paix au temps de guerre".
Répondant à une question du Figaro, l'ancien infirmier commando marine a expliqué que "s'il n'y a pas de gouvernement ou d'assemblée nationale (en cas de dissolution), mécaniquement, on va se retrouver dans la même situation" que lors de la dissolution avec une "crise de croissance". Qu'il précise aussitôt : "avec la LPM, on doit délivrer beaucoup de matériel, on a beaucoup d'autorisations d'engagements, c'est de l'argent bloqué, si on ajoute le fait que le budget n'est pas voté, et que la DGA et Bercy ne délivrent pas l'argent car l'argent n'est pas déclenché, on créée une bulle de croissance qui bloque le mécanisme budgétaire qui va toucher la trésorerie des entreprises, dans nos territoires, avec des faillites pour les plus petites. On créé un bouchon délétère, nos petites entreprises risquent de disparaître" prévient-il encore.
Le député Chenevard, rapporteur de la marine, a rappelé sur le PANG : "si nous avions à prendre du retard, cela aurait une incidence que je considère comme gravissime" du fait notamment du plan de charge industriel des Chantiers de l'Atlantique. Et du calendrier du programme, sur une ligne de crête, avec le vide à gauche et à droite. Sur la situation politique actuelle, les trois élus reconnaissent être "bien sûr inquiets pour la France" disent Jacques et Saint-Pasteur. Le premier ajoute même, amer, "les partis pensent plus à leurs intérêts qu'à la patrie". Sébastien Saint-Pasteur rappelant qu'en outre la "situation est très anxiogène pour un certain nombre de français" et l'élu de la Gironde pronostique la suite : "on va tous être éclaboussés par cette situation-là".
Le président de la commission de la défense Jean-Michel Jacques réagissait ce soir à la crise politique, avec Yannick Chenevard et Sébastien Saint-Pasteur, en évoquant leur rapport sur l'exécution budgétaire de la LPM 2024-2030. Avec le risque patent pour l'architecture du renforcement de la LPM, donc l'équipement des armées, et l'industrie de défense, notamment les PME et ETI, plus fragiles aux soubresauts politico-budgétaires.
Face à l'urgence de la situation, ils ont tenu à faire face unis dans leurs différences d'appréciation, ce soir à une demi-douzaine de media généralistes et spécialisés, dont Air et Cosmos, à l'origine de cette rencontre (envisagée avec les rapporteurs la semaine dernière, avant la crise politique actuelle). Jean-Michel Jacques et Yannick Chenevard, issus de la majorité, et Sébastien Saint-Pasteur (PS) ont néanmoins en commun l'intérêt général des armées, en charge de la défense de la France, et le soutien à l'industrie de défense "dans les territoires" rappelle Jean-Michel Jacques. L'ancien infirmier commando marine prend des teintes de gravité, en évoquant le risque d'un décalage budgétaire, en cas de dissolution (risque avéré ce soir, le président a reçu les présidents des deux chambres).
Yannick Chenevard relativise quelques éléments du rapport parlementaire qu'ils ont cosignés, comme le décalage léger -quelques semaines selon lui- de la livraison de deux avions de patrouille maritime ATL2 au standard 6 à la marine. Livrés, d'après le Varois, en "janvier 2025 au lieu de décembre 2024" (une situation plus complexe que cela, selon nos propres sources).
"Il ne faut surtout pas diminuer l'effort de la LPM, indispensable à 413 Md €, réclame Yannick Chenevard. Les surmarches vont venir augmenter le volume capacitaire car il faut tenir compte de la situation internationale, on a bien conscience qu'à un moment donné, les choses qu'on aurait pu faire en 2035 dans la LPM suivante pourront ainsi être faites avant". Pour Jean-Michel Jacques, qui reprend l'argumentaire présidentiel du 13 juillet dernier, les priorités financées par ces surmarches sont dans la "dronisation, la lutte antidrones, la très haute altitude (THA) -sujet sur laquelle l'armée de l'air et de l'espace a de grosses ambitions, avec déjà des résultats tangibles- . Ces surmarches sont indispensables au regard du contexte international". Et un corollaire, "il faut qu'on passe avec les industriels du temps de paix au temps de guerre".
Répondant à une question du Figaro, l'ancien infirmier commando marine a expliqué que "s'il n'y a pas de gouvernement ou d'assemblée nationale (en cas de dissolution), mécaniquement, on va se retrouver dans la même situation" que lors de la dissolution avec une "crise de croissance". Qu'il précise aussitôt : "avec la LPM, on doit délivrer beaucoup de matériel, on a beaucoup d'autorisations d'engagements, c'est de l'argent bloqué, si on ajoute le fait que le budget n'est pas voté, et que la DGA et Bercy ne délivrent pas l'argent car l'argent n'est pas déclenché, on créée une bulle de croissance qui bloque le mécanisme budgétaire qui va toucher la trésorerie des entreprises, dans nos territoires, avec des faillites pour les plus petites. On créé un bouchon délétère, nos petites entreprises risquent de disparaître" prévient-il encore.
Le député Chenevard, rapporteur de la marine, a rappelé sur le PANG : "si nous avions à prendre du retard, cela aurait une incidence que je considère comme gravissime" du fait notamment du plan de charge industriel des Chantiers de l'Atlantique. Et du calendrier du programme, sur une ligne de crête, avec le vide à gauche et à droite. Sur la situation politique actuelle, les trois élus reconnaissent être "bien sûr inquiets pour la France" disent Jacques et Saint-Pasteur. Le premier ajoute même, amer, "les partis pensent plus à leurs intérêts qu'à la patrie". Sébastien Saint-Pasteur rappelant qu'en outre la "situation est très anxiogène pour un certain nombre de français" et l'élu de la Gironde pronostique la suite : "on va tous être éclaboussés par cette situation-là".
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