LA COUR DES COMPTES A PUBLIÉ UN RAPPORT ÉTABLISSANT UN ÉTAT DES LIEUX SUR L’EMPLOI DES DRONES PAR LES ARMÉES FRANÇAISES. UN BILAN EN DEMI-TEINTE POUR LA FRANCE.
Rapport.
Le 25 février, la Cour des comptes a publié son rapport public annuel pour 2020. Celui-ci passe en revue de nombreux sujets selon un axe financier et émet des recommandations à destination des acteurs publics. Parmi les sujets décortiqués figurent ainsi les drones militaires aériens. Un chapitre mettant en avant un loupé au sein des armées françaises, qui auraient ainsi raté le virage des drones, aussi bien sur le plan industriel qu’opérationnel.
Lacunes françaises.
Une critique qui, si elle peut paraître dure, semble malgré tout justifiée lorsqu’on compare la situation française avec celle d’autres nations, telles que le Royaume- Uni, ou encore Israël et les Etats-Unis, toutes proportions gardées. « L’exemple israélien illustre le fait qu’un écosystème d’innovation performant, une volonté politique constante, alliée à une stratégie industrielle inscrite dans la durée sont des facteurs déterminants de l’appropriation efficace de beaucoup d’avancées technologiques », insiste la Cour des comptes. Malgré ce retard dénoncé par l’institution financière, la France s’est saisie du sujet dès les années 2000 et entend doter les armées des équipements nécessaires à la conduite de leurs missions, tout en gardant en tête l’enjeu des coûts ainsi que les contraintes de développement.
Virage.
Une prise de conscience qui s’est accompagnée à partir de 2015 d’une hausse des investissements dans ce champ. « Devenus incontournables au sein des armées, voire de certains groupes para-étatiques, [les drones] offrent l’avantage de la permanence de vol et la possibilité d’opérer en milieu hostile, sans risque de pertes humaines, du fait de l’absence d’équipage à bord, et ce pour un coût limité d’acquisition, d’entretien et d’emploi », met en avant la Cour des comptes.