Le président ukrainien en visite à Paris va se faire présenter une série d'options possibles pour mieux intercepter les menaces aériennes russes, du missile à hautes performances jusqu'au drone le plus rustique.
C'est la base aérienne 107 de Villacoublay qui a été retenue par Emmanunel Macron comme show room à ciel ouvert pour montrer à Volodymyr Zelensky les dernières technologies françaises de défense sol-air, incluant évidemment la lutte antidrones. Le président français arrivera à 9h30, son visiteur, à 9h40. La protection du ciel ukrainien est la préoccupation n°1 du leader ukrainien, mais aussi de Paris. Face à la proposition de dresser des « mur antidrones », en Ukraine comme en Europe de l'est, Paris répond par le pragmatisme. Pas de ligne Maginot en partie iutile, mais un dispositif multicouches dont la plupart des briques ont déjà montré leur efficacité.
Thales peut sortir grand gagnant dans la plupart des briques. Le groupe dispose d'une batterie très large, sans doute la plus large en France, pour répondre aux besoins ukrainiens. Guerre électronique (GE) pour détecter, localiser, identifier et contrer les menaces, c'est l'ADN historique de Thomson-CSF, encore densifié dans Thales. Qui a manifestement briefé quelques journalistes quelques jours avant l'arrivée du leader ukrainien.
Thales est fort en GE terrestre, mais aussi aérienne (y compris sur des drones comme démontré durant le Dronathlon) et navale (l'Ukraine n'a pas vraiment de marine, mais dispose d'une armada de drones de surface). Thales a aussi une batterie de systèmes antidrones (LAD) et d'effecteurs mutil-menaces. En LAD, Thales vend la solution Parade surtout développée par CS. C'est d'ailleurs à... Villacoublay (et à Brest pour la composante navale) que Parade a été testé sous toutes les coutures. Après des débuts plutôt difficiles, le tandemn CS/Thales a viaiblisé son équipement, désormais mature. Toutes les bases à vocation nucléaire (BAVN) en disposent déjà, comme les quatre bases navales majeures (Toulon, Brest, l'Ile-Longue et Cherbourg). Plusieurs versions sont disponibles, du très lourd, et du très léger, tout a été livré par CS. Des commandes complémentaires de Parade doivent tomber d'ici la fin de l'année pour augmenter le nombre de systèmes dans l'armée de l'air et de l'espace, dans la marine, mais aussi, désormais, pour équiper l'armée de terre. L'Ukraine pourrait faire partie des premiers clients export.
Les radars sol-air de Thales ont déjà un beau track record, et le GM200 fera partie du show room de Villacoublay ce lundi. Un radar exploité dans l'armée de l'air et de l'espace a été déployé ce vendredi dans le quartier réservé à l'ET60, au sein de la base aérienne 107 (possiblement là où Zelensky pourrait arriver directement en avion VIP). Le GM200 a déjà prouvé sa fiabilité à plusieurs reprises en France, comme à l'étranger. Il est notamment engagé en Roumanie depuis 2022, en complément des systèmes de détection intrinsèques au système Aster, dont dispose déjà l'Ukraine. Il est probable que l'engin a déjà été mobilisé ailleurs. Rappelons que Thales a aussi des effecteurs efficaces avec un émetteur à micro-ondes (employé durant les JO2024), des missiles LMM et Strastreak, la roquette guidée laser, et la roquette antidrones développée spécialement en Belgique par FZ...
D'autres industriels pourraient être aussi de la partie, lors de ce mini-Eurosatory avant l'heure (le vrai est programmé en juin...). Cilas dispose d'un effecteur laser efficace, et l'Ukraine constituerait un terrain d'expérimentation sans égal. Alta Arès, pour partie déjà implanté en Ukraine, a aussi une palette de produits de plus en plus cohérente, avec un command and control dopé à l'intelligence artificielle, mais aussi, désormais, un effecteur antidrones, comme le rappelait le conseiller militaire de la société, le général (2S) Corentin Lancrenon lors de la réunion SkyShield à Paris. La force d'Alta Arès est de co-développer en Ukraine en profitant des retours d'expérience en quasi-temps réel, ce qui permet d'ajuster au plus vite et au plus réaliste les produits. Aussi présent à SkyShield UnseenLabs place ses pions sur l'échiquier ukrainien, avec des capacités de détection de systèmes russes depuis l'espace et une transmission des menaces sur le quasi temps réel. Du poids lourd français Thales, jusqu'aux startups, une opportunité en tout cas, pour l'industrie française, de démontrer qu'elle a bien compris les enjeux de l'économie de guerre.
