Au début du mois d'août, des images ont permis de confirmer que les Ukrainiens utilisaient des missiles antiradars AGM-88 HARM mais aucune information n'était disponible sur la plateforme de lancement. Désormais, il est possible de confirmer que les avions de combat MiG-29 ont été adaptés pour pouvoir tirer ce missile. Le Pentagone a d'ailleurs annoncé qu'ils étaient efficacement utilisés, à tel point qu'une seconde livraison de ces missiles est annoncée dans le pack d'aide de ce 19 août. Il faut donc s'attendre à une augmentation de l'efficacité de l'appui aérien ukrainien grâce aux MiG-29 effectuant des missions SEAD.
Le 8 août dernier, des images provenant de zones ukrainiennes contrôlées par les Forces russes ont permis de confirmer l'utilisation par les Ukrainiens de missiles antiradars AGM-88 High-Speed Anti-Radiation Missile. Cependant, aucune information n'était disponible concernant la plateforme de lancement. Une des hypothèses les plus reprises était une modification des AGM-88 pour qu'ils puissent être tirés depuis un véhicule terrestre. Cette hypothèse s'expliquait principalement par le fait que les différents avions de combat ukrainiens MiG-29, Su-24, Su-25 et Su-27 de conception soviétique/russe n'étaient pas du tout conçu pour recevoir des missiles de conception américaine aussi spécifiques.
Cependant, plusieurs sources officielles américaines ont permis de lever le voile sur cette question ;
Ainsi, comme démontré plus, haut, la Force aérienne ukrainienne n'est composée que d'un seul type de MiG, à savoir le MiG-29 et ses diverses variantes. Ainsi, ces appareils sont désormais capables d'effectuer des missions de Suppression des Défenses Aériennes Ennemies (SEAD).
L'intérêt tactique est énorme pour les Ukrainiens : la guerre aérienne fait toujours rage dans le ciel ukrainien mais le nombre de sorties de combat pour les Ukrainiens n'est plus du tout comparable au début du conflit (quelques sorties par jour) et a clairement augmenté, comme le confirme les nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux. Désormais, l'efficacité de l'appui aérien ukrainien est surement en train d'augmenter lui aussi ; un MiG-29 équipé de missiles antiradar AGM-88 HARM précédant ou accompagnant des appareils d'attaque peut rendre aveugle les systèmes antiaériens russes en les détruisant directement (radar intégré au système) ou en les rendant aveugle (radar annexe au système antiaérien).
Premiers développements
Il s'agit du missile antiradar standard au sein des Forces armées américaines. Il est développé en 1969 suite aux performances décevante des AGM-45 Shrike et des AGM-78 Standard ARM ; ces derniers n'endommageaient parfois pas assez la cible pour la rendre totalement inopérante et il arrivait même que les radars ennemis avaient le temps de se désactiver, rendant les missiles en question aveugles. De fait, il s'agit d'un missile avec une ogive plus puissante et surtout, un moteur plus rapide, comme le démontre sa dénomination officielle High-Speed Anti-Radiation Missile. Ils entrent en service en 1985 pour l'US Navy et deux ans plus tard pour l'US Air Force. Les radars libyens en 1986 seront leurs premières cibles et 1991, ce sont plus de 2.000 HARM qui sont tirés sur l'Irak et les troupes irakiennes déployées au Koweit durant l'opération Tempête du désert. Tout au long de sa carrière, le missile HARM est développé via des mises à jour et de nouvelles versions.
Du côté technique, il vole à plus de Mach 2, avec une portée d'environ 150 kilomètres. Il est utilisé au sein de plusieurs pays et peut être lancé par un Eurofighter Typhoon, F-15E, F-16, F/A-18, F/A-18E/F, EA-18G, Tornado IDS/ECR. Le F-35 peut tirer ce missile mais ne peut en revanche le transporter dans sa soute (furtivité de fait dégradée).
Modes de tir
Il peut être tiré en trois modes :
Dans le cas où la cible arrête ses émissions radars :
L'AGM-88 HARM existe en plusieurs versions et la version utilisée par les Ukrainiens est encore inconnue.
C'est une version encore en phase d'essai mais comme l'indique son nom - Advanced Antiradiation Guided Missile - Extended Range - il s'agit d'un AGM-88 surboosté ; il aurait une portée de plus de 300 kilomètres et une vitesse de plus de Mach 4. Les essais sont concluants, une pré-production ayant été autorisée en septembre 2021 et un troisième tir d'essai réussi a eu lieu le mois dernier. Il faut donc s'attendre à reparler de ce missile au sein des futures opérations américaines car il améliore grandement les capacités de pénétration des espaces aériens ennemis par les appareils de l'US Navy et de l'USAF :
Il faut toutefois remarquer que les défenses antiaériennes russes se sont avérées très vulnérables aux frappes des drones ukrainiens, et notamment les frappes de TB-2, qui n'est pourtant pas de la classe des petits ou très petits drones (plus difficiles à détecter). Les Ukrainiens ont aussi démontré que l'hélicoptère reste un très bon moyen de frappe en profondeur, lorsqu'ils ont pénétré l'espace aérien russe et détruit un stock de carburant à Belgorod. Cette ville comprend de plusieurs points de rassemblement de troupes russes et est donc forcément protégée par des systèmes antiaériens (plus d'infos sur ce raid).
