Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain
Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain
© Radia

publié le 09 mai 2025 à 08:58

616 mots

Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain

Radia, concepteur d’un avion cargo de grande taille et à fort volume, le WindRunner, a annoncé le 8 mai la signature d’un accord de recherche et de développement coopératif (CRADA) avec le Département de la Défense des États-Unis (DoD). Avec une longueur de 109 mètres et une envergure de 80 mètres, le WindRunner offrira un volume douze fois supérieur à celui du 747 et pourra atterrir sur des pistes courtes et non préparées.


12 fois le volume du Boeing 747

Radia, concepteur d’un avion cargo de grande taille et à fort volume, le WindRunner, a annoncé le 8 mai la signature d’un accord de recherche et de développement coopératif (CRADA) avec le Département de la Défense des États-Unis (DoD). Avec une longueur de 109 mètres et une envergure de 80 mètres, le WindRunner offrira un volume douze fois supérieur à celui du 747 et pourra atterrir sur des pistes relativement courtes et surtout peu préparées.

Faisabilité opérationnelle 

Cet accord CRADA, un partenariat de recherche entre Radia et le United States Transportation Command (USTRANSCOM), visera à évaluer la faisabilité et l’efficacité opérationnelle du WindRunner en tant que transporteur commercial potentiel pour répondre aux besoins critiques en logistique et en transport du DoD, notamment dans le cadre du Civil Reserve Air Fleet (CRAF). Cet accord permettra à Radia et au DoD d’évaluer comment les capacités uniques du WindRunner peuvent permettre le transport de cargaisons critiques propres au secteur militaire, tout en desservant le marché plus large du fret surdimensionné civil et militaire.

Études de cas

Les principaux domaines de recherche couverts par le CRADA comprendront notamment la capacité et manutention du fret, avec l'analyse de la capacité du WindRunner à transporter divers types de cargaisons du DoD, y compris des matériaux pour le lancement spatial, des équipements surdimensionnés et de l’aide humanitaire. Dans le domaine des opérations au sol, l'appareil verra une évaluation de l’adéquation des aérodromes, des procédures de manutention au sol et des infrastructures nécessaires pour exploiter efficacement le WindRunner. En termes de planification opérationnelle, le développement de profils de mission et l'évaluation des performances de l’avion dans différents scénarios opérationnels seront réalisés. Enfin, l'intégration aux systèmes existants du DoD sera étudiée, notamment des segments des réseaux logistiques typiques du DoD qui pourraient être les mieux desservis par l’option cargo commerciale qu’offre le WindRunner.

Des dimensions hors normes 

Le WindRunner offre des capacités de fret et/ou de transport intéressantes -12 fois celles d'un Boeing 747-. L'appareil, se caractérise par ses dimensions totalement hors normes, avec une envergure de 79,50 mètres pour une longueur de 108,50 mètres -supérieure à celle de l'hydravion H-4 de Howard Hughes, sans parler de l'Antonov AN-225 Mriya- et une hauteur de 24 mètres. L'appareil n'est pas sans une certaine ressemblance, au moins en ce qui concerne son nez, avec le Blackburn Beverley ou encore l'Armstrong Whitworth Argosy... Mais en version très nettement allongée. L'on pourrait penser qu'il pourrait être amené (conditionnel puisque pour le moment il ne s'agit que d'un projet) à remplacer potentiellement le Lockheed C-5 Galaxy. Cependant, dans le domaine du fret militaire ou plutôt de la logistique, il risque d'être sévèrement handicapé par une autonomie bien moindre en comparaison au Galaxy. Si ce dernier excède les 13 000 km, celle du WinRunner n'est que de... 2 000 km. Conjuguée à cette autonomie pour le moins réduite, son envergure ne favorise pas par ailleurs les vols de croisière à haute altitude. 

Une utilité discutable pour les militaires 

Car l'appareil -pour le moment conçu sur le papier- a pour (future) mission première de transporter d'énormes pales d'éoliennes à destination des fermes situées potentiellement dans les déserts, qu'il s'agisse peut-être du Nevada, de Mojave ou encore de Sonora pour ne citer qu'eux. Ce qui semble le destiner à des opérations centrées sur l'Amérique du Nord uniquement et sur des distances réduites puisque les Etats-Unis représentent une superficie égale à 20 fois celle de la France. Reste que l'avion cargo pourrait également transporter des éléments de matériel de lancement spatial, des équipements surdimensionnés et de l'aide humanitaire. Mais à moins d'une augmentation drastique de son autonomie, le projet risque fort de n'exister qu'en vues de synthèse. 