Paris peut aussi confirmer qu'elle devient un partenaire de poids pour la défense de l'Ukraine, avec la poursuite des programmes d'entraînement des forces ukrainiennes (en France et en Pologne, peut-être même en Ukraine), la prolongation des livraisons de Mirage 2000-5, et peut-être, la fourniture de chasseurs encore plus létaux. Avec du Rafale en dotation (l'appareil sera formellement présenté), l'Ukraine serait en capacité de vite faire tourner le cours de la guerre. Deux questions : où les trouver rapidement un client export qui accepterait de livrer ses propres appareils à l'Ukraine, la France a trop besoin des siens (même si quelques appareils pourraient constituer un signal énorme) et évidement, la formation des pilotes de chasse.
La France peut résoudre le problème en fournissant des pilotes français qui ont quitté le service actif. Les anciens pilotes de Rafale sont faciles à trouver, une formule Flying Tigers (des Français qui deviendraient d'un coup ukranien) ou Légion étrangère (l'Ukraine combat déjà avec des volontaires étrangers) permettrait d'avancer très vite. Peut-être même avec des pilotes d'active.
A 10h20, les deux présidents quitteront la BA107, vraisemblablement en hélicoptères, afin de rallier la base qui héberge depuis des mois le PC de la future force de stabilisation en Ukraine (liée à la coalition des Volontaires, initiée par la France), implantée au Mont-Valérien. La force regroupe 35 pays, dont l'Ukraine. Elle s'est réunie le 24 octobre, à Londres, pour la première fois. Les deux leaders doivent, à l'issue, rallier le Palais de l'Elysée pour y signer des accords et contrats, avant de répondre aux questions de la presse.
Le président ukrainien en visite à Paris va se faire présenter une série d'options possibles pour mieux intercepter les menaces aériennes russes, du missile à hautes performances jusqu'au drone le plus rustique.
C'est la base aérienne 107 de Villacoublay qui a été retenue par Emmanunel Macron comme show room à ciel ouvert pour montrer à Volodymyr Zelensky les dernières technologies françaises de défense sol-air, incluant évidemment la lutte antidrones. Le président français arrivera à 9h30, son visiteur, à 9h40. La protection du ciel ukrainien est la préoccupation n°1 du leader ukrainien, mais aussi de Paris. Face à la proposition de dresser des « mur antidrones », en Ukraine comme en Europe de l'est, Paris répond par le pragmatisme. Pas de ligne Maginot en partie iutile, mais un dispositif multicouches dont la plupart des briques ont déjà montré leur efficacité.
Thales peut sortir grand gagnant dans la plupart des briques. Le groupe dispose d'une batterie très large, sans doute la plus large en France, pour répondre aux besoins ukrainiens. Guerre électronique (GE) pour détecter, localiser, identifier et contrer les menaces, c'est l'ADN historique de Thomson-CSF, encore densifié dans Thales. Qui a manifestement briefé quelques journalistes quelques jours avant l'arrivée du leader ukrainien.
Thales est fort en GE terrestre, mais aussi aérienne (y compris sur des drones comme démontré durant le Dronathlon) et navale (l'Ukraine n'a pas vraiment de marine, mais dispose d'une armada de drones de surface). Thales a aussi une batterie de systèmes antidrones (LAD) et d'effecteurs mutil-menaces. En LAD, Thales vend la solution Parade surtout développée par CS. C'est d'ailleurs à... Villacoublay (et à Brest pour la composante navale) que Parade a été testé sous toutes les coutures. Après des débuts plutôt difficiles, le tandemn CS/Thales a viaiblisé son équipement, désormais mature. Toutes les bases à vocation nucléaire (BAVN) en disposent déjà, comme les quatre bases navales majeures (Toulon, Brest, l'Ile-Longue et Cherbourg). Plusieurs versions sont disponibles, du très lourd, et du très léger, tout a été livré par CS. Des commandes complémentaires de Parade doivent tomber d'ici la fin de l'année pour augmenter le nombre de systèmes dans l'armée de l'air et de l'espace, dans la marine, mais aussi, désormais, pour équiper l'armée de terre. L'Ukraine pourrait faire partie des premiers clients export.
