Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025
Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025

publié le 01 octobre 2024 à 23:19

379 mots

Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025

Même si les modalités n'en sont pas encore précisées, l'ensemble du transport aérien français va devoir subir un alourdissement de taxation à hauteur de un milliard d'euros, via un quasi triplement de la TSBA (taxe de solidarité sur les billets d'avions).


Les gouvernements se suivent et se ressemblent. Malgré certaines assurances de ne pas alourdir plus avant la taxation du secteur aérien qui avaient été formulées par l'ancien ministre des Transports, Patrice Vergriete, lors du dernier congrès de la FNAM en mai dernier, cette promesse n'aura duré qu'un temps. En effet, le secteur aérien français a appris le 1er octobre qu'il serait très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025, via un quasi triplement de la TSBA (Taxe de solidarité sur les billets d'avions) dont le produit total devrait atteindre un milliard d'euros. Cette information cruciale a été annoncée en préambule d'une après-midi de conférences sur la décarbonation de l'aviation organisée à Orly, en partenariat avec Corsair et l'ENAC Alumni. 

Une décision qui aurait fixée en mai dernier 

Selon nos informations, Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président de la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation et ses Métiers) aurait récemment rencontré François Durovray, le tout nouveau ministre délégué chargé des Transports, qui lui a confirmé que les arbitrages ministériels avaient été fait et que la décision de ce nouveau "matraquage fiscal" remonterait au mois de mai, ce qui confirme une information qui avait été révélée par le quotidien économique les Echos. 

En marge de la rencontre Corsair-ENAC Alumni d'Orly, Pascal de Izaguirre a évoqué un "secteur en état de choc". Le produit de la TSBA (Taxe de solidarité sur les billets d'avions, autrefois appelée Taxe Chirac et devenue "éco-contribution" à partir du 1er janvier 2020), est actuellement de 460 millions d'euros. Selon les premières indications, des efforts plus importants seraient demandés aux passagers "business" et long-courrier, ainsi qu'au secteur de l'aviation d'affaires. 

Une perte accrue de compétitivité de compagnies aériennes françaises

"Les compagnies aériennes ne pourront pas absorber un tel choc de fiscalité", a prévenu Pascal de Izaguirre, annonçant qu'une répercussion sur le prix des billets serait inéluctable. Il craint que cette pression fiscale accrue ne se traduise par une perte de compétitivité des transporteurs aériens français par rapport aux compagnies aériennes étrangères. Rappelant aussi que cet alourdissement intervient alors que les compagnies aériennes sont engagées dans une démarche de décarbonation qui est extrêmement coûteuse et qu'il pourrait ralentir les efforts faits en ce sens par les compagnies, notamment concernant le renouvellement des flottes. 

Commentaires
01/10/2024 23:19
379 mots

Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025

Même si les modalités n'en sont pas encore précisées, l'ensemble du transport aérien français va devoir subir un alourdissement de taxation à hauteur de un milliard d'euros, via un quasi triplement de la TSBA (taxe de solidarité sur les billets d'avions).

Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025
Le transport aérien très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025

Les gouvernements se suivent et se ressemblent. Malgré certaines assurances de ne pas alourdir plus avant la taxation du secteur aérien qui avaient été formulées par l'ancien ministre des Transports, Patrice Vergriete, lors du dernier congrès de la FNAM en mai dernier, cette promesse n'aura duré qu'un temps. En effet, le secteur aérien français a appris le 1er octobre qu'il serait très lourdement taxé dans le cadre du projet de loi de finances 2025, via un quasi triplement de la TSBA (Taxe de solidarité sur les billets d'avions) dont le produit total devrait atteindre un milliard d'euros. Cette information cruciale a été annoncée en préambule d'une après-midi de conférences sur la décarbonation de l'aviation organisée à Orly, en partenariat avec Corsair et l'ENAC Alumni. 

Une décision qui aurait fixée en mai dernier 

Selon nos informations, Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président de la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation et ses Métiers) aurait récemment rencontré François Durovray, le tout nouveau ministre délégué chargé des Transports, qui lui a confirmé que les arbitrages ministériels avaient été fait et que la décision de ce nouveau "matraquage fiscal" remonterait au mois de mai, ce qui confirme une information qui avait été révélée par le quotidien économique les Echos. 

En marge de la rencontre Corsair-ENAC Alumni d'Orly, Pascal de Izaguirre a évoqué un "secteur en état de choc". Le produit de la TSBA (Taxe de solidarité sur les billets d'avions, autrefois appelée Taxe Chirac et devenue "éco-contribution" à partir du 1er janvier 2020), est actuellement de 460 millions d'euros. Selon les premières indications, des efforts plus importants seraient demandés aux passagers "business" et long-courrier, ainsi qu'au secteur de l'aviation d'affaires. 

Une perte accrue de compétitivité de compagnies aériennes françaises

"Les compagnies aériennes ne pourront pas absorber un tel choc de fiscalité", a prévenu Pascal de Izaguirre, annonçant qu'une répercussion sur le prix des billets serait inéluctable. Il craint que cette pression fiscale accrue ne se traduise par une perte de compétitivité des transporteurs aériens français par rapport aux compagnies aériennes étrangères. Rappelant aussi que cet alourdissement intervient alors que les compagnies aériennes sont engagées dans une démarche de décarbonation qui est extrêmement coûteuse et qu'il pourrait ralentir les efforts faits en ce sens par les compagnies, notamment concernant le renouvellement des flottes. 



Commentaires