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09/05/2025 08:58
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Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain

Radia, concepteur d’un avion cargo de grande taille et à fort volume, le WindRunner, a annoncé le 8 mai la signature d’un accord de recherche et de développement coopératif (CRADA) avec le Département de la Défense des États-Unis (DoD). Avec une longueur de 109 mètres et une envergure de 80 mètres, le WindRunner offrira un volume douze fois supérieur à celui du 747 et pourra atterrir sur des pistes courtes et non préparées.

Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain
Le WindRunner sous l'oeil du département de la défense américain

12 fois le volume du Boeing 747

Radia, concepteur d’un avion cargo de grande taille et à fort volume, le WindRunner, a annoncé le 8 mai la signature d’un accord de recherche et de développement coopératif (CRADA) avec le Département de la Défense des États-Unis (DoD). Avec une longueur de 109 mètres et une envergure de 80 mètres, le WindRunner offrira un volume douze fois supérieur à celui du 747 et pourra atterrir sur des pistes relativement courtes et surtout peu préparées.

Faisabilité opérationnelle 

Cet accord CRADA, un partenariat de recherche entre Radia et le United States Transportation Command (USTRANSCOM), visera à évaluer la faisabilité et l’efficacité opérationnelle du WindRunner en tant que transporteur commercial potentiel pour répondre aux besoins critiques en logistique et en transport du DoD, notamment dans le cadre du Civil Reserve Air Fleet (CRAF). Cet accord permettra à Radia et au DoD d’évaluer comment les capacités uniques du WindRunner peuvent permettre le transport de cargaisons critiques propres au secteur militaire, tout en desservant le marché plus large du fret surdimensionné civil et militaire.

Études de cas

Les principaux domaines de recherche couverts par le CRADA comprendront notamment la capacité et manutention du fret, avec l'analyse de la capacité du WindRunner à transporter divers types de cargaisons du DoD, y compris des matériaux pour le lancement spatial, des équipements surdimensionnés et de l’aide humanitaire. Dans le domaine des opérations au sol, l'appareil verra une évaluation de l’adéquation des aérodromes, des procédures de manutention au sol et des infrastructures nécessaires pour exploiter efficacement le WindRunner. En termes de planification opérationnelle, le développement de profils de mission et l'évaluation des performances de l’avion dans différents scénarios opérationnels seront réalisés. Enfin, l'intégration aux systèmes existants du DoD sera étudiée, notamment des segments des réseaux logistiques typiques du DoD qui pourraient être les mieux desservis par l’option cargo commerciale qu’offre le WindRunner.

Des dimensions hors normes 

Le WindRunner offre des capacités de fret et/ou de transport intéressantes -12 fois celles d'un Boeing 747-. L'appareil, se caractérise par ses dimensions totalement hors normes, avec une envergure de 79,50 mètres pour une longueur de 108,50 mètres -supérieure à celle de l'hydravion H-4 de Howard Hughes, sans parler de l'Antonov AN-225 Mriya- et une hauteur de 24 mètres. L'appareil n'est pas sans une certaine ressemblance, au moins en ce qui concerne son nez, avec le Blackburn Beverley ou encore l'Armstrong Whitworth Argosy... Mais en version très nettement allongée. L'on pourrait penser qu'il pourrait être amené (conditionnel puisque pour le moment il ne s'agit que d'un projet) à remplacer potentiellement le Lockheed C-5 Galaxy. Cependant, dans le domaine du fret militaire ou plutôt de la logistique, il risque d'être sévèrement handicapé par une autonomie bien moindre en comparaison au Galaxy. Si ce dernier excède les 13 000 km, celle du WinRunner n'est que de... 2 000 km. Conjuguée à cette autonomie pour le moins réduite, son envergure ne favorise pas par ailleurs les vols de croisière à haute altitude. 

Une utilité discutable pour les militaires 

Car l'appareil -pour le moment conçu sur le papier- a pour (future) mission première de transporter d'énormes pales d'éoliennes à destination des fermes situées potentiellement dans les déserts, qu'il s'agisse peut-être du Nevada, de Mojave ou encore de Sonora pour ne citer qu'eux. Ce qui semble le destiner à des opérations centrées sur l'Amérique du Nord uniquement et sur des distances réduites puisque les Etats-Unis représentent une superficie égale à 20 fois celle de la France. Reste que l'avion cargo pourrait également transporter des éléments de matériel de lancement spatial, des équipements surdimensionnés et de l'aide humanitaire. Mais à moins d'une augmentation drastique de son autonomie, le projet risque fort de n'exister qu'en vues de synthèse. 



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