Les radars sol-air de Thales ont déjà un beau track record, et le GM200 fera partie du show room de Villacoublay ce lundi. Un radar exploité dans l'armée de l'air et de l'espace a été déployé ce vendredi dans le quartier réservé à l'ET60, au sein de la base aérienne 107 (possiblement là où Zelensky pourrait arriver directement en avion VIP). Le GM200 a déjà prouvé sa fiabilité à plusieurs reprises en France, comme à l'étranger. Il est notamment engagé en Roumanie depuis 2022, en complément des systèmes de détection intrinsèques au système Aster, dont dispose déjà l'Ukraine. Il est probable que l'engin a déjà été mobilisé ailleurs. Rappelons que Thales a aussi des effecteurs efficaces avec un émetteur à micro-ondes (employé durant les JO2024), des missiles LMM et Strastreak, la roquette guidée laser, et la roquette antidrones développée spécialement en Belgique par FZ...
D'autres industriels pourraient être aussi de la partie, lors de ce mini-Eurosatory avant l'heure (le vrai est programmé en juin...). Cilas dispose d'un effecteur laser efficace, et l'Ukraine constituerait un terrain d'expérimentation sans égal. Alta Arès, pour partie déjà implanté en Ukraine, a aussi une palette de produits de plus en plus cohérente, avec un command and control dopé à l'intelligence artificielle, mais aussi, désormais, un effecteur antidrones, comme le rappelait le conseiller militaire de la société, le général (2S) Corentin Lancrenon lors de la réunion SkyShield à Paris. La force d'Alta Arès est de co-développer en Ukraine en profitant des retours d'expérience en quasi-temps réel, ce qui permet d'ajuster au plus vite et au plus réaliste les produits. Aussi présent à SkyShield UnseenLabs place ses pions sur l'échiquier ukrainien, avec des capacités de détection de systèmes russes depuis l'espace et une transmission des menaces sur le quasi temps réel. Du poids lourd français Thales, jusqu'aux startups, une opportunité en tout cas, pour l'industrie française, de démontrer qu'elle a bien compris les enjeux de l'économie de guerre.
Paris peut aussi confirmer qu'elle devient un partenaire de poids pour la défense de l'Ukraine, avec la poursuite des programmes d'entraînement des forces ukrainiennes (en France et en Pologne, peut-être même en Ukraine), la prolongation des livraisons de Mirage 2000-5, et peut-être, la fourniture de chasseurs encore plus létaux. Avec du Rafale en dotation (l'appareil sera formellement présenté), l'Ukraine serait en capacité de vite faire tourner le cours de la guerre. Deux questions : où les trouver rapidement un client export qui accepterait de livrer ses propres appareils à l'Ukraine, la France a trop besoin des siens (même si quelques appareils pourraient constituer un signal énorme) et évidement, la formation des pilotes de chasse.
La France peut résoudre le problème en fournissant des pilotes français qui ont quitté le service actif. Les anciens pilotes de Rafale sont faciles à trouver, une formule Flying Tigers (des Français qui deviendraient d'un coup ukranien) ou Légion étrangère (l'Ukraine combat déjà avec des volontaires étrangers) permettrait d'avancer très vite. Peut-être même avec des pilotes d'active.
A 10h20, les deux présidents quitteront la BA107, vraisemblablement en hélicoptères, afin de rallier la base qui héberge depuis des mois le PC de la future force de stabilisation en Ukraine (liée à la coalition des Volontaires, initiée par la France), implantée au Mont-Valérien. La force regroupe 35 pays, dont l'Ukraine. Elle s'est réunie le 24 octobre, à Londres, pour la première fois. Les deux leaders doivent, à l'issue, rallier le Palais de l'Elysée pour y signer des accords et contrats, avant de répondre aux questions de la presse.
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