La marine obtient des FDI à 32 lanceurs Sylver, soit un doublement des capacités en missiles surface-air Aster. Mais il faudra attendre 2031 et 2032 !
Depuis plusieurs mois, les décideurs politico-militaires français alertent sur le risque d'attaque majeure de la part des Russes, sous deux à quatre ans. Rendant ainsi, si ces alertes sont fondées, assez illusoires les investissements trop lointains. Sans doute pour redonner le sourire à la marine qui ne l'arbore plus trop depuis le détail des surmarches budgétaires (dans lesquelles elle n'obtient rien ou presque), le rapporteur budgétaire Yannick Chenevard annonce que les frégates de défense et d'intervention (FDI) n°4 et 5 seront dotées, en 2031 et 2032, de 32 lanceurs verticaux (VLS) Sylver au lieu des 16 des trois premières unités.
Mais là on est dans le futur du futur : la première FDI, l'Amiral Ronarc'h vient seulement d'être livrée à la marine, et elle est toujours en rodage. Le navire doit d'ailleurs venir de Brest (son port-base) à Toulon d'ici la fin de l'année, pour plusieurs semaines de tests complémentaires. Un programme pas en avance sur son calendrier, et dont les essais traînent en longueur, malgré la sur-mobilisation de DGA Techniques navales, afin de booster la FDI n°1.
Les observateurs avisés -dont Air et Cosmos- avaient déjà de longue date remarquer que ces navires présentés comme de 1er rang étaient en fait sous-armés, et sous-autoprotégés, victimes d'une mauvaise répartition des crédits. Plutôt que d'avoir les navires dont elle voulait -la marine ne voulait pas de FDI à l'origine, mais des FREMM- la marine avait préféré les avoir au plus tôt, même sous-équipés. Cinq navires devaient être produits comme des saucisses, à la chaîne, à Lorient , pour profiter de l'effet de série.
Seulement, les clients grecs sont venus perturber le plan des marins français, qui doivent attendre beaucoup pour n'avoir que leur deuxième navire (les deux, voire les trois grecs seront livrés dans l'intervalle). Et il faudra donc attendre 2031 et 2032, les avant-dernière et dernière FDI pour avoir donc un doublement des VLS. Pas de missiles de croisière naval (MdCN) à ce stade prévu à ce stade (en tout cas pas à cet endroit), il s'agira d'Aster surface air, dans une version non précisée (Aster 30, Aster 15 de base, ou Aster 15 évolution).
En complément de ce cœur défensif, les FDI disposent d'un canon de 76 mm, de canons Narwhal de 20 mm, d'Exocet MM40 Block 3C et de torpilles Mu90. Le radar Sea Fire de Thales est un petit bijou, qui gavera les Aster en cibles. Les FDI n'ont néanmoins pas de rideau intermédiaire (Mistral 3) en missiles, ni en autoprotection, sans les traditionnels leurres physiques. Un défaut de cuirasse qui avait été également noté par les observateurs, dont Air et Cosmos.
Cette annonce de renforcement, très lointaine pour la marine, vise sans doute et avant tout à ne pas décourager les clients exports d'acheter une frégate encore sous-dotée. Pour l'heure, Naval group n'a trouvé qu'un seul client, en Grèce, soit loin des espoirs que Jean-Yves Le Drian, élu originaire de Lorient (où la FDI a été conçue et où elle est produite) avait en lançant un programme qui n'était pas prévu pour la marine. Les FDI doivent, en France, remplacer les frégates légères furtives (FLF), dont seulement trois ont été rénovées à deux tiers de vie.
La marine obtient des FDI à 32 lanceurs Sylver, soit un doublement des capacités en missiles surface-air Aster. Mais il faudra attendre 2031 et 2032 !
Depuis plusieurs mois, les décideurs politico-militaires français alertent sur le risque d'attaque majeure de la part des Russes, sous deux à quatre ans. Rendant ainsi, si ces alertes sont fondées, assez illusoires les investissements trop lointains. Sans doute pour redonner le sourire à la marine qui ne l'arbore plus trop depuis le détail des surmarches budgétaires (dans lesquelles elle n'obtient rien ou presque), le rapporteur budgétaire Yannick Chenevard annonce que les frégates de défense et d'intervention (FDI) n°4 et 5 seront dotées, en 2031 et 2032, de 32 lanceurs verticaux (VLS) Sylver au lieu des 16 des trois premières unités.
Mais là on est dans le futur du futur : la première FDI, l'Amiral Ronarc'h vient seulement d'être livrée à la marine, et elle est toujours en rodage. Le navire doit d'ailleurs venir de Brest (son port-base) à Toulon d'ici la fin de l'année, pour plusieurs semaines de tests complémentaires. Un programme pas en avance sur son calendrier, et dont les essais traînent en longueur, malgré la sur-mobilisation de DGA Techniques navales, afin de booster la FDI n°1.
Les observateurs avisés -dont Air et Cosmos- avaient déjà de longue date remarquer que ces navires présentés comme de 1er rang étaient en fait sous-armés, et sous-autoprotégés, victimes d'une mauvaise répartition des crédits. Plutôt que d'avoir les navires dont elle voulait -la marine ne voulait pas de FDI à l'origine, mais des FREMM- la marine avait préféré les avoir au plus tôt, même sous-équipés. Cinq navires devaient être produits comme des saucisses, à la chaîne, à Lorient , pour profiter de l'effet de série.
Seulement, les clients grecs sont venus perturber le plan des marins français, qui doivent attendre beaucoup pour n'avoir que leur deuxième navire (les deux, voire les trois grecs seront livrés dans l'intervalle). Et il faudra donc attendre 2031 et 2032, les avant-dernière et dernière FDI pour avoir donc un doublement des VLS. Pas de missiles de croisière naval (MdCN) à ce stade prévu à ce stade (en tout cas pas à cet endroit), il s'agira d'Aster surface air, dans une version non précisée (Aster 30, Aster 15 de base, ou Aster 15 évolution).
En complément de ce cœur défensif, les FDI disposent d'un canon de 76 mm, de canons Narwhal de 20 mm, d'Exocet MM40 Block 3C et de torpilles Mu90. Le radar Sea Fire de Thales est un petit bijou, qui gavera les Aster en cibles. Les FDI n'ont néanmoins pas de rideau intermédiaire (Mistral 3) en missiles, ni en autoprotection, sans les traditionnels leurres physiques. Un défaut de cuirasse qui avait été également noté par les observateurs, dont Air et Cosmos.
Cette annonce de renforcement, très lointaine pour la marine, vise sans doute et avant tout à ne pas décourager les clients exports d'acheter une frégate encore sous-dotée. Pour l'heure, Naval group n'a trouvé qu'un seul client, en Grèce, soit loin des espoirs que Jean-Yves Le Drian, élu originaire de Lorient (où la FDI a été conçue et où elle est produite) avait en lançant un programme qui n'était pas prévu pour la marine. Les FDI doivent, en France, remplacer les frégates légères furtives (FLF), dont seulement trois ont été rénovées à deux tiers de vie.
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