Auditionné par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé la mise en service du Rafale au standard F5 et d’un drone accompagnateur tiré du programme Neuron dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2024-2030.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a été auditionné pour la troisième fois dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Lors de cet exercice qui s’est tenu ce mercredi 7 juin, le ministre a apporté des certitudes au sujet du Rafale au Standard F5 et du drone de combat qui l'accompagne. En effet, au mois de mai dernier est apparu un amendement déposé par le Gouvernement au dossier annexe de la LPM concernant directement les capacités aériennes de l’armée française. Il évoquait la volonté d’un maintien du système Rafale jusqu’à un Standard F5 et précisait sa future configuration de vol, en duo, au côté d’un drone de combat accompagnateur.
L’audition du ministre des Armées a permis de confirmer que le Standard F-5 du Rafale est un élément à part entière de la prochaine LPM, qui comprendra « l’ensemble des sommes, pour les études et la faisabilité » de la version future du chasseur français. De cette audition, ressort dans un premier temps que la mise en service du Standard F5 est attendue pour 2030, date à laquelle prendra fin la prochaine LPM.
Le ministre a ensuite tenu à préciser que le Standard F5 n’est pas un concurrent du programme de Système de Combat Aérien du Futur et de son New Generation Fighter – NGF. Il confirme ainsi les propos du Président Directeur Général de Dassault, qui a lui aussi été auditionné récemment par la commission. Leurs dires s’accordent sur une arrivée du SCAF bien après 2040. Le Standard F5 aura donc, tout d’abord, un rôle de transition entre le Rafale F4 et le NGF. Il sera ensuite amené à cohabiter avec ce dernier au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE). L’espoir d’un succès à l’export pour le Rafale F5 a été exprimé par le ministre, une suite logique au vu du succès du Rafale à l’étranger.
Par ailleurs, le ministre des Armées a confirmé que la future LPM intégrerait un drone de combat tiré du démonstrateur Neuron. Destiné à l’AAE, on peut supposer qu’afin d'accroître son interopérabilité avec le système Rafale, celui-ci bénéficiera des technologies du combat collaboratif mise en place sur les deux prochains standards de l’avion de chasse.
Pour rappel, le projet de démonstrateur pour un drone de combat furtif européen nommé Neuron (ou nEUROn) a été lancé en 2003. Après un premier vol effectué en 2012, il réalise son 100e en 2015, année durant laquelle il a aussi libéré une arme depuis sa baie interne pour la première fois. Le programme réunissait :
Le démonstrateur est un drone de grande taille dont l’envergure atteint les 12,5 m contre 10,90 m pour le Rafale et la longueur du fuselage est elle de 9,3 m (15,30 m pour le Rafale).
Ses caractéristiques sont les suivantes :
En intégrant ainsi un drone issu des enseignements du projet de démonstrateur de drone de combat furtif nEUROn le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5 et les technologies du combat collaboratif. Le virage des drones s’opère donc au sein de l’AAE dans un format qui rappelle le parti pris américain d’équiper ses chasseurs F-35 et NGAD de deux « loyal wingman » (drone accompagnateur ou fidèle ailier) dont le nombre prévu les forces américaines est aujourd’hui de 1000.
Auditionné par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé la mise en service du Rafale au standard F5 et d’un drone accompagnateur tiré du programme Neuron dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2024-2030.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a été auditionné pour la troisième fois dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Lors de cet exercice qui s’est tenu ce mercredi 7 juin, le ministre a apporté des certitudes au sujet du Rafale au Standard F5 et du drone de combat qui l'accompagne. En effet, au mois de mai dernier est apparu un amendement déposé par le Gouvernement au dossier annexe de la LPM concernant directement les capacités aériennes de l’armée française. Il évoquait la volonté d’un maintien du système Rafale jusqu’à un Standard F5 et précisait sa future configuration de vol, en duo, au côté d’un drone de combat accompagnateur.
L’audition du ministre des Armées a permis de confirmer que le Standard F-5 du Rafale est un élément à part entière de la prochaine LPM, qui comprendra « l’ensemble des sommes, pour les études et la faisabilité » de la version future du chasseur français. De cette audition, ressort dans un premier temps que la mise en service du Standard F5 est attendue pour 2030, date à laquelle prendra fin la prochaine LPM.
Le ministre a ensuite tenu à préciser que le Standard F5 n’est pas un concurrent du programme de Système de Combat Aérien du Futur et de son New Generation Fighter – NGF. Il confirme ainsi les propos du Président Directeur Général de Dassault, qui a lui aussi été auditionné récemment par la commission. Leurs dires s’accordent sur une arrivée du SCAF bien après 2040. Le Standard F5 aura donc, tout d’abord, un rôle de transition entre le Rafale F4 et le NGF. Il sera ensuite amené à cohabiter avec ce dernier au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE). L’espoir d’un succès à l’export pour le Rafale F5 a été exprimé par le ministre, une suite logique au vu du succès du Rafale à l’étranger.
Par ailleurs, le ministre des Armées a confirmé que la future LPM intégrerait un drone de combat tiré du démonstrateur Neuron. Destiné à l’AAE, on peut supposer qu’afin d'accroître son interopérabilité avec le système Rafale, celui-ci bénéficiera des technologies du combat collaboratif mise en place sur les deux prochains standards de l’avion de chasse.
Pour rappel, le projet de démonstrateur pour un drone de combat furtif européen nommé Neuron (ou nEUROn) a été lancé en 2003. Après un premier vol effectué en 2012, il réalise son 100e en 2015, année durant laquelle il a aussi libéré une arme depuis sa baie interne pour la première fois. Le programme réunissait :
Le démonstrateur est un drone de grande taille dont l’envergure atteint les 12,5 m contre 10,90 m pour le Rafale et la longueur du fuselage est elle de 9,3 m (15,30 m pour le Rafale).
Ses caractéristiques sont les suivantes :
En intégrant ainsi un drone issu des enseignements du projet de démonstrateur de drone de combat furtif nEUROn le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5 et les technologies du combat collaboratif. Le virage des drones s’opère donc au sein de l’AAE dans un format qui rappelle le parti pris américain d’équiper ses chasseurs F-35 et NGAD de deux « loyal wingman » (drone accompagnateur ou fidèle ailier) dont le nombre prévu les forces américaines est aujourd’hui de 1000.
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