Au début du mois d'août, des images ont permis de confirmer que les Ukrainiens utilisaient des missiles antiradars AGM-88 HARM mais aucune information n'était disponible sur la plateforme de lancement. Désormais, il est possible de confirmer que les avions de combat MiG-29 ont été adaptés pour pouvoir tirer ce missile. Le Pentagone a d'ailleurs annoncé qu'ils étaient efficacement utilisés, à tel point qu'une seconde livraison de ces missiles est annoncée dans le pack d'aide de ce 19 août. Il faut donc s'attendre à une augmentation de l'efficacité de l'appui aérien ukrainien grâce aux MiG-29 effectuant des missions SEAD.
Modes de tir
Il peut être tiré en trois modes :
Le 8 août dernier, des images provenant de zones ukrainiennes contrôlées par les Forces russes ont permis de confirmer l'utilisation par les Ukrainiens de missiles antiradars AGM-88 High-Speed Anti-Radiation Missile. Cependant, aucune information n'était disponible concernant la plateforme de lancement. Une des hypothèses les plus reprises était une modification des AGM-88 pour qu'ils puissent être tirés depuis un véhicule terrestre. Cette hypothèse s'expliquait principalement par le fait que les différents avions de combat ukrainiens MiG-29, Su-24, Su-25 et Su-27 de conception soviétique/russe n'étaient pas du tout conçu pour recevoir des missiles de conception américaine aussi spécifiques.
Cependant, plusieurs sources officielles américaines ont permis de lever le voile sur cette question ;
Ainsi, comme démontré plus, haut, la Force aérienne ukrainienne n'est composée que d'un seul type de MiG, à savoir le MiG-29 et ses diverses variantes. Ainsi, ces appareils sont désormais capables d'effectuer des missions de Suppression des Défenses Aériennes Ennemies (SEAD).
L'intérêt tactique est énorme pour les Ukrainiens : la guerre aérienne fait toujours rage dans le ciel ukrainien mais le nombre de sorties de combat pour les Ukrainiens n'est plus du tout comparable au début du conflit (quelques sorties par jour) et a clairement augmenté, comme le confirme les nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux. Désormais, l'efficacité de l'appui aérien ukrainien est surement en train d'augmenter lui aussi ; un MiG-29 équipé de missiles antiradar AGM-88 HARM précédant ou accompagnant des appareils d'attaque peut rendre aveugle les systèmes antiaériens russes en les détruisant directement (radar intégré au système) ou en les rendant aveugle (radar annexe au système antiaérien).
Premiers développements
Il s'agit du missile antiradar standard au sein des Forces armées américaines. Il est développé en 1969 suite aux performances décevante des AGM-45 Shrike et des AGM-78 Standard ARM ; ces derniers n'endommageaient parfois pas assez la cible pour la rendre totalement inopérante et il arrivait même que les radars ennemis avaient le temps de se désactiver, rendant les missiles en question aveugles. De fait, il s'agit d'un missile avec une ogive plus puissante et surtout, un moteur plus rapide, comme le démontre sa dénomination officielle High-Speed Anti-Radiation Missile. Ils entrent en service en 1985 pour l'US Navy et deux ans plus tard pour l'US Air Force. Les radars libyens en 1986 seront leurs premières cibles et 1991, ce sont plus de 2.000 HARM qui sont tirés sur l'Irak et les troupes irakiennes déployées au Koweit durant l'opération Tempête du désert. Tout au long de sa carrière, le missile HARM est développé via des mises à jour et de nouvelles versions.
Du côté technique, il vole à plus de Mach 2, avec une portée d'environ 150 kilomètres. Il est utilisé au sein de plusieurs pays et peut être lancé par un Eurofighter Typhoon, F-15E, F-16, F/A-18, F/A-18E/F, EA-18G, Tornado IDS/ECR. Le F-35 peut tirer ce missile mais ne peut en revanche le transporter dans sa soute (furtivité de fait dégradée).
Dans le cas où la cible arrête ses émissions radars :
L'AGM-88 HARM existe en plusieurs versions et la version utilisée par les Ukrainiens est encore inconnue.
C'est une version encore en phase d'essai mais comme l'indique son nom - Advanced Antiradiation Guided Missile - Extended Range - il s'agit d'un AGM-88 surboosté ; il aurait une portée de plus de 300 kilomètres et une vitesse de plus de Mach 4. Les essais sont concluants, une pré-production ayant été autorisée en septembre 2021 et un troisième tir d'essai réussi a eu lieu le mois dernier. Il faut donc s'attendre à reparler de ce missile au sein des futures opérations américaines car il améliore grandement les capacités de pénétration des espaces aériens ennemis par les appareils de l'US Navy et de l'USAF :
Il faut toutefois remarquer que les défenses antiaériennes russes se sont avérées très vulnérables aux frappes des drones ukrainiens, et notamment les frappes de TB-2, qui n'est pourtant pas de la classe des petits ou très petits drones (plus difficiles à détecter). Les Ukrainiens ont aussi démontré que l'hélicoptère reste un très bon moyen de frappe en profondeur, lorsqu'ils ont pénétré l'espace aérien russe et détruit un stock de carburant à Belgorod. Cette ville comprend de plusieurs points de rassemblement de troupes russes et est donc forcément protégée par des systèmes antiaériens (plus d'infos sur ce raid